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Même si David Osborn se situe un cran en-dessous d'un King (Stephen) ou d'un Koontz, il n'en démérite pas pour autant.
Le bouquin, dans le souvenir prégnant que j'en ai gardé, ne dépare pas dans le décor d'une Amérique hantée par ses tueurs en série, ses armes à feu en veux-tu en voilà et un sentiment d' impunité et de toute puissance qui sied à certaines castes.
Osborn ne fait pas dans la dentelle, et les trois lascars vont morfler suivant une bonne vieille mécanique du "crime qui ne paie pas ou plus" et du chasseur devenu gibier... D'autant que le nouveau traqueur est sur-motivé, froid et organisé.
Un thriller bien captivant, entre le français Fajardie et l'américain Lippincott.
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Ken, Greg et Art, 3 garçons de bonne famille, bien élevés, étudiants brillants, les premiers de leurs classes ont violé Alicia Rennick. C'est parole contre parole, celle d'Alicia n'a pas de poids face à eux, la plainte est classée sans suite. le comble, s'il y avait eu procès et qu'elle perdait, elle risquait même un procès pour diffamation et d'être poursuivie pour prostitution et incitation de mineur à la débauche. Ils s'en sont bien sorti pour cette fois…
A maintenant 40 ans, ces 3 hommes ont réussi professionnellement, ils sont riches, mariés avec femme et enfants. Ils se réunissent chaque année dans leur pavillon de chasse dans les bois à l'abri des regards. Cette année ils ont enlevé Nançy et Martin pour leur partie de chasse bien particulière. Mais cette fois tout ne va pas se passer comme prévu, leur position dans la chasse ne va plus être la même…

Même si on se doute que l'on va partir sur le mécanisme « le chasseur devient gibier », le suspense et l'atmosphère angoissante sont totalement présents. Il n'y a pas qu'eux qui préparent leur crime de manière méticuleuse et l'exécute de manière froide. Très bon choix d'avoir réédité ce thriller captivant publié en 1974, 1977 en première édition française chez Belfond.
Date de sortie le 3 septembre 2020, Archipoche, Editions l'Archipel
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Je remercie Masse Critique et les Éditions Archi poche pour la découverte de ce roman.
J'ai choisi ce livre car le quatrième de couverture me tentait bien.
Après la lecture du livre, je ne regrette pas mon choix.
Un trio de chasseurs, le fleuron de la bonne société américaine, qui se livrent chaque année à une chasse particulière dans leur chalet au fin fond de nulle part.
Sauf que cette année, la chasse, qui pourtant commencait comme prévue, dérape d'une manière inattendue.
Le roman commence par un événement déterminant dans la vie de ce trio d'amis puis la présentation des chasseurs dans leur vie quotidienne parfaite : un beau mariage, une belle femme, des enfants parfaits, la réussite professionnelle, le country club, des amis d'enfance. le roman continue sur la préparation de la chasse pour nous emmener vers son huis clos dans la forêt. le suspense va crescendo, la tension augmente, la testostérone coule à flots, la nature humaine révèle ce qu'elle a de plus sombre et de plus bas.
Si le roman n'est pas surprenant dans l'histoire ni dans son dérouler, je me suis laissée prendre par l'action, le style de l'auteur et le rythme du livre qui ne m'ont laissé aucun répit.
Quelques fois, au cours de ma lecture pendant la partie de chasse, j'avais l'impression de retrouver ce côté mâle, viril, sauvage, la nature comme personnage à part entière, de la testostérone en veux en voilà du film Délivrance. Les romans sont du début des années 70, peut être une tendance de l'époque.
Une très belle découverte pour les amateurs de ce genre de roman, laissez vous tenter vous ne le regretterez pas.


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L'Archipel vient de rééditer ce vieux thriller paru il y a cinquante ans et qui a très bien vieilli, j'ai eu la chance de le découvrir grâce à Mylène.

