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La chasse est ouverte est un roman plus descriptif que je ne l'aurai imaginé et, pendant une grande partie de ma lecture, j'ai davantage ressenti le malaise que la tension.

Le roman devient vraiment intéressant lorsque le trio infernal devient lui-même la proie d'un autre chasseur embusqué, qui utilise leurs codes pour les piéger. La tension se fait alors vraiment ressentir et j'ai avalé les derniers chapitres d'une traite.
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C'est un roman qui malgré son année de première publication, n'a pas vraiment vieilli (ce qui est plutôt agréable à la lecture). le début de l'histoire pourrait toujours avoir lieu aux Etats-Unis de nos jours : la jeune Alicia est violée par trois garçons, de bonne famille et à l'avenir prometteur. On la dissuade de déposer plainte car il ne faudrait pas ruiner leur avenir ; et de toute façon même sa famille doute d'elle et pense qu'elle était consentante. Vingt ans plus tard, ces trois amis sont devenus des hommes riches et puissants. Ils semblent tous rangés dans une petite vie tranquille avec leurs femmes et leurs enfants. du moins en apparence, car une fois dans l'année ils se retrouvent dans un pavillon de chasse isolé à l'ouverture de la saison, choisissant comme proie un couple qu'ils enlèvent sur le chemin. Mais cette année tout pourrait changer, il semblerait que quelqu'un ait percé à jour leurs vacances macabres.

C'est avant tout un roman d'ambiance, avec une ambiance malsaine, glauque à souhait, mais qui en rend sa lecture totalement addictive. Et forcément avec pour cadre une cabane sur une île perdue au milieu de la forêt canadienne, on sait que ce thriller va être oppressant et angoissant. Les grandes lignes de l'histoire sont très prévisibles, mais ça n'enlève rien au plaisir de lire ce roman glaçant. On comprend qu'il ait été adapté au cinéma en 1974, on retrouve d'ailleurs beaucoup de codes des films de rape & revenge dans ce livre – et ce n'est pas forcément plus facile à lire qu'à regarder. À noter tout de même que l'auteur ne met pas le lecteur totalement en position de voyeur. Il y a certes plusieurs scènes de sexes qui sont évoquées, mais en général par réminiscence et non pendant l'action même. Les meurtres et les cadavres par contre ne manquent pas de détails dans leur description.

David Osborn nous livre ici une vision très noire de l'humanité : les victimes ne sont pas vraiment des enfants de coeur (même si elles sont tout de même moins horribles que les « méchants » de l'histoire), la vision du couple et des relations familiales est bien triste. On sent poindre une critique du sexisme de la société et de l'impunité des blancs riches. À moins que ce ne soit juste un regard désabusé sur une société jugée décadente par l'auteur.

C'est donc un roman que je recommande totalement si vous êtes fans de thriller qui ne nous épargne pas dans les détails les plus sordides, autant physiques que psychologiques. Vous n'arriverez pas à le reposer avant d'en avoir atteint la fin, à bout de souffle. Je remercie bien évidement Mylène de L'Archipel pour l'envoi de ce livre.

À très vite pour une nouvelle critique,

Mélissa
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L'automne arrive, il est temps d'aller chasser.

Sauf que les gibiers s'appellent Nancy et Martin.

Les chasseurs sont 3 hommes amis depuis l'université, à qui tout réussi ! Ils peuvent tout faire, kidnappings, viols, les pires perversions qui soient sans être une seule fois condamnés. Pour s'éclater, ils organisent tous les ans leurs parties de chasse avec un couple différent choisis au hasard. Sont-ils vraiment au dessus des lois ?

Attention la chasse est ouverte !

Un vrai bon page Turner, un thriller bien sombre où règne l'hémoglobine. Avis aux amateurs.

Ce roman a d'ailleurs été adapté au cinéma "La chasse sanglante'

Vous connaissez ? L'avez vous lu ? Avez vous vu le film ?

