L'héritage, tome 2 : L'aîné

Eragon est une saga que j'ai lue il y a quelques années, après ma période Harry Potter / Seigneur des anneaux.
L'histoire est somme toute plaisante, très classique, et regroupe tous les stéréotypes du genre: un Elu en quête de son identité, de la magie, un dragon, de l'amitié, de l'action, un Grand Méchant très très méchant, etc etc ...

Le problème c'est que l'écriture est très simple, il n'y a pas vraiment de style, et on se retrouve à lire un scénario bien ficelé, certes, mais qui manque de forme à mon goût. Pas trop de second degré non plus.

Eragon est donc une saga que j'ai lue jusqu'au bout, presqu'en me forçant à la fin (en vue de connaître le dénouement), mais que je ne recommande pas spécialement, sauf peut-être aux jeunes lecteurs qui seront peut-être séduits par la simplicité de l'écriture.

Le nombre de personnage est plutôt important, mais on arrive tout de même à repérer qui est qui. Ils sont très superficiels, on retrouve le méchant méchant, rusé sournois et puissant accompagné de ses sbires qui sont tous bête et suivent les ordres aveuglement sauf u ou deux qui sont de vrai sadiques, le gentil beau et intelligent, qui fait le plus de « B.A. » possible accompagné du vieux sage, de la belle princesse et du copain nain un peu niait.

L'histoire est complexe, et assez innovante, chose rare dans le domaine de l'héroïc fantaisy. Cependant, le suspens est souvent absent, hormis sur certains points. Cette lacune est compensée par un style d'écriture accrocheur, qui donne envie de lire tout le livre d'une traite, et c'est de mon point de vue le point fort de ce roman. L'univers est le même que celui du « Seigneur des Anneaux » de Tolkien, avec quelques inventives création, comme par exemple une cité souterraine, dans laquelle sont réfugiés les Vardens (les rebelles). Varden. Un mot qui, d'après l'auteur, viendrais d'un mot elfique signifiant « libre ».On retrouve ainsi, à la fin de ce roman, un glossaire des termes elfiques, nains et « urgal » (équivalent des orques dans cet univers). Grâce à ces annexes, à des allusions dans le texte à l'histoire du pays imaginaire, à une carte au début de l'ouvrage ainsi qu'à une narration réaliste, le jeune auteur arrive à nous faire entrer dans son monde. Néanmoins, certaines fois, la narration est trop réaliste : des détails futiles viennent « alourdir » la lecture : la description, tant physique que morale, n'est pas ce que Christopher Paolini réussit de mieux, elles sont généralement assez confuses et surchargées.

Au contraire, dans la plupart des passage, le style utilisé rend l'action trépidante, on a peur avec les héros, on vainc avec les héros etc… Mais une autre chose qui rend l'histoire vivante, c'est la narration alternée, entre les aventures d'Eragon, et celles de Roran, son frère de lait. C'est une des seules formes de suspens dans ce livre. Une dimension romantique vient s'ajouter à cette double trame, car Eragon est tombé fou amoureux d'Arya, une elfe aux origines mystérieuses, qui, bien sur, ne l'aime pas.

Pour résumer, il s'agit d'un livre où l'histoire entrainante permet de lire avec avidité tout le livre malgré des défauts assez importants. Ce livre étant seulement le deuxième de Christopher Paolini, on peut penser qu'il aura progressé et que ses prochaines créations seront meilleures, même si c'est assez mal partit avec la parution du troisième tome de cette série, « L'héritage » qui est affligeant et la sortie de la piètre adaptation du premier tome au cinéma.

Ha Eragon ! Quelle belle promesse c'était pour moi, qui était (et suis toujours) une fana des dragons.

