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Idéalis tome 1 sur 2

Éric Moreau (Traducteur)Benjamin Kuntzer (Traducteur)Jean-Baptiste Bernet (Traducteur)
EAN : 9791036325069
848 pages
Bayard Jeunesse (14/10/2020)
  Existe en édition audio
3.4/5   253 notes
Résumé :
Audio : 23 Heures, 5 Minutes

Kira Navárez rêvait d'un monde nouveau.
Elle vient de réveiller un cauchemar d'une ampleur intersidérale...

Lors d'une mission de routine sur une planète inconnue, Kira découvre un organisme vivant d'origine extraterrestre. Fascinée, elle s'approche de l'étrange poussière noire. La substance s'étend sur tout son corps et commence à prendre le contrôle. Kira, en pleine transformation, va explorer les d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (110) Voir plus Ajouter une critique
3,4

sur 253 notes
Bonjour à tous,
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Voici donc le dernier roman de Christopher Paolini, écrivain américain de 37 ans, avant tout connu pour son cycle « jeunesse» en Fantasy (Série « L'héritage »). Cet auteur a commencé à écrire dès 15 ans et son premier grand succès,« Eragon », a été publié alors qu'il n'avait que 19 ans. Pour le livre que je vous présente, « Idéalis », publié en septembre 2020 il s'attaque à la science-fiction. Il aurait bénéficié d'un « contrat à 7 chiffres » et présente cet ouvrage comme « un space opera plein de vaisseaux spatiaux, de lasers, d'aliens et de batailles spatiales épiques » (Interview de l'auteur en novembre 2019 sur ABC news). Cet ouvrage, d'un écrivain connu, vise donc un grand succès commercial.
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L' « objet-livre » est conforme à cette ambition. Il est imposant, avec ses 845 pages, le papier est de qualité et la présentation au goût du jour pour romans « jeunesse », avec une première de couverture bleue et noire, qui brille selon l'angle lumineux retenu. La quatrième de couverture nous annonce que « L'espace cache des secrets infinis. Elle vient de découvrir le plus terrifiant d'entre eux ». L'éditeur est Bayard et la collection « pageturner-romans.com » (tout un programme !). Les différentes parties de ce long roman sont annoncées par des pages illustrées destinées à placer le lecteur dans l'ambiance et le travail graphique est de qualité.
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Ce roman est accompagné par une feuille A4 (première découverte lorsque j'ai ouvert le colis) nous annonçant : » Lors d'une mission sur une planète inconnue, Kira découvre un organisme vivant d'origine extraterrestre. Fascinée elle s'approche de l'étrange poussière noire… En voici un échantillon ! ». Juste en dessous figure un petit flacon, soigneusement scotché, comprenant un sable ( ?) noir avec de très légères paillettes brillantes. Suit une invitation : « Laissez-vous emporter dans un océan d'étoiles et plongez au coeur de l'infini avec Christopher Paolini ! »
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Au verso de la première de couverture nous avons le traditionnel résumé figurant habituellement sur la quatrième de couverture : »Kira Navarez rêvait d'un monde nouveau. Elle vient de réveiller un cauchemar d'une ampleur intersidérale… Lors d'une mission de routine sur une planète inconnue Kira découvre un organisme vivant d'origine extraterrestre. Fascinée elle s'approche de l'étrange poussière noire. La substance s'étend sur tout son corps et commence à prendre le contrôle. Kira, en pleine transformation, va explorer les dernières limites de sa condition d'être humain. Mais quelle est l'origine de cette entité ? Quelles sont ses intentions ? La scientifique n'a pas le temps de répondre à ces questions : la guerre contre les aliens est déclarée, et Kira pourrait bien être le plus grand et le dernier espoir de l'humanité »
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Ouf, présentation « objective et neutre » terminée ! Mission accomplie et je justifie les 2 étoiles (3.5/5 pour l'objet et 1/5 pour le texte lui-même). le livre est « un objet bien fait et pouvant plaire au pied du sapin ».
