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EAN : 9782259249546
234 pages
Plon (16/03/2017)
2.84/5   54 notes
Résumé :
Flic à Libreville, Jean-Marc a perdu sa mère et sa sœur dans un accident de la circulation alors qu'il avait douze ans. Le chauffard, fils d'un ministre, n'a jamais été poursuivi. Jean-Marc est entré dans la police à cause de ce drame. Pour se venger, se faire justice lui-même, condamner à sa manière ce meurtrier. Mais, fatigué des magouilles de ses collègues de la PJ et des crimes, viols et disparitions quotidiens, il a demandé à être muté à la Sûreté urbaine de Li... >Voir plus
Que lire après Tu ne perds rien pour attendreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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A Libreville, au Gabon, Jean-Marc Ossavou est lieutenant à la Sûreté urbaine. S'il a choisi de faire carrière dans la police, c'est pour venger sa mère et sa petite soeur, mortes percutées par une voiture dont le conducteur n'a jamais été puni parce qu'il était fils de ministre. Hanté toutes les nuits par le meurtrier qu'il ne réussit pas à tuer, il se console en aidant les victimes à prendre leur revanche sur leur bourreau.
Une nuit, alors qu'il roule dans les rues de la ville, il rencontre la belle Svetlana qu'il ramène chez elle pour lui éviter des ennuis. Ses tentatives de drague reste vaine mais il apprend qu'elle vient de quitter son travail au casino La Roulette et connaît son adresse. le lendemain, quand il décide de retenter sa chance, il découvre avec stupeur que Svetlana n'existe pas. Ou plutôt, qu'elle n'existe plus, assassinée il y a déjà deux ans de cela alors qu'elle rentrait du travail au petit matin. Jean-Marc a vu un fantôme ! Et ce n'est pas un hasard, selon lui. La jeune femme réclame vengeance et le policier décide de rouvrir l'enquête qui a été classée sans suite par la gendarmerie.

Grosse déception que ce dernier opus de Janis Otsiemi. Au rang des points positifs, on peut citer le dépaysement et les quelques expressions gabonaises qui parsèment le récit. Et c'est tout. Où est passée la verve de l'auteur ? Sa langue riche, colorée, imagée ? le style, ici, est plat, scolaire, tout juste digne d'une (mauvaise) rédaction de collégien. Que de répétitions, de platitudes, de phrases trop simples ! L'intrigue est du même acabit, linéaire, sans surprises, expédiée à un train d'enfer, sans approfondissement, ni des personnages, ni des situations. Rien de nouveau sous le soleil de Libreville : corruption, passe-droits, pots-de-vin et présence de français peu recommandables qui traficotent et arrosent les autorités pour avoir la paix. En plus, il faut se coltiner une fille-fantôme qui monte en voiture, papote, rentre chez elle, le plus naturellement du monde. Comme c'est la base de l'intrigue, c'est un peu léger. D'autant que personne ne semble s'en offusquer, tout juste évoque-t-on un possible dé-maraboutage...
Bref, il y a tromperie sur la marchandise. le policier étant présenté comme un ''Dexter à la mode gabonaise'', on peut se poser des questions sur la perspicacité des rédacteurs de la quatrième de couverture. Otsiemi est capable de faire beaucoup mieux, là, il a raté son coup en cédant à la facilité.
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Jean-Marc est policier à Libreville au Gabon, un soir il prend belle jeune fille en stop pour la ramener chez elle. Il ne le sait pas encore mais cette rencontre va bouleverser son quotidien, tant personnellement que professionnellement.