Si ces animaux existaient réellement, je serai éleveuse, c'est sûr ! Alors forcément, un roman dont le héros fait partie des derniers humains capables de parler et monter avec un dragon, cela ne pouvait que m'attirer !
Et il est vrai que ce premier tome m'a beaucoup surprise, agréablement. Une écriture relativement fluide, facile à lire, s'adressant donc surtout à des jeunes, mais peu importe, pensais-je, cela me convenait. J'ai lu et aimé cette première histoire, d'une traite. Et j'ai pas mal aimé l'adaptation au cinéma, même si, comme toutes les adaptations de romans, elle a été gâchée, bâclée, coupée, hâchée. M'enfin, le dragon me plaisait alors ...
Puis j'ai acheté les deux tomes suivants et ai lu le second. Et là, ça a été la douche froide. le schéma d'écriture est EXACTEMENT le même que dans le premier. Les événements ne sont certes pas les mêmes, les protagonistes sont un peu plus méchants et coriaces, mais le déroulement de l'histoire, les rebondissements et retournements de situation sont placés exactement dans le même ordre ! Cela est très flagrant à la fin surtout. le début, c'est une révélation, une rencontre, un apprentissage long (très long d'ailleurs dans le second tome, peut-être est-ce l'effet de répétition ?), puis aux deux-tiers du bouquin, un événement grave, déclencheur de la suite des événements, puis une grosse, grosse bataille, qui sonne comme une fin en soi ... Et pour conclure, un détail, un élément qui n'est pas à sa place et nous promet donc une suite.

J'ai été tellement déçue par le second volume que je n'ai pas pu lire le troisième de suite ... et j'ai appris qu'il y en avait un quatrième ! Et ça, ça a été la goutte d'eau. J'ai toujours trouvé dommage de vouloir exploiter un filon juste pour faire de l'argent "facile" et là, peut-être me trompe-je et je ne le saurai jamais, mais ça sentait l'exploitation commerciale à plein nez, une trilogie à quatre tomes ! Alors le troisième volume traîne toujours sur mon étagère, intacte, vierge de tout regard ... et je n'ai pas acheté le dernier.

Dommage, c'était pourtant si prometteur !

La suite, pas très inspirée d'Eragon, comme indiqué pour le précédent opus, c'est un péché de jeunesse, et je me suis rendu compte après avoir grandi de ses nombreux défauts : manque de recherche dans l'écriture, scénario convenu, personnages creux. Faute avouée, à moitié pardonnée.

Alors là je dis non !
Si encore j'ai trouvé de nombreuses qualités au premier tome, comme la relation entre le héros et Saphira ou encore la lecture fluide, ici je ne trouve que des défauts...
Premièrement et c'est là le plus gros point faible de Paolini : mettre en place une intrigue. C'est toujours tellement confus ; il se passe des dizaines de chapitres avant que le lecteur comprenne vers où va cette histoire. Et souvent elle constitue une trame de heroic fantasy vue et revue, à base de forces du mal et de prophéties. Résultat : une semaine après cette éprouvante lecture, j'ai oublié la moitié de ce pavé trop long pour une telle pauvreté dans le contenu.
Mais les clichés ne s'arrêtent pas là ! Vous aimiez le héros parce qu'il est un simple humain auquel vous pouviez vous identifier ? Oubliez ça : désormais, il change littéralement de race pour devenir un elfe. Et ce, dans le but de plaire à sa princesse elfique belle mais fort inutile, qui en plus continuera de le rejeter.
Non mais franchement, à quoi pensait l'auteur ? Tout l'intérêt du personnage résidait dans sa vulnérabilité. Les elfes tout grands tout beaux et immortels sont ennuyeux à mourir ; ce choix relève véritablement du caprice et certainement pas de l'intelligence.
Enfin voilà, je ne sais plus quoi penser de cette saga dont le premier tome méritait au moins un 13/20 mais celui-là n'en vaut pas 7. Je ne pense donc pas continuer cette grossière fanfiction du "Seigneur des Anneaux".

PS : je me suis spoilé la fin de cette saga et j'ai découvert, non sans une déception aiguë, que Paolini avait également calqué sa fin sur celle du " Seigneur des Anneaux". Il ne se saura donné aucune peine jusqu'au bout.