Dans les années 1950, Greg, Ken et Art sont des étudiants issus de la bourgeoisie, tout leur réussit et on leur pardonne tout, même un viol : Lors d'une fête, ils emmènent Alicia dans un motel après l'avoir fait boire et la violent sauvagement. La famille veut porter plainte mais la police l'en dissuade car ce sera sa parole contre celle des garçons qui affirment qu'elle était consentante et s'est même fait payer pour cela. Vu la position sociale des agresseurs, la famille accepte de se taire et les parents marient la jeune fille à Budy, un garagiste amoureux d'elle qui ne fera pas d'histoires.

Vingt ans plus tard, les trois hommes sont devenus riches, ils sont des piliers de la ville d'Ann Harbour, ils mènent des vie rangées, sauf trois semaines par an durant lesquels ils partent tous les trois dans leur pavillon de chasse à la frontière canadienne. En chemin ils enlèvent un couple isolé rencontré au hasard, massacrent autant d'animaux que possible, violent leur prisonnière avant de se lancer dans une chasse à l'homme, toujours fructueuse. Mais cette année, un mystérieux justicier vient mettre son grain de sel dans leur organisation si bien rodée.

Ce thriller est très bien écrit et très prenant, l'ambiance angoissante est très réussie. J'ai eu grand plaisir à le lire. L'histoire paraît toute simple, mais les personnages et leurs réactions sont très développés et surtout plausibles. Lorsqu'on lit le prologue, narrant l'histoire d'Alicia on ne peut qu'être scandalisé par les propos du policier. On est tenté de se dire que c'était ainsi dans les années 1950 et qu'on n'en est plus là, mais est-ce bien le cas ? Et si oui, c'est une évolution toute récente de nos sociétés hyper informées. Si un célèbre homme politique a fini en prison à New York, on peut être certain qu'il est l'exception qui confirme la règle. Combien de femmes en situation de précarité sociale ou autre servent-elle encore de jouets aux puissants ? Sûrement bien plus qu'on veut le dire. Les violences faites aux femmes sont encore une triste réalité de notre société. D'ailleurs , c'est bien parce qu'il n'a pas confiance dans les institutions que le justicier s'occupe lui-même de l'affaire. Rien n'est laissé au hasard dans cette vengeance mûrement réfléchie et organisée durant de longues années.

La nature est très présente dans le livre, on est dans une forêt isolée et dense, qui fait penser à certains romans de Stephen King, une ambiance bien angoissante, surtout à la fin quand le justicier traque le dernier criminel. Il lui fait subir des tortures psychologiques raffinées avant de l'abattre et on regrette que ça ne dure pas plus longtemps.

Un autre point fort de ce livre est la psychologie des personnages. L'auteur a bien su les mettre en situation de manière réaliste. Nancy pense fuir les violences de son mari avec Martin. Elle comprend vite qu'il ne quittera pas sa femme pour elle, elle n'est qu'une maîtresse, une femme objet, même si elle essaie de faire vivre l'illusion aussi longtemps que possible. Lors de leur capture et leur bref emprisonnement, toutes les illusions sautent et c'est chacun pour soi. Nancy pense sauver sa peau en séduisant Ken, mais leur destin est déjà scellé. C'est juste un criminel et pour lui les femmes ne sont que des objets à baiser. Sa propre réaction lorsqu'il est le dernier survivant traqué par le justicier est aussi très bien décrite et très réaliste, on aimerait juste que ça dure plus longtemps.