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Je ne connaissais pas David Osborn mais je pense que cette lecture va m'amener à me pencher sur son oeuvre tant j'ai adoré cette lecture. C'est une véritable « dinguerie » car bien que l'intrigue semble absolument terrifiante, on finit par se dire : « Mais finalement, c'est tout à fait possible ! » Et là, on commence clairement à stresser et à se dire qu'on ferait peut-être mieux de remettre à une prochaine fois la sortie en forêt prévue pour le week-end.

Derrière l'image de pères de bonne famille parfaitement intégrés dans leur vie et dans leur carrière professionnelle, David Osborn dévoile le visage que pourrait prendre l'horreur absolue, celui d'hommes convaincus de leur virilité et de leur impunité totale, quoi qu'ils fassent, et ce compte tenu de leur position sociale. Illustrant parfaitement l'adage « l'homme est un loup pour l'homme », Ken, Greg et Art s'autorisent tous les extrêmes car il est clair que pour eux, leurs droits sont simplement ceux qu'ils s'octroient à eux-mêmes, faisant ainsi fi de toute autre contrainte imposée par la société. L'autre n'est à leurs yeux qu'une simple proie avec laquelle ils s'amusent un temps tels des chats avec une souris avant la mise à mort. Pas d'émotions, pas de compassion, rien que des plaisirs égoïstes et furtifs. Tout cela se révèle d'autant plus perturbant que la narration et le contexte donnent l'impression d'un réalisme absolu. Rien n'empêche effectivement d'imaginer que son voisin, son collègue ou même son frère ne pourraient pas un jour avoir les mêmes loisirs pervers voire sadiques que nos trois « héros », sans que l'on en ait conscience. Et là, on aurait vraiment énormément de difficultés à leur trouver des excuses. Et c'est en cela que le malaise s'installe magnifiquement bien au fur et à mesure que l'intrigue avance.

Outre cette mise en scène de l'horreur humaine, la réussite de l'oeuvre de David Osborn repose dans la double intrigue qu'il met en place. En effet, en parallèle de l'équipée meurtrière des trois protagonistes centraux, on assiste à une autre « chasse » que ces derniers n'avaient pas prévue. Et c'est là que l'histoire prend une autre dimension car le lecteur se surprend à penser qu'on ne récolte que ce que l'on sème et à devenir aussi pervers que ces trois lascars. On suit alors, en simple spectateur, cette seconde intrigue avec avidité, pressé de voir les deux histoires se recouper enfin et de découvrir la solution de l'énigme qui nous est posée quasiment dès les premiers chapitres du roman : qui peut bien être ce « il » dont on suit les préparatifs particulièrement précautionneux ? Personnellement, je me suis trompé mais lorsque j'ai découvert l'identité de cet inconnu, je dois avouer que j'ai été plutôt heureux de ce choix et de ses motivations. Il est à noter également que David Osborn, dans les cent dernières pages et alors que l'on vient de découvrir le fin mot de l'histoire, parvient à susciter encore une fois l'intérêt du lecteur puisqu'il nous fait assister à la seconde « chasse ». le climax arrive, toutefois, à la dernière page où une dernière révélation amenée de manière très subtile voire presque en catimini exonère définitivement les lecteurs du plaisir coupable qu'ils ont pu éprouver en assistant à ce second récit. On peut alors souffler en se disant que, finalement, nous ne sommes pas aussi malsains que nous l'avions pensé.

