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Critique de granada


Ce n'est pas le premier roman noir de Otsiemi, mais je ne le connaissais pas et c'est plutôt une jolie découverte. L'auteur nous fait un portrait sans concession de son pays: corruption de la police des dirigeants, liens entre le pouvoir et les trafiquants , pas d'indépendance de la justice. le personnage central de ce roman, Jean-Marc Ossavou, n'échappe pas à ce regard critique; c'est un macho de première (sa copine infirmière, un enfant, vient faire sa vaisselle, sa lessive , remplir son frigo !!!) , il aspire à se venger du chauffard qui a tué sa mère et sa soeur, ne croit pas en la justice de son pays et privilégie les règlements de compte personnels: par exemple, il n'hésite pas à aider la victime d'un viol à se venger sur son violeur.
L'intrigue du roman est un peu tirée par les cheveux: l'apparition d'un fantôme va déclencher la réouverture d'une enquête classée sans suite.
Vont se croiser des Corses héritiers d'affaires louches de la Françafrique, des gendarmes et des fils honnêtes, d'autres sur lesquels il est aisé de faire pression quand on a le bras long, des trafiquants, de drogue…
Rien de bien nouveau, mais ce qui fait le charme du roman c'est la langue dans laquelle il est écrit: un français imagé, des expression fleuries ou des substantifs se retrouvent conjugués « vigiles un lieu, collationner une boutade, ascensionnel des marches ), des proverbes (« quand les mouches te suivent, c'est que tu as pataugé dans la merde »)….
C'est donc un très agréable moment à passer .
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