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N'en déplaise à l'auteur, qui nous propose une sympathique postface (8 pages) expliquant la genèse du roman, cet ouvrage me semble viser bien plus un public adolescent (au sens large) qu'adulte. Tentons donc de le regarder selon cet axe, avec un regard de professeur-documentaliste de collège.
- Genre : Science-fiction. Lectorat faible actuellement mais ce peut être l'occasion de faire glisser des passionnés de Fantasy vers ce genre, la renommée de l'auteur pouvant y aider.
- Lectorat possible : Les deux sexes, avec une héroïne de sexe féminin mais très aventureuse et un livre comprenant de très nombreuses scènes d'action. le livre est long mais est accessible dès la 6e vu sa simplicité de lecture comme des dialogues nombreux et « faciles". le nombre de personnages est réduit et leur psychologie a une complexité très limitée. Pour autant quelques références sexuelles (peu nombreuses et « soft ») mais surtout une grande violence (sans registre horrible) semble plus destiner ce produit à la catégorie 5e-3e.
- Présentation attractive du livre, ce qui aide à le « vendre » à un public jeune, de même que le nom de l'auteur.
- L'effet « page turner », même s'il n'est pas parfait, existe et peut favoriser une lecture de l'ensemble de l'ouvrage.
- Premier tome d'une série, qui n'a pas de réelle conclusion, même partielle, ici. Donc il faut prévoir d'acquérir la suite. 19.9€ pour ce premier livre.
- L'intérêt de l'ouvrage est très limité (j'y reviendrai de façon argumentée).
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Conclusion : un achat possible mais faute de mieux, si le budget annuel est conséquent (ce qui est une chimère comme le savent tous les professeurs documentalistes actuellement).
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Tentons de regarder maintenant ce roman en tant qu'amoureux de science-fiction. Une conclusion s'impose d'emblée : ce n'est franchement pas bon.
- L'écriture est pénible (j'y reviendrai), avec l'impression d'un délayage permanent. Même pour qui lit vite l'absence de densité des propos fait que finir cet ouvrage semble looong ! Par ailleurs la façon d'écrire, à la fois familière et répétitive, rend la découverte de l'ensemble assez fastidieuse.
- le scénario est à la fois insuffisant en densité pour un ouvrage de cette longueur et, parfois, peu cohérent/convaincant. Paolini nous explique qu'il a écrit et retouché N fois ce livre sur de nombreuses années… eh bien cela se ressent. Il nous dit avoir, au final, réussi, en réécrivant, à unifier l'ensemble. Je n'ai pas la même perception.
- Paolini veut que ce livre soit un hommage au genre. Il est distrayant parfois de noter en effet de nombreux clins d'oeil à diverses références, tant livresques que pour les blockbusters cinématographiques (avec une attention particulière accordée à la série des « Alien ») mais cela fait parfois aussi penser à un amalgame de plagiats peu inspirés.
- L'auteur, qui par ailleurs reconnaît avec honnêteté n'avoir aucune culture scientifique, annonce s'être beaucoup documenté pour proposer un livre « cohérent », dans une approche qui pourrait se rapprocher de la « Hard SF ». Ben oui… mais non ! La hard SF place largement la science au coeur de l'ouvrage, c'est ce qui donne le sens et est par ailleurs enrichissant à lire (je pense à « Tau O » ou, plus récemment, aux livres de Greg Egan) ; là c'est juste d'une part pauvre et indigeste et d'autre part mal greffé/amalgamé à un récit de type space-opéra pour adolescents. L'ensemble est artificiel et indigeste. Un exemple ? « Les principes mathématiques qui sous tendaient le fonctionnement d'une propulsion Markov étaient éminemment complexes. Son utilisation, en revanche (d'après ce que Kira comprit), était plutôt simple. On recourait à la destruction de l'antimatière pour générer de l'électricité, laquelle alimentait le champ électromagnétique conditionné qui permettait le passage dans l'espace superluminique. Plus la densité énergétique du champ était faible, plus un vaisseau volait vite, car une énergie moindre se traduisait par une plus grande vitesse dans l'hyperespace (contrairement à l'espace normal). le rendement d'échelle signifiait que les plus gros bâtiments atteignaient des vitesses de pointe supérieures, mais, en définitive, le facteur bloquant relevait d'une difficulté technique. le maintien des champs à basse énergie était une opération délicate. Ces champs étant sujets à de nombreuses perturbations venant de l'intérieur et de l'extérieur de l'appareil, un puits de gravité puissant pouvait ramener brutalement un vaisseau dans l'espace subluminique. Même au cours des vols interstellaires, le champ devait être rajusté plusieurs fois chaque nanoseconde afin de conserver un semblant de stabilité. ». Coincé entre deux dialogues plats, pauvres et familiers c'est « assez perturbant » et complique le ciblage d'un lectorat identifiable.