Pour ceux qui ont aimé "Des noeuds d'acier" de Sandrine Collette, vous allez adorer ce roman, faites-moi confiance. En tout cas, pour moi, c'est un véritable coup de coeur et, pour les amateurs de thrillers, c'est une lecture indispensable.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
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Thriller qui date, certes, mais qui contient de bons ingrédients pour tenir en haleine. Des scènes violentes, une ambiance oppressante, un suspens qui fait de ce livre un page Turner. Bon moment de lecture pour les amateurs du genre. Je le recommande!
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Ce roman... Je ne m'attendais pas à ça. Bien sûr je me doutais qu'il y aurait de la violence, ce n'est pas une histoire de Bisounours. Mais ça va encore plus loin, c'est autre chose. Ça m'a un peu dérangée pour tout dire.
Mais j'ai apprécié le style de l'auteur. Il ne nous laisse aucun répit. Il se passe toujours quelque chose.
À y réfléchir ce qui m'a gênée ce sont les trois sales types. le but de l'auteur, donc une réussite !
Ce roman a eu une adaptation dn 1974, j'ai un peu regardé et il me semble que le livre est bien respecté.
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Ken, Greg et Art sont 3 petits bourgeois américains à qui tout sourit : ils sont grands et beaux, pleins d'assurance, réussissent leurs études et cartonnent dans l'équipe de football locale – c'est-à-dire qu'on leur pardonne tout ou presque. Les 3 gamins sont aussi des bêtes de sexe (Greg est monté comme un canasson) ; et en groupe, c'est encore meilleur. Bref, à la sortie d'une boom arrosée, nos lascars embarquent la prude Alison et la violent sauvagement dans un motel. Et ils s'en tirent haut la main, la police allant jusqu'à décourager les parents de porter plainte contre les petits fumiers : contre la parole des 3 héros de la jeunesse locale, celle de la gamine ne fait vraiment pas le poids. Alison est de plus enfoncée par sa mère, tant le déshonneur latent lui est insupportable.

20 ans plus tard, Ken, Greg et Art sont toujours inséparables. Ils ont des professions enviables, des femmes à peu près obéissantes quoiqu'un peu coincées, mais enfin, on peut pas tout avoir. Aussi, pour pimenter leur existence, Ken, Greg et Art partent tous les ans à la frontière canadienne en pleine forêt pour une semaine de chasse. le gibier, ils le ramassent sur la route : un couple isolé physiquement en bon état, pourvu que la femme soit baisable. Cette année là, ils ne seront pas tous seuls dans les bois : un mystérieux type ultra déterminé ambitionne de leur faire partager le sort de leurs victimes.

Voilà un bouquin surprenant. Certes, on peut déplorer quelques maladresses de traduction, notamment dans certains dialogues. L'histoire elle-même n'est pas vraiment étonnante, on pourrait aussi compter un certain nombre de clichés propres au roman de vengeance. On peut encore soupçonner l'auteur de jouir de la vengeance qu'il prend un malin plaisir à orchestrer. le "justicier" est un type parfait qui ne laisse rien au hasard ; froid dans ses préparatifs, il prend néanmoins un plaisir très malsain à l'heure de la dernière confrontation. de loin, c'est le point le plus gênant. Ce qui fait froid dans le dos, c'est qu'à l'analyse, presque tout est parfaitement crédible. Les 3 hommes, élevés dans la ouate, l'adoration de leurs parents et l'absence totale de barrière à tous leurs plaisirs, sont devenus des prédateurs parmi leurs semblables. La perception et le raisonnement des victimes, acculées à des situations extrêmes, sonnent vrai et frisent l'insupportable. La 4e de couverture évoque assez justement "Délivrance" et "Les chasses du comte Zaroff".

Un livre certes daté (ambiance "libération sexuelle" réussie) mais qui baigne dans une atmosphère aussi oppressante que captivante. Un réel plaisir de lecture malgré le gros travers évoqué plus haut.

Le roman a été adapté au cinéma l'année de sa sortie par l'anglais Peter Collinson, avec Peter Fonda et William Holden. le film, censuré car jugé trop sanglant, n'est pas sorti dans les salles françaises. A noter que le dictionnaire du cinéma de Jean Tulard semble ignorer le roman d'Osborn, le film n'étant cité que comme un remake des Chasses du Comte Zaroff !
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