Le seul point que je n'ai pas aimé dans ce roman, ce sont les longues scènes de viol et de sexe, décrite en langage très cru et vraiment pas ragoutante, pour le reste j'ai beaucoup aimé ce thriller et je le recommande chaleureusement.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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La chasse est ouverte nous plonge dans l'esprit perverti d'un trio d'amis qui s'adonne pendant ses loisirs à des activités plus qu'illicites. Rien n'a vieilli dans ce roman et il pourrait se passer de nos jours sans avoir à en changer un mot tant l'auteur réussi à placer son intrigue hors du temps. Il prend le temps d'installer son histoire et ses personnages, avec une tension qui monte crescendo.
On suit avec intérêt les péripéties des personnages qui vont être amené à dévoiler le pire d'eux-mêmes, et l'auteur n'idéalise aucun d'entre eux leur donnant à chacun des traits à détester. Pourtant, difficile de lâcher le livre tant le style déroule le fil de son récit avec habileté.
Paru en 1974, La chasse est ouverte n'a rien perdu de son suspense, nous offrant un thriller percutant et efficace, qui n'a pas pris une ride;
Merci à Mylène des éditions de l'Archipel pour cette lecture saisissante.
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Je viens de finir « la chasse est ouverte » de David Osborn un thriller violent mais qui nous tient en haleine jusqu'au bout avec un suspense présent tout le long. Moi même j'ai voué une haine féroce pour les personnages principaux sont foi ni loi, mais comme on dit la vengeance est un plat qui se mange froid…
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Ils sont jeunes, ils sont riches et très populaires à l'université. Ce qu'ils veulent ils le prennent, Alicia le sait. Un prologue choc qui ouvre à merveille la partie de chasse.
Ce sentiment de surpuissance ne quittera jamais les trois protagonistes. A bientôt quarante ans ce sont des hommes accomplis, responsables à l'exception d'une fois par an où ils partent chasser dans un endroit sauvage. Débauche, immoralité et perversion deviennent leur passe-temps. Plus de limites à leur folie, ils boivent, ils baisent, ils tuent. Mais cette partie de chasse que nous narre David Osborn sera différente des précédentes, cette année ils ne sont pas seuls à traquer ...
Écrit il y a plus de 40 ans, ce texte n'a pas vieilli, et si le sujet n'est plus inédit aujourd'hui, je n'ai à aucun moment eu le sentiment de déjà lu. D. Osborn a une manière bien à lui d'instaurer le suspens. Il nous met au parfum avec ce prologue, puis doucement, habilement il nous dévoile les habitudes, les turpitudes, les dépravations des ces trois hommes sans oublier les sentiments de leurs victimes et de « l'homme ».
Un thème plutôt malsain mais traité adroitement, efficacement, une fois ouvert difficile d'interrompre la traque !
Un grand merci à l'équipe Babelio et aux éditions Archipoche pour cette découverte.
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Je découvre ce roman qui a été publié il y a presque 50 ans et qui a même eu le droit à une adaptation cinématographique.

La chasse est ouverte c'est l'histoire de trois hommes qui il y a 20 ans ont violés une jeune fille lorsqu'ils étaient à l'université. Malheureusement pour la fille sa parole ne fait pas le poids face à celle des trois garçons issus de bonnes familles. Et ils réussissent à s'en sortir sans aucun dommage.
À maintenant 40 ans, ils ont tout pour eux, une vie professionnelle reussi, de l'argent, femmes et enfants. Et tout les ans ils attendent qu'une chose, leurs voyage voyage annuel dans leurs pavillon de chasse au beau milieu de la forêt. Et chaque année ils enlèvent un couple pour leurs traditionnels chasse. Mais attention à ce que leurs actions passé ne leurs retombent pas dessus.

On se doute rien qu'avec le résumé que les prédateurs vont devenir des proies mais l'auteur a réussi à mettre en place une ambiance angoissante et très pesante. L'intrigue est toute simple mais le style de David Osborn est terriblement efficace et autant dire qu'il ne nous épargne aucun détails, tout comme il épargne rien à ses personnages.

C'est angoissant. C'est pesant. C'est pervers.

Je n'ai pas eu spécialement de suspens car je voyais bien où allait nous mener l'intrigue mais j'ai été embarquée par l'histoire dès le début et j'ai vraiment apprécié ma lecture.