- Pour un space-opéra une écriture simple et de nombreux dialogues « faciles » ne sont pas un handicap, le lectorat visé ne recherchant en général pas de la « grande littérature ». Pour autant ce genre privilégie l'aventure mais aussi le rêve, souvent des histoires romantiques comme l'évolution « psychologique » des personnages. le problème ici est que le côté « young adult » de même que le manque de cohérence de l'ensemble pénalise lourdement cette approche. Mieux vaut mille fois un vieil Edmond Hamilton en somme, qui reprend tous les attendus du genre : « cité impériale stellaire, souverain, princesse, amour caché, combats spatiaux, intrigue politique ». Ici il y a surtout voire presque exclusivement des combats spatiaux (plus violents qu'habituellement) au sein d'une histoire faible et parfois incohérente.
- L'introduction d'aliens en science-fiction est souvent l'occasion d'une mise en abyme, d'une réflexion sur l'altérité. Hélas pas ici. Sur le plan physique, il y a profusion de différences (tentacules et autres liquides visqueux) mais la façon de penser et de se comporter est « radicalement humaine ».
- Ce pourrait aussi être un livre de SF « initiatique », autre genre pouvant avoir un attrait…sauf que, là encore, la dimension « adolescente » (au sens le plus négatif voire méprisant du terme) pénalise grandement l'histoire. L'héroïne est au départ adulte en nombre d'années mais pense et ressent comme si elle était la caricature intellectuelle et affective d'une enfant de 10-12 ans vu par un adulte condescendant. le « summum » de la « profondeur psychologique » de ce roman est atteint de la page 729 à la page 750… et peut se résumer de la façon suivante : « Nous ne sommes pas coupables de ce qui arrive de notre fait si nous ne pouvions pas savoir ou maîtriser ce qui est arrivé. Et, de toute façon, il ne sert à rien de ruminer le passé en se détruisant : il faut savoir aller de l'avant ». 21 pages « incroyablement intenses » qui révolutionnent la philosophie, la psychologie… et accessoirement ma vie ! le pire est que c'est la partie la plus « forte » de l'ouvrage, largement préparée et mise en avant dans ce roman.
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Conclusion : cela n'a vraiment pas d'intérêt pour un amoureux de SF tant il y a infiniment plus enrichissant et plaisant ailleurs, dans des centaines voire des milliers d'ouvrages.
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Tentons un rapide regard « littéraire » : celui de qui aime une écriture élégante, un style brillant… le plus simple est de laisser l'auteur s'exprimer et chacun se faire son avis.
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- Premières lignes du roman et aspects « descriptifs » : « La géante gazeuse orange, Zeus, immense et basse sur l'horizon, luisait d'une demi-clarté rougeoyante. Autour d'elle, un vaste champ d'étoiles scintillait sur le fond noir du cosmos, tandis que sous le regard implacable de la planète s'étendait un désert gris zébré de roche. ». «Regard implacable de la planète » ? Et que dire de cette accumulation de poncifs… Et pourtant c'est largement meilleur (plus soigné ?) que la suite.
- Premier propos de Kira : « - Bordel ! Pesta-t-elle ». Joli contraste sans doute avec ce qui précède mais… bon….
- Des dialogues pris plus ou moins au hasard, sachant qu'ils sont une bonne part du livre :
[[Ici Kira : Et Ctein règne sur les eaux depuis tout ce temps ?]]