La lecture de ce roman fut à la fois rapide et facile , notamment grâce aux chapitres très courts qui composent ce roman. Mais il m'a fallu longtemps pour me faire une idée précise sur ce roman policier. J'en attendais beaucoup, sans doute trop. La faute à la promotion du roman qui parle d' "un Dexter à la mode gabonaise" ? Allez savoir. Et à la limite peu importe. Toujours est-il u'on est loin de l'ambiance tendue et frénétique qu'on peut attendre avec une telle description.
En dehors des premiers chapitres où l'on assiste au côté obscur du policier, la plupart des chapitres décrivent des scènes assez quotidiennes sans qu'il y ait beaucoup de rebondissements, fausses pistes ou importantes confrontations entre personnages.
Pour autant, on ne peut pas dire que ce roman est mauvais, ce serait injuste et faux. En réalité, ce qui m'a gênée, déçue, c'est le fait que l'auteur est trop distant avec son récit, et l'impression de manque de "passion" qui en résulte. Peut-être Janis Otsiemi est-il un romancier trop pudique ? La construction de ce récit donne l'impression qu'il n'est pas si assuré en tant que romancier. Pourtant les idées sont bien là, car on est interpellé au début, mais très vite on s'englue dans des scènes assez banales qui apportent parfois peu à l'enquête et à l'ambiance qui règne dans la capitale gabonaise.
J'ai pourtant trouvé intéressant la confrontation de l'ancien et du nouveau dans cette ville entre croyances ancestrales et folie pragmatique de la modernité made in béton et tous les vices qu'elle apporte...

Je retiens quand même les traits d'esprit qui interpellent tout au long du récit avec une langue très imagée. Mais j'aurais aimé que Janis Otsiemi pousse davantage ses personnages dans leurs retranchements et qu'il "ose" nous en dévoiler pus sur ce qui les animaient et sur les autres phénomènes qui pouvaient les révulser, eux qui travaillent sans cesse au contact du côté obscure de l'espèce humaine.

Je remercie Babelio et les éditions Plon pour ce partenariat qui m'a permis cette découverte.
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Tu ne perds rien pour attendre est un roman policier venu du Gabon , et c' est aussi l'occasion d'inaugurer un label consacré par la maison d'édition Plonau polar, Sang neuf, une collection gérée par Marc Fernandez, cofondateur de la revue de polars Alibi, que nous avons eu la chance de croiser lors du récent Quais du Polar ..

Jusqu'à présent, deux titres sont disponibles : ce Tu ne perds rien pour attendre et Un bref moment d'héroïsme (de Cédric Fabre).
Quoi de mieux en effet que cette littérature de genre pour éclarier les travers de la société actuelle ??

Et en 4ème de couverture, Janis Otsiemi que je ne connaissais pas, n'est pas moins annoncé comme le James Ellroy Africains, pas mal non comme promesses?

Drogue, violence, jeux, vengeance: Otsiemi nous livre une bien noire peinture de la société africaine et des quartiers de Libreville, la capitale du Gabon, à travers un personnage qui fait penser un peu à un Dexter Africain..

On y entrevoit notamment que des parrains corses tiennent des casinos corses qui semble bien être un fléau gabonaise, au même titre que la corruption et la drogue, et dans laquelle le surnaturel et le fantastique est constamment prégnant, avec des recours fréquents à des marabouts et à une importance considérable des fantômes .

.L'Afrique est un véritable polar à ciel ouvert et si l'intrigue et le style d'Ostiemi est un peu trop classique et décousue, ce polar de Janis Otsiemi l'illustre parfaitement ....


