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Critique de ibon


ibon
20 février 2022
Lire des commentaires d'Orwell sur son époque c'est partir loin, dans la réflexion, tout en restant chez soi. Ces morceaux choisis ont pour but de réveiller les consciences et l'esprit critique après guerre.

L'écrivain ne se cache pas. Ni derrière un style ampoulé, qui le répugne, ni même derrière son crayon puisqu'il a décidé de se battre en Catalogne lors de la guerre d'Espagne.

Le premier commentaire ressemble à une mise au point. Pour rendre hommage à ses compagnons de lutte tout en vomissant sur les journaux qui mentent sur les faits de guerre.
40 pages qui donnent envie de lire "Hommage à la Catalogne".

Le deuxième, "la littérature empêchée" se concentre sur la liberté de la presse qu'il n'envisage pas sans la liberté de critiquer ou de parler contre. Tous les états totalitaires ont donc des "prostitués littéraires" pour combler les vides laissés par ceux qui ne peuvent plus s'exprimer.

Plus anecdotique en apparence, le troisième, "Politique et langage" tire à boulets rouges sur les expressions (comme par exemple: tirer à boulets rouges...) , utilisées dans les textes politiques. Il cite aussi: "tyrannie sanglante, peuples libres du monde, se tenir coucde à coude, etc"
Orwell n'y voit qu'artifices, emphase et prétention et conseille d'expédier ces expressions à la poubelle pour ne se concentrer que sur la concision et le sens.

Le chapitre "Pourquoi j'écris" est justement le plus concis. Orwell a commencé d'abord par orgueil, puis par souci de l'esthétisme puis pour l'élan historique et, après 1936, pour lutter contre le totalitarisme.

L'un des derniers chapitres porte sur un autre moment douloureux. Lors de son entrée dans un hôpital parisien en 1929, il est témoin de la non humanité des lieux. Comme si les malades n'étaient que des choses à manipuler. Il est surpris que le médecin, qui ausculte les patients, ne leur adresse aucun mot. Les droits des malades sont alors inexistants surtout s'ils sont des nécessiteux. D'où le titre "Comment meurent les pauvres".

Ces chapitres couvrent tous les thèmes traités dans ses romans. Thèmes qui montrent l'engagement d'Orwell pour les nécessiteux et contre le totalitarisme. Ils complètent le contenu des romans.
Mais j'ai trouvé ces développements plus compréhensifs dans ses romans "Une histoire birmane", "Dans la dèche à Paris et à Londres", "La ferme des animaux" et surtout "1984".
Merci à Babelio et à la collection folio pour cet envoi.
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