[[Ici Itari : Depuis plus longtemps encore]]
[[ Ici Kira : Toujours sous la même forme ?]]
[[Ici Itari : Oui]]
La forme n'est pas de moi et ajoute une lourdeur à ce qui est sinon insipide.
- Les parts « action » :
« Sept vaisseaux
À côté d'elle, Falconi parlait à toute allure dans le micro de son casque. Au milieu de la navette, Koyich en faisait autant.
P'tain jura Sanchez. On dirait que les medz étaient déjà à rechercher le bâton bleu.
Un grand bruit métallique résonna lorsque Tatupoa gifla la tête casquée de Sanchez.
- Non crétin. Elles nous ont filés jusqu'ici, c'est pas possible autrement
- C'est la première fois qu'on les voit faire ça, intervint le caporal Nishu. Saloperies »
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Mais que c'est beau !
**
Bref, si je remercie, naturellement, Bayard pour m'avoir fait parvenir ce livre je veux aussi, sans cibler personnellement Paolini ou cette maison d'édition, cette collection, m'insurger de façon virulente contre cette tendance commerciale qu'il y a à produire des livres « Mac-Do », se voulant « page turners » mais utilisant les mêmes recettes au final que le géant de la malbouffe malsaine : Gras, salé, sucré, à la fois indigeste et ne rassasiant pas. Ici tout est indigent (sauf le marketing ?) et que reste-t-il à la fin de la lecture à part une vague honte d'avoir perdu son temps avec « ça » ? le pire serait de s'y habituer. le pire ? Non, le pire est de proposer cela à nos enfants comme « référence culturelle » (culturelle !!) alors que, pour tous les âges, il y a tant de possibilités d'accompagner une découverte vers plus de profondeur et de beauté !
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« Maintenant elles étaient là.
Non plus en éveil, en méfiance, et rassemblées sous l'influence de la crainte par troupe, harde, files et bandes, selon la race, la tribu, la famille, mais confondue et mêlée au sein d'une sécurité ineffable dans la trêve de l'eau, en paix avec la brousse, elles-mêmes et l'aurore. À la distance où je me trouvais, il n'était pas possible de distinguer l'inflexion des mouvements, ou l'harmonie des couleurs, mais cette distance ne m'empêchait pas de voir que les bêtes se comptaient par centaines et centaines, que toutes les espèces voisinaient, et que cet instant de leur vie ne connaissait pas la peur ou la hâte.
Gazelles, antilopes, girafes, gnous, zèbres, rhinocéros, buffles, éléphants – les animaux s'arrêtaient ou se déplaçaient au pas du loisir, au gré de la soif, au goût du hasard.
Le soleil encore doux prenait en écharpe les champs de neige qui s'étageait au sommet du Kilimandjaro. La brise du matin jouait avec les dernières nuées. Tamisés par ce qui restait de brume, les abreuvoirs et les pâturages qui foisonnaient de mufles et de naseaux, de flancs sombres, dorés, rayés, de cornes droites, aigues, arquées ou massives, et de trompes et de défenses, composaient une tapisserie fabuleuse suspendue à la grande montagne d'Afrique.
[…]
Juste à cet instant, un avertissement intérieur m'arrêta. Une présence toute proche s'opposait à mon dessin. Il ne s'agissait pas d'un animal. J'appartenais déjà leur camp, à leur monde. L'être que je devinais – mais par quel sens ? – appartenait à l'espèce humaine.
J'entendis alors ces mots, en anglais :
– vous ne devez pas aller plus loin.
Deux ou trois pas me séparaient au plus de la silhouette fragile que je découvris dans l'ombre d'un épineux géant. Elle ne cherchait pas à se cacher. Mais comme elle était parfaitement immobile et portait une salopette d'un gris éteint, elle semblait faire partie du tronc auquel elle s'appuyait.
J'avais en face de moi un enfant d'une dizaine d'années, tête nue. Une frange de cheveux noirs et coupés en boule couvrait le front. le visage était rond, très hâlé, très lisse. le cou, long et tendre. de grands yeux bruns qui semblaient ne pas me voir étaient fixés sans ciller sur les bêtes.
