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Citations sur Quand l'empereur était un dieu (41)

Le garçon reçut un petit couteau suisse rouge, expédié d'Akron, dans l'Ohio, par une certaine Mrs. Ida Little. Que le Seigneur pose toujours sur toi son regard bienveillant, avait-elle écrit. Il lui envoya aussitôt un mot de remerciement et prit ensuite l'habitude d'emporter le couteau dans sa poche partout où il allait. Parfois, en courant, il l'entendait claquer contre sa pierre bleue porte-bonheur qui venait de la mer; alors, l'espace d'un instant, il se sentait très heureux. Ses poches étaient remplies de bonnes choses.
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Finissez vos carottes. N'oubliez pas qu'il y a des enfants qui meurent de faim en Europe.
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A l'endroit dont nous revenions, il y avait du soleil, mais pas d'ombre, et la seule occasion où il nous arrivait de voir des arbres, c'était la nuit, dans nos rêves.
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Le garçon se mit à tousser et la fille dénoua son foulard, puis le lui fourra dans la main en lui recommandant de l'appliquer contre son nez et sa bouche. Il se plaqua le foulard sur le visage, prit la main de sa soeur et tous deux descendirent du car pour plonger dans la blancheur aveuglante du désert.
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Chaque semaine, ils entendaient circuler de nouvelles rumeurs.
On allait mettre les hommes et les femmes dans des camps séparés. On allait les stériliser. On allait leur retirer leur citoyenneté américaine. On allait les emmener en haute mer pour les exécuter. On allait les envoyer sur une île déserte et les y abandonner. On allait tous les déporter au Japon. On ne les autoriserait jamais à quitter l'Amérique. On allait les garder en otages tant que tous les prisonniers de guerre américains jusqu'au dernier ne seraient pas rentrés sains et saufs au pays. On allait les confier à la garde des Chinois dès que la guerre serait terminée.
(p. 78)
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Le télégramme nous fut remis par un matin de décembre humide et brumeux. Quitte Santa Fe vendredi. Arriverai dimanche 15h. Bises, papa.
(…)
Notre mère astiquait et cuisinait. Elle emportait le télégramme avec elle, dans sa poche, partout où elle allait : au travail, au bureau de poste, à l'épicerie pour acheter du pain. Parfois, au beau milieu du dîner, elle le sortait et l'examinait sous la lumière rien que pour s'assurer que les mots étaient toujours là, ou qu'ils ne s’étaient pas mystérieusement réordonnés en un autre message pendant qu'elle ne regardait pas.
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Le clou qui dépasse appelle le marteau
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Quoi ? Quoi ? Quoi ?
La viande de cheval.
Quoi, la viande de cheval ?
Où est-ce qu'ils la prennent ?
Elle avança les lèvres.
- Sur des chevaux.
- Quel genre de chevaux ?
Elle le regarda dans le miroir.
- Le genre mort.
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Chaque semaine, ils entendaient circuler de nouvelles rumeurs.
On allait mettre les hommes et les femmes dans des camps séparés. On allait les stériliser. On allait leur retirer leur citoyenneté américaine. On allait les emmener en haute mer pour les exécuter. On allait les envoyer sur une île déserte et les y abandonner. On allait tous les déporter au Japon. On ne les autoriserait jamais à quitter l'Amérique. On allait les garder en otages tant que tous les prisonniers de guerre américains jusqu'au dernier ne seraient pas rentrés sains et saufs au pays. On allait les confier à la garde des Chinois dès que la guerre serait terminée.
« On vous a amenés ici pour votre propre protection » leur avait-on assuré.
C'était dans l'intérêt de la sûreté nationale.
C'était une question de nécessité militaire.
C'était pour eux l'occasion de prouver leur loyalisme.
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Nous allions modifier nos noms pour les faire ressembler aux leurs. Et si notre mère s'avisait de nous appeler par nos vrais noms dans la rue, nous nous détournerions et ferions comme si nous ne la connaissions pas. Plus jamais on ne nous prendrait pour l'ennemi !
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