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Critique de maliroland


Il s'agit d'un récit autobiographique sur quelques années de ses 13 ans à un peu plus, que l'auteur avait effacées de sa vie. Il y revient donc, un peu moins de 60 ans après.

Guerre d'Algérie et indépendance.
La famille, ses parents sa soeur et lui ont tout perdu et ont dû fuir.
Indépendance acquise, ses parents retournent en Algérie pour essayer de refaire démarrer la minoterie familiale.
Jean Noël est confié à la garde de sa grand-mère, Joséphine, à Thuir, près de Perpignan.

Style.

Je lis dans différentes critiques concernant les années manquantes et d'autres livres, des phrases longues et sans fin. Certains apprécient, et le mot proustien revient parfois, d'autres, la plupart, évoquent une lassitude. En ce qui me concerne, fastidieux me vient à l'esprit et incompréhension tant certaines phrases se perdent en circonvolutions nous faisant oublier d'où on est parti et de fait où on veut aller. Mais bon, c'est le style Pancrazi. Pour Proust c'est différent mais revenons à ce qui nous manque.

Ce qui manque.

Souvenirs probablement douloureux et plus encore avant ses 13 ans c'est à dire en Algérie où le jeune Jean Noël a dû être le témoin visuel d'atrocités et en entendre d'autres, les enfants on le sait écoutent on ne peut mieux quant il le faut et sans le plus souvent en avoir l'air.
Recherche internet, une vidéo de l'auteur à propos de, je voulais leur dire mon amour. Il raconte, 50 ans après, son séjour en Algérie et son désir de retourner dans sa ville d'origine. Défendu et il retourne en France. Pourquoi lui a t on interdit ce retour. Pas un mot dans l'interview.
Même impression ici.
Pas d'explication attendue. Par exemple :
Pourquoi parle t il d'années manquantes alors que les précédentes en Algérie ont dû être plus horribles ?
Que ne parle t il de ses parents. A t il accepté leur départ ou l'a t il vécu comme un abandon ?
Pourquoi avoir attendu 50 ou 60 ans pour laisser sa mémoire surmonter l'oubli ?

Galerie de personnages.

Je vous laisse découvrir.
L'originalité de chacun guère originale car chacun étant unique. Et il en est ainsi dans chaque famille pour peu que l'on s'arrête à untel ou untel autre.
Ici untel autre devient Joséphine Noël ou cet autre trublion parisien d'emprunt dont j'ai oublié le prénom.

Enfin.

Jean Noël Pancrazi dont l'oeuvre est émaillée de pans de son histoire écrit il plus pour lui même ou a t il le souci du lecteur.

Les années manquantes.
Elles ont été vécues et elles seront vécues autrement à chaque fois que la mémoire s'y arrêtera faute de ne plus avoir le même âge.
Livre dont manque une partie de l'essentiel et témoignage de ce que peut être la souffrance humaine. Une synthèse de tous ces bouts d'histoire qui composent l'oeuvre de Jean Noël Pancrazi et sans manques, serait la bienvenue.
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