[Chronique d'avril 2012]

Vous vous souvenez du premier tome, je n'étais pas enchantée. Pour le deuxième, ça a été un peu mieux. Quelques passages longuets mais le changement de personnage PoV (point of view) assez fréquent aide à donner un peu plus de dynamisme à l'histoire, même si je n'appréciais pas particulièrement les personnages suivis dans ces chapitres. J'ai toujours du mal avec Eragon, notre petit héros qui devient grand mais qui est quand même toujours un gamin. Saphira passe un peu mieux parce qu'elle a cessé d'être une petite dragonne parfaite, elle a fait des erreurs. Peu d'intrigue dans ce deuxième tome, si ce n'est l'attente d'une bataille. L'écriture s'est un peu affinée, mais je trouve toujours les personnages très manichéens (toi t'es gentil, toi t'es méchant). Heureusement on a un petit sursaut avec les Kulls, mais rien d'imprévisible, surtout dans la réaction du héros. En parlant de prévisibilité, ce point a aussi été un peu amélioré je trouve. Je n'ai vu venir la grosse révélation du tome que quelques lignes avant qu'elle n'apparaisse. Certes, on ne s'y attend pas, en revanche je trouve ça un peu tiré par les cheveux, trop facile pour relancer l'intérêt du lecteur. Sans compter que je relève de temps en temps des choses que je trouve incohérentes, mal choisies pour l'intrigue.

Wah, cette critique est transcendante, tout à fait à l'image de mon état actuel ! En tout cas, cette saga ne casse pas trois pattes à un canard et ne méritait certainement pas le bruit fait autour à l'époque, l'adaptation, etc…
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J'ai personnellement été très déçue par cette lecture.
Certes l'auteur a beaucoup d'imagination, l'histoire est originale. Mais je trouve que par moment, l'intrigue traine en longueur. Cela aurait mérité un peu d'épuration.

Malgré des efforts méritant pour donner des personnage plus profond et des intrigues politiques, on sent encore trop les inspirations précédente avec en prime une pointe de star wars ! Un livre agréable mais un peu trop ordinaire.

(30/04 - 07/05/2023)

Semblant conscient des défauts de world-building du premier tome, Paolini s'y attelle ici. On suit donc Eragon se faisant présenter : le conseil des Varden, la société naine et sa religion, puis celles des Elfes (et leur agnosticisme). C'est franchement peu passionnant, et plutôt vu et revu.
Roran devient un personnage à part entière donc on suit maintenant le point de vue, tout comme Nasuada. Si l'intrigue de Roran se suit sans déplaisir (même si elle rappelle beaucoup celle de Perrin dans LA ROUE DU TEMPS : de la défense du village au kidnapping de l'amoureuse, en passant par la barbe qui gratte…) malgré de grosses facilités sur le level up de Roran, celle de Nasuada est simpliste (utiliser les magiciens pour créer de quoi vendre des tissus/habits ("laces" en VO) et renflouer les caisses des Vardens jusqu'à être capable de proposer un prêt au roi du Surda).

Une déception par rapport au premier tant l'ennui est présent dans ce tome (l'arc d'Eragon ce n'est que de l'exposition). Mais les révélations finales et la promesse du duo Eragon/Roran suffisent à donner envie d'enchaîner avec la suite.

Alors je suis extrêmement déçue de ce livre. le tome 1 m'avais fait rêver et quand enfin j'ai eu le tome 2 j'ai mis plus de 6 mois pour le lire!Moi qui en deux jours je termine un livre de 400 pages. La j'ai mis 6 mois car je lisait,ensuite l'histoire commencer à me lasser donc je le laisser , et quand je le reprenner j'étais encore plus énervée car à mon goût il y a beaucoup trop de personnages donc je me perds et sa m'énerve jusqu'au jour où je me suis dit qu'il fallait que je le termine .

Alors j'ai beaucoup aimé les rebondissement au milieu et à la fin mais entre cela m'a paru trop long