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai dévoré ce roman.Je n'avais jamais rien lu de Janis Otsiemi et ce fut une belle découverte.
L'histoire se déroule à Libreville au Gabon.Jean -Marc est lieutenant de police dans la Sûreté Urbaine.Il a intégré ce métier car il a soif de vengeance et de justice.Son objectif est d'assainir le milieu corrompu au plus haut niveau dans lequel il travaille,de poursuivre les violeurs,les trafiquants,dealers, qui pourrissent la vie des gens "ordinaires".
En le lisant,j'ai cru voyager dans les rues d'un Gabon qui m'est inconnu,je suis entrée dans le snack-bar chez Maxime,j'ai pénétré dans l'univers si particulier d'un casino.
L'auteur campe des personnages hauts en couleur,avec des personnalités définies avec tant de précision que j'ai eu l'impression de les connaître,qu'ils existaient vraiment.L'ouvrage est savoureux d'expressions du cru:"on ne se perd pas d'oreille",la "tétutesse",sa "bonamie"...Le style est adapté à l'histoire,alternant descriptions et dialogues,tout cela très harmonieux.L'auteur a réussi son challenge,à savoir dénoncer la difficile réalité de son pays.
La vie dans cette partie du monde,pas si lointaine géographiquement de la nôtre,est très dépaysante.C'est étonnant car inconnu,ça fait un peu peur aussi.
J'ai beaucoup aimé.
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Aussi invraisemblable que fantomatique, « tu ne perds rien pour attendre » pourrait être une histoire à dormir debout si Janis Otsiemi n'avait cette écriture chantante, colorée et savoureuse qui offre à chaque chapitre une expression gabonaise et révèle ainsi la richesse de la francophonie.
Ce roman « policier » a aussi le mérite, à mes yeux, d'être d'une grande moralité en valorisant l'ordre sans trop s'écarter d'une loi desservie par une justice totalement absente de ces pages. le justicier, Jean-Marc, vole au secours de la veuve et de l'orphelin et débarrasse Libreville de quelques parasites (assez caricaturaux) impliqués dans le trafic de stupéfiants.
Très manichéen, l'auteur dépeint sans s'embarrasser de nuances, un monde pourri constitué de corses (fils spirituels de Pasqua) et de leurs complices politiques (à moins que l'inverse soit vrai) que Jean-Marc et ses incorruptibles collègues vont éradiquer dans un ouragan jubilatoire. Scénario linéaire, sans le moindre rebondissement, qui pourrait d'ailleurs, me semble t il, se dérouler en France...
Ajoutez à cela une conception très horizontale de la position des femmes dans la vie quotidienne, et vous avez les clés pour réussir un chef d'oeuvre digne de figurer en tête de gondole dans chaque Relay de nos gares -;

Découvert lors d'une opération Babelio, ce titre publié par « sang neuf », se lit vite et sera oublié aussi vite par un lecteur peu sensible au style de Janis Otsiemi.

Ce qui m'a navré c'est de constater que Plon était l'éditeur de cette collection … comment une maison, aussi prestigieuse, peut elle vendre un ouvrage aussi mince ?
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation

" Gaston, un bon flic se sert de ses neurones et non de ses biceps. En le disant, Jean Marc avait joint le geste à la parole en tapotant son front à l'index. Ce qui fit éclater de rire Roger et Louis."
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La panthère vit dans les fourrés, disait un proverbe.
La Sûreté urbaine était ses fourrés, à lui. Il allait devoir traquer toutes les pourritures qui pullulaient dans cette ville.
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Je ne t'apprends rien. Quand les mouches te suivent, c'est que tu as pataugé dans la merde.
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Si beaucoup de ses collègues étaient entrés dans la police par vocation, par tradition familiale ou pour l'assurance du métier qui garantissait la retraite à vie, lui, il y était entré par vengeance.
Cette vengeance était devenue sa raison de vivre. Il la couvait comme on souffle sur une braise après un grand feu de bois.
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Il avait ouvert la malle arrière de sa voiture et en avait sorti un manche à balai
— Fais-lui ce qu'il t'a fait pour qu'il sache ce que ça fait.
Hélène était timidement descendu du véhicule, le manche du balai en main. Jean-Marc s'était adosse au capot. Il avait ensuite allumé une cigarette. Il regardait la fumée onduler sous la voûte des arbres pendant que Tala poussait des cris d'orfraie dans une langue qu'il n'avait jamais entendue.
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Videos de Janis Otsiemi (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Janis Otsiemi
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