« Il n’y a rien de plus tendre que de devoir dire adieu à un livre avec lequel on se sentais si bien.»
Nathanael 1867
L'ennui, c'est que tout était décuplé : la faim, la joie, la tristesse, l'angoisse, le bonheur, la beauté... Parfois, il lui arrivait de se sentir fatigué d'avoir simplement vécu.
Je préfère une discussion honnête qui met ma propre sensibilité à mal plutôt que l'on me prenne pour une petite chose fragile incapable de me projeter dans une vie qui n'est pas la mienne. Ne vous en faites pas pour moi. J'ai déjà le plaisir d'être votre amie et j'en suis fière.
La seule chose qui m'inquiète un peu, c'est ce qu'il adviendra de cet endroit après nous. J'aurais aimé te voir heureux, Nate, fonder une famille. Entendre les pas pressés de mes petits-enfants dans le couloir, les voir jouer dans le parc.
Ce fut tout simplement trop. Les larmes roulèrent sur ses joues. Que pouvait-il bien répondre à cela ? Qu'il avait déjà une famille, différente mais bien réelle ? Qu'il n'y aurait pas de descendance aux Stone mais qu'il restait toujours la possibilité d'inclure plus de monde dans le refuge qu'était devenu Bloomstone Manor ?
Lui qui avait toujours rêvé de se retrouver coupé de ses émotions, au moins un temps, se trouva bête : leur absence n'avait été que souffrance.
La vie valait la peine d'être vécue avec autant d'intensité.
Il savourait les dernières pages depuis la veille, car il n'y a rien de plus terrible que de devoir dire adieu à un livre avec lequel on se sentait si bien.
Miss Caldwell est gentille, je l’aime beaucoup, mais parfois elle est un peu lente. C’est comme quand j’essaie de parler mais ça va trop vite dans ma tête et je n’arrive pas à tout dire. Des fois, alors que je lui montre une chose magnifique, comme l’autre jour quand j’ai voulu rester un peu plus longtemps à regarder les jonquilles, elle trouve ça sans intérêt. Alors que les jonquilles, maman, elles étaient si belles !
Vous savez, il y a des moments dans la vie où ça ne va pas et vous n'avez aucune raison d'en avoir honte.
[Parce que] les grandes personnes n'écoutent pas. Ne comprennent pas. On ne me prend pas au sérieux parce que j'ai cinq ans, et même si j'en ai bientôt six, je sais que ça ne changera jamais.
Pourquoi dormir alors que le monde était plein de merveilles à découvrir ?