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A Libreville, au Gabon, Jean-Marc Ossavou est lieutenant à la Sûreté urbaine. S'il a choisi de faire carrière dans la police, c'est pour venger sa mère et sa petite soeur, mortes percutées par une voiture dont le conducteur n'a jamais été puni parce qu'il était fils de ministre. Hanté toutes les nuits par le meurtrier qu'il ne réussit pas à tuer, il se console en aidant les victimes à prendre leur revanche sur leur bourreau.
Une nuit, alors qu'il roule dans les rues de la ville, il rencontre la belle Svetlana qu'il ramène chez elle pour lui éviter des ennuis. Ses tentatives de drague reste vaine mais il apprend qu'elle vient de quitter son travail au casino La Roulette et connaît son adresse. le lendemain, quand il décide de retenter sa chance, il découvre avec stupeur que Svetlana n'existe pas. Ou plutôt, qu'elle n'existe plus, assassinée il y a déjà deux ans de cela alors qu'elle rentrait du travail au petit matin. Jean-Marc a vu un fantôme ! Et ce n'est pas un hasard, selon lui. La jeune femme réclame vengeance et le policier décide de rouvrir l'enquête qui a été classée sans suite par la gendarmerie.

Grosse déception que ce dernier opus de Janis Otsiemi. Au rang des points positifs, on peut citer le dépaysement et les quelques expressions gabonaises qui parsèment le récit. Et c'est tout. Où est passée la verve de l'auteur ? Sa langue riche, colorée, imagée ? le style, ici, est plat, scolaire, tout juste digne d'une (mauvaise) rédaction de collégien. Que de répétitions, de platitudes, de phrases trop simples ! L'intrigue est du même acabit, linéaire, sans surprises, expédiée à un train d'enfer, sans approfondissement, ni des personnages, ni des situations. Rien de nouveau sous le soleil de Libreville : corruption, passe-droits, pots-de-vin et présence de français peu recommandables qui traficotent et arrosent les autorités pour avoir la paix. En plus, il faut se coltiner une fille-fantôme qui monte en voiture, papote, rentre chez elle, le plus naturellement du monde. Comme c'est la base de l'intrigue, c'est un peu léger. D'autant que personne ne semble s'en offusquer, tout juste évoque-t-on un possible dé-maraboutage...
Bref, il y a tromperie sur la marchandise. le policier étant présenté comme un ''Dexter à la mode gabonaise'', on peut se poser des questions sur la perspicacité des rédacteurs de la quatrième de couverture. Otsiemi est capable de faire beaucoup mieux, là, il a raté son coup en cédant à la facilité.
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Jean-Marc est policier à Libreville au Gabon, un soir il prend belle jeune fille en stop pour la ramener chez elle. Il ne le sait pas encore mais cette rencontre va bouleverser son quotidien, tant personnellement que professionnellement.

La lecture de ce roman fut à la fois rapide et facile , notamment grâce aux chapitres très courts qui composent ce roman. Mais il m'a fallu longtemps pour me faire une idée précise sur ce roman policier. J'en attendais beaucoup, sans doute trop. La faute à la promotion du roman qui parle d' "un Dexter à la mode gabonaise" ? Allez savoir. Et à la limite peu importe. Toujours est-il u'on est loin de l'ambiance tendue et frénétique qu'on peut attendre avec une telle description.
En dehors des premiers chapitres où l'on assiste au côté obscur du policier, la plupart des chapitres décrivent des scènes assez quotidiennes sans qu'il y ait beaucoup de rebondissements, fausses pistes ou importantes confrontations entre personnages.
Pour autant, on ne peut pas dire que ce roman est mauvais, ce serait injuste et faux. En réalité, ce qui m'a gênée, déçue, c'est le fait que l'auteur est trop distant avec son récit, et l'impression de manque de "passion" qui en résulte. Peut-être Janis Otsiemi est-il un romancier trop pudique ? La construction de ce récit donne l'impression qu'il n'est pas si assuré en tant que romancier. Pourtant les idées sont bien là, car on est interpellé au début, mais très vite on s'englue dans des scènes assez banales qui apportent parfois peu à l'enquête et à l'ambiance qui règne dans la capitale gabonaise.
J'ai pourtant trouvé intéressant la confrontation de l'ancien et du nouveau dans cette ville entre croyances ancestrales et folie pragmatique de la modernité made in béton et tous les vices qu'elle apporte...

