C'est mon premier polar cubain et je suis assez déçue par l'ouvrage de Leonardo Padura. Je n'ai pas accroché à l'intrigue policière, vague prétexte pour nous parler de l'histoire de la communauté chinoise de la Havane qui vit toujours dans une grande pauvreté.
Le cadavre d'un Chinois a été retrouvé dans le Barrio chino de la Havane, avec un doigt tranché et deux flèches dessinées au rasoir sur sa poitrine. le policier, Mario Conde, nous fait part de son ignorance crasse et de ses préjugés alors qu'il se rend dans un bus bondé et puant chez son ami Juan Chion. Ce vieux Chinois, cuisinier hors-pair et philosophe à ses heures, bien entendu, l'aidera à résoudre l'enquête. L'intrigue est mince, le suspense inexistant, le dénouement larmoyant. j'ai trouvé les Chinois lourdement caricaturés (accent, stéréotypes éculés). Et l'intérêt littéraire quasi nul. Est-ce la traduction ? J'ai apprécié quelques descriptions : celle du bus bondé, celle des gens de la rue privés d'électricité et puis celle des cocktails explosifs ingurgités par le Conde.
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Un vieux chinois a été assassiné. Pendu avec son chien dans son misérable appartement, un doigt tranché, le corps recouvert de signes ésotériques, Pedro Cuang a-t-il été victime d'un meurtre rituel ou d'une vengeance ? Pour l'inspecteur Mario Conde, l'enquête est inhabituelle : c'est sa première incursion dans le Barrio chinois de la Havane dont il ne connait ni les codes, ni les usages. Il sollicite donc l'aide de son ami Juan Chion pour le guider dans le quartier et lui expliquer les moeurs de ses congénères.
Une enquête à part dans le parcours du Conde et dans la bibliographie de Leonardo Padura. Prétexte pour parler de l'immigration chinoise à Cuba, on y découvre un Mario Conde totalement ignorant de cette communauté et qui collectionne les préjugés. Pourtant, les premiers Chinois sont arrivés sur l'île dès 1847 ! Ils ont travaillé dans les champs de canne à sucre ou de tabac et ont même participé aux guerres d'indépendance. Au fil du temps, ils se sont ‘'cubanisés'', épousant des locaux, quittant le quartier chinois qui est tombé est désuétude. Conde découvre cependant un monde à part, un noyau dur qui continue de perpétuer leurs traditions et croyances d'origine, est impliqué dans le trafic de drogue et organise des jeux clandestins. le policier navigue donc entre rituels ancestraux, trafics en tout genre et jeux d'argent afin de trouver le meurtrier.
Ce livre n'est pas le meilleur de Padura et pourra déstabiliser ceux qui ne connaissent pas le Conde. On le sait fragile et droit, attaché à son île et à sa bande d'amis, trop attiré par l'alcool et les femmes, on le découvre ici un brin raciste, insistant lourdement sur la puanteur des Chinois…Une déception pour cette parenthèse dans le parcours de Mario Conde qu'il faut pourtant absolument découvrir dans les autres titres de l'auteur.
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Ce polar au titre prometteur "Mort d'un chinois à La Havane" est une déception. Je n'aime pas la façon d'écrire de Leonardo Padura à moins que le livre soit mal traduit, je ne sais pas. Il faut dire aussi que j'ai très peu de sympathie pour le personnage principal.
Le Condé est inspecteur depuis 10 ans à la Havane et il n'a jamais eu à faire à un cas chinois. Il va devoir mener une enquête pour trouver le meurtrier de Pedro Cuang étrangement mutilé et marqué de signes ésotériques.
Pour lui le chinois est stéréotypé alors il fait appel à son chinois de référence, le vieux Juan Chion pour l'aider à intégrer le quartier chinois, mêlant sorcellerie et trafic en tout genre.
Il y a peu de suspense mais surtout c'est caricatural et parfois énervant quand le Condé parle de l'odeur des chinois toutes les deux pages. C'est un peu lourd et ça rappelle des propos xénophobes d'un certain président.
Quand je pense qu'en quatrième de couverture il est indiqué que les recherches du Condé l'amène à découvrir des aspects inattendus de l'histoire et de la réalité cubaine et de l'immigration asiatique dans l'île, je ne suis pas vraiment d'accord. Je n'ai rien lu de tout ça dans ce polar assez court au sujet pourtant attirant surtout quand on parcourt les rues de la Havane.
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