Je vous conseille ce roman si c'est votre genre de lecture mais attention si vous êtes sensible aux violes...
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La jeune Alicia Rennick a été violée par Ken Frazer, Greg Anderson et Art Wallace, trois étudiants de bonne famille, la fine fleur de la jeunesse de la ville de Ann Harbor (Michigan). Mais quand l'Attorney général de la ville reçoit la victime accompagnée de ses parents qui réclament justice, il les dissuade de porter plainte. Pourtant le crime est bien réel. Alicia était vierge et non consentante. Elle s'est débattue, elle a été frappée, trainée de force dans une chambre de motel et abusée à maintes reprises. L'ennui, c'est que la parole de la jeune fille risque de ne pas peser bien lourd face à la version totalement différente des garçons. Pour eux, c'est Alicia qui les a sollicités, aguichés et qui a même demandé à chacun 20 dollars pour pratiquer sodomie et fellation. de plus, la meilleure amie d'Alicia a également donné un témoignage accablant pour elle. Résultat : plus personne ne la croit, même pas ses parents. Pour étouffer le scandale, ils lui font épouser Buddy Garner, un jeune mécano amoureux d'elle, qui ne fera pas d'histoires. Vingt ans plus tard, le trio, qui a très bien réussi dans la vie, part comme chaque année en direction de la frontière canadienne pour une chasse un peu particulière…
« La chasse est ouverte » est un thriller paru en 1974 aux Etats-Unis et en 1977 en France qui n'a pas pris une seule ride et n'a rien perdu de sa charge d'angoisse et de violence intelligemment distillée. Récemment réédité chez Archipoche, ce livre est en passe de devenir un classique du genre dans la lignée et l'esprit de certains titres de Stephen King ou de Dean Koontz. L'intrigue repose sur une histoire de vengeance implacable menée par un justicier dont on ne découvre l'identité et les motivations qu'en toute fin de narration. Avec en prime, une révélation supplémentaire assez surprenante dans l'épilogue. le lecteur suit alternativement les trois prédateurs et les deux futurs victimes en se demandant à quel moment le grain de sable va pouvoir enrayer l'horrible mécanique. La mise en place du drame se fait très progressivement, très minutieusement, puis le tempo s'accélère et monte en puissance avant le déchainement final. D'un point de vue stylistique, Osborn est un peu plus proche de King que de Koontz. Tout est si rondement mené qu'il n'est pas facile de poser l'ouvrage tant le suspens est prenant. Ce n'est donc pas sans raison que cette histoire a été adaptée au cinéma dès sa parution.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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L'intrigue repose sur une histoire de vengeance implacable menée par un justicier dont on ne découvre l'identité et les motivations qu'en toute fin de narration.
Avec en prime, une révélation supplémentaire assez surprenante dans l'épilogue.
Le lecteur suit alternativement les trois prédateurs et les deux futurs victimes en se demandant à quel moment le grain de sable va pouvoir enrayer l'horrible mécanique.
La mise en place du drame se fait très progressivement, très minutieusement, puis le tempo s'accélère et monte en puissance avant le déchainement final.
Ce qui fait froid dans le dos, c'est qu'à l'analyse, presque tout est parfaitement crédible.
Les trois hommes, élevés dans l'adoration de leurs parents et l'absence totale de barrière à tous leurs plaisirs, sont devenus des prédateurs parmi leurs semblables.
La perception et le raisonnement des victimes, acculées à des situations extrêmes, sonnent vrai et frisent l'insupportable.
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Parlons maintenant du point négatif qui est la cause de ma note.
Ce point qui m'a fait lever les yeux aux ciels plus d'une fois c'est ce sexisme permanent de la part des trois hommes.
C'est le fait de prendre la femme comme un objet pour assouvir leurs besoins sexuels.
C'est ce mysogynisme constant envers le sexe féminin.
Malgré cela ce livre est vraiment bien mais c'est malheureusement la première chose qui me revient en tête quand je repense à ce roman.
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