Je retiens quand même les traits d'esprit qui interpellent tout au long du récit avec une langue très imagée. Mais j'aurais aimé que Janis Otsiemi pousse davantage ses personnages dans leurs retranchements et qu'il "ose" nous en dévoiler pus sur ce qui les animaient et sur les autres phénomènes qui pouvaient les révulser, eux qui travaillent sans cesse au contact du côté obscure de l'espèce humaine.

Je remercie Babelio et les éditions Plon pour ce partenariat qui m'a permis cette découverte.
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Tu ne perds rien pour attendre est un roman policier venu du Gabon , et c' est aussi l'occasion d'inaugurer un label consacré par la maison d'édition Plonau polar, Sang neuf, une collection gérée par Marc Fernandez, cofondateur de la revue de polars Alibi, que nous avons eu la chance de croiser lors du récent Quais du Polar ..

Jusqu'à présent, deux titres sont disponibles : ce Tu ne perds rien pour attendre et Un bref moment d'héroïsme (de Cédric Fabre).
Quoi de mieux en effet que cette littérature de genre pour éclarier les travers de la société actuelle ??

Et en 4ème de couverture, Janis Otsiemi que je ne connaissais pas, n'est pas moins annoncé comme le James Ellroy Africains, pas mal non comme promesses?

Drogue, violence, jeux, vengeance: Otsiemi nous livre une bien noire peinture de la société africaine et des quartiers de Libreville, la capitale du Gabon, à travers un personnage qui fait penser un peu à un Dexter Africain..

On y entrevoit notamment que des parrains corses tiennent des casinos corses qui semble bien être un fléau gabonaise, au même titre que la corruption et la drogue, et dans laquelle le surnaturel et le fantastique est constamment prégnant, avec des recours fréquents à des marabouts et à une importance considérable des fantômes .

.L'Afrique est un véritable polar à ciel ouvert et si l'intrigue et le style d'Ostiemi est un peu trop classique et décousue, ce polar de Janis Otsiemi l'illustre parfaitement ....


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai dévoré ce roman.Je n'avais jamais rien lu de Janis Otsiemi et ce fut une belle découverte.
L'histoire se déroule à Libreville au Gabon.Jean -Marc est lieutenant de police dans la Sûreté Urbaine.Il a intégré ce métier car il a soif de vengeance et de justice.Son objectif est d'assainir le milieu corrompu au plus haut niveau dans lequel il travaille,de poursuivre les violeurs,les trafiquants,dealers, qui pourrissent la vie des gens "ordinaires".
En le lisant,j'ai cru voyager dans les rues d'un Gabon qui m'est inconnu,je suis entrée dans le snack-bar chez Maxime,j'ai pénétré dans l'univers si particulier d'un casino.
L'auteur campe des personnages hauts en couleur,avec des personnalités définies avec tant de précision que j'ai eu l'impression de les connaître,qu'ils existaient vraiment.L'ouvrage est savoureux d'expressions du cru:"on ne se perd pas d'oreille",la "tétutesse",sa "bonamie"...Le style est adapté à l'histoire,alternant descriptions et dialogues,tout cela très harmonieux.L'auteur a réussi son challenge,à savoir dénoncer la difficile réalité de son pays.
La vie dans cette partie du monde,pas si lointaine géographiquement de la nôtre,est très dépaysante.C'est étonnant car inconnu,ça fait un peu peur aussi.
J'ai beaucoup aimé.
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Un polar, oui, mais un polar gabonais, où Janis Otsiemi joue avec la langue et les expressions locales pour nous plonger dans une enquête policière sur fond de corruption et de trafic de drogue. 

Un soir, en sortant du travail, l'inspecteur de police Jean-Marc Ossavou ramène chez elle une jeune femme sortant de son travail au casino local. Quand il cherche à la revoir, il apprend avec horreur qu'elle a été retrouvée morte deux ans plus tôt ! 

Il comprend que sa belle souhaite que son décès ne reste pas impuni et il se replonge dans l'enquête avec un de ses collègues. 

Cette enquête ayant provoqué de nombreux remous, ils sont mis à pied, mais continuent en sous-marin. 

Bref, une enquête classique, mais la qualité de l'écriture et de la langue rendent ce polar très plaisant à lire. Je connaissais déjà l'auteur, qui confirme ici son talent ... 

JE m'en vais donc rechercher d'autres de ses livres ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Jean-Marc Ossavou est lieutenant de police à la sureté urbaine de Libreville. Depuis que sa mère et sa soeur ont été tuées pas un chauffard ayant échappé à toute poursuite grâce à son statut de fils de ministre, Jean-Marc joue les redresseurs de tort dans les rues de la capitale gabonaise. Un soir, il prend en stop une serveuse prénommée Svetlana à la sortie d'un casino et la ramène chez elle. le lendemain, il découvre que Svetlana est morte depuis deux ans et demi. Elle a été retrouvée étranglée dans un ruisseau et son meurtre a été classé sans suite. Voyant dans la présence de ce fantôme dans sa voiture le signe qu'il doit rouvrir l'enquête, Jean-Marc reprend à zéro les investigations et met le doigt dans un nid de serpents particulièrement venimeux.

Un polar africain que je ne qualifierais pas « d'exotique » tant je trouve le terme stigmatisant, mais qui garantit un vrai dépaysement. Par son décor d'abord, par sa langue savoureuse ensuite (un français mâtiné d'expressions locales qui ne tombe jamais dans le folklore) et enfin par la description précise des liens qui unissent politiques et investisseurs étrangers dans un pays gangrené par la corruption.

La citation de Jean-Patrick Manchette en début d'ouvrage n'est pas innocente, j'ai retrouvé dans ce texte bien des aspects du néo polar à la française (le seul type de polar qui me convient vraiment pour tout dire). C'est lent, très descriptif, il ne se passe pas grand chose mais la dimension sociale est relativement marquée. Pas transcendant mais pas déplaisant non plus.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Une nouvelle collection de romans noirs lancée par la maison Plon, une couverture très stylée, un polar qui se déroule au Gabon, un auteur annoncé comme le Ellroy africain, tout était réuni pour attirer mon attention. C'est donc avec exaltation que je me suis jeté sur le premier né du catalogue Sang Neuf.

Dès les premières lignes, l'originalité de ce livre nous saute aux yeux. Janis Otsiemi utilise un langage bien à lui et issu de son pays natal. On est mis en présence de mots et d'expressions typiques qui donnent une certaine musique au texte, et qui nous transporte de fait dans un monde exotique. Malheureusement, mon enthousiasme s'est très vite dégonflé. En effet, cette facétie linguistique se révèle être la seule réjouissance de tout le livre. Si on occulte cette petite particularité, le style de Janis Otsiemi est plutôt simpliste. L'enquête en elle-même est dénuée de suspense et de rebondissement. L'aventure n'est qu'une succession de scènes banales. Dans ses scènes, il décrit avec détail les moindres actions de ses personnages, dans un ton neutre et en restant toujours à la surface. On regarde donc cette aventure avec détachement, sans la moindre empathie et on s'ennuie très rapidement parce qu'on ne porte aucun intérêt à l'issue des investigations. En plus de sa superficialité, le roman est très court et ne peut donc nullement développer son scénario ou la personnalité de ses acteurs.

Hormis sa langue exotique, vous avez donc compris qu'il n'y a pas grand-chose qui m'a plu dans cette aventure. Je suis resté de marbre. En y réfléchissant, je crois que ce roman a surtout pâti de tous les espoirs que je mettais en lui. J'espérais découvrir un ouvrage surprenant et dépaysant alors qu'en fin de compte, j'étais en présence d'un polar convenu avec peu de force littéraire. Une déception à oublier…
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Vendu comme le James Elroy du polar africain, j'ai été assez déçu de ma lecture. le tueur est intéressant mais il lui manque une crédibilité, quelque chose qui l'ancre dans le polar. En fait c'est un peu le problème de tout le roman, rien ne m'a emporté, rien ne m'a vraiment paru crédible. J'ai quand même aimé une chose, l'histoire avec le fantôme de Svetlana, j'ai trouvé ça original mais le reste ne suis malheureusement pas. Il y a beaucoup de facilités, ce qui n'arrange rien, le style d'écriture est trop basique et manque de peps. Bon, il est court donc je l'ai terminé, si ça avait été un récit de 400 pages je l'aurais abandonné.
Grosse déception, il manque d'un bon rythme malgré les chapitres aussi courts que ma critique.
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Aussi invraisemblable que fantomatique, « tu ne perds rien pour attendre » pourrait être une histoire à dormir debout si Janis Otsiemi n'avait cette écriture chantante, colorée et savoureuse qui offre à chaque chapitre une expression gabonaise et révèle ainsi la richesse de la francophonie.
Ce roman « policier » a aussi le mérite, à mes yeux, d'être d'une grande moralité en valorisant l'ordre sans trop s'écarter d'une loi desservie par une justice totalement absente de ces pages. le justicier, Jean-Marc, vole au secours de la veuve et de l'orphelin et débarrasse Libreville de quelques parasites (assez caricaturaux) impliqués dans le trafic de stupéfiants.
Très manichéen, l'auteur dépeint sans s'embarrasser de nuances, un monde pourri constitué de corses (fils spirituels de Pasqua) et de leurs complices politiques (à moins que l'inverse soit vrai) que Jean-Marc et ses incorruptibles collègues vont éradiquer dans un ouragan jubilatoire. Scénario linéaire, sans le moindre rebondissement, qui pourrait d'ailleurs, me semble t il, se dérouler en France...
Ajoutez à cela une conception très horizontale de la position des femmes dans la vie quotidienne, et vous avez les clés pour réussir un chef d'oeuvre digne de figurer en tête de gondole dans chaque Relay de nos gares -;

Découvert lors d'une opération Babelio, ce titre publié par « sang neuf », se lit vite et sera oublié aussi vite par un lecteur peu sensible au style de Janis Otsiemi.

Ce qui m'a navré c'est de constater que Plon était l'éditeur de cette collection … comment une maison, aussi prestigieuse, peut elle vendre un ouvrage aussi mince ?
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Libreville, Gabon. Jean-Marc Oussavou est policier parce que justice n'a pas été rendue quand il était adolescent, et il ne désespère pas de pouvoir faire rendre justice, d'une manière ou d'une autre, à d'autres personnes. Un soir, il fait une rencontre. C'est banal, une rencontre, c'est simple, une rencontre. Elle est charmante, elle s'appelle Svetlana, elle est maman d'un petit garçon, Louis. Tout irait bien, si ce n'est que Svetlana a été assassinée voici deux ans, et que Jean-Marc doit se rendre à l'évidence (même si je me rends bien compte en vous écrivant que cette évidence n'est pas facile à croire) : c'est un fantôme qui est monté dans sa voiture. Heureusement, Jean-Marc n'est pas aussi superstitieux qu'on pourrait le penser, et il n'est pas effrayé, non, pas trop, il se demande simplement pourquoi Svetlana l'a choisi, lui, pour lui faire justice.
Que dire ? Nous sommes dans une affaire louche : la jeune femme a été tuée alors qu'elle quittait son travail au casino, casino dont les propriétaires ne sont pas des hommes à la réputation irréprochable. Des témoins, des amis ? Pas vraiment. Enfin, si, mais c'est compliqué. Pourtant, Jean-Marc persiste et enquête.
« Votre affaire est bien une patate chaude », lui dit-on. Certes. Dans un pays où la police est largement corrompue, où les couples ne durent pas, où les mères célibataires sont nombreuses, où le travail est précaire, une enquête pour une affaire quasiment classée ne pèse pas lourd, et peut vous entraîner plus loin que Jean-Marc, aidé par Roger Massambat et soutenu par Marie, sa compagne, ne l'avait pensé.
Un polar vif, enlevé, aux dialogues percutants et au récit précis, bref, une lecture intéressante, hors des sentiers battus.
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