À cause d'eux j'éprouvai le sentiment très gênant de me voir surpris par un enfant à être plus enfant que lui. » (Kessel, début de « le lion »)
J'ai lu ce livre en 6e et quel gouffre avec les sous-produits comme "Idéalis" !
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Pitié pour notre jeunesse, cessons de lui infliger une sous-culture au final débilitante sous le prétexte honteux que cela lui serait « plus accessible » !
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Finalement j'ai devant moi ce petit échantillon de poudre noire...
Qu'en faire ?
Noire, fait donc penser à du carbone, l'élément chimique de la vie ... Donc lorsqu'on est en présence d'une poudre noire sur une exoplanète, la première pensée d'un exobiologiste doit aller vers le numéro atomique numéro six : 1s2, 2s2, 2p2 Hybridations sp2 et surtout sp3 permettant quatre liaisons covalentes... Une multitude de combinaisons chimiques possibles, des molécules à foison : acides nucléiques, protéines . . .
Nous avons donc dans ce livre une exobiologiste qui se retrouve en présence d'une poudre noire...
Que fait-elle ?
a) Elle se méfie
b) Elle se sauve
c) Elle goûte
d) Elle s'approche de trop près.
Pour savoir ce qui va se passer, je vous invite à lire ce livre.
Il a un défaut majeur : il est lourd : 800 pages, cela pèse et il m'est arrivé plusieurs fois d'être assommé puis réveillé brutalement au moment où je m'endormais et que le livre m'échappait des mains. L'auteur a sans doute été élevé aux séries étatsuniennes : on peut trainer en longueur, s'appesantir sur des dialogues pas forcément utiles, inventer des jeux de société qui courent sur plusieurs pages pour creuser la psychologie des personnages là où un autre se serait contenté d'un échange sommaire...
Mais d'un autre côté, pour initier un space opera, prendre le temps de camper des personnages qui vont évoluer au fil des romans (car ce n'est que l'amorce d'une saga) c'est presque une obligation. Ceux-ci sont d'ailleurs assez bien définis, jouent des rôles important à côté de l'héroïne qui manque un peu d'épaisseur dans ce premier opus.
L'auteur nous met en présence d'univers à la limite du familier : systèmes planétaires terra formables, voyage spatial et cryogénisation, peut-être même des civilisations extraterrestres, allez savoir ?
L'équation de Drake, célèbre fonction mathématique motivant le projet SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) stipule que si N=R*×fp×ne×fl×fi×fc×L est supérieur à 1... Il y aura des extraterrestres dans ce livre !
Mieux, si N = 2 on rencontrera dans ce livre deux nouvelles civilisations !
Voilà, je ne vais pas spoiler ce premier tome, j'ajoute que, par moment, cela tire dans tous les sens et qu'il faut rester concentré pour bien appréhender l'ensemble de ce riche univers. Quelques cartes stellaires (mal placées, en fin de chapitre concerné) agrémentent ce live de belle facture (le papier est très agréable) et un glossaire fort utile est disponible en fin d'ouvrage.
Les éditions Bayard qui ont gentiment offert ce livre ont donc bien travaillé et je les remercie de la confiance qu'ils ont mise dans la rédaction d'une critique (avec moi, on ne sait jamais, c'est comme les aliens, ça peut partir en vrille ! ). Je les en remercie donc, et je lirai la suite pour voir comment tout cela évolue.
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Première découverte de la plume de Christopher Paolini grâce à une masse critique privilégiée de Babelio que je remercie ainsi que les éditions Bayard.

L'objet livre est vraiment beau: qualité du papier, couverture sublime et envoi soigné (j'ai adoré recevoir un échantillon j'étais déjà dans l'ambiance du roman toute frétillante d'impatience).

C'est un bon gros pavé que nous a écrit Christopher Paolini : 848 pages.
J'ai beaucoup aimé le début. On y découvre un space opéra avec comme héroïne une jeune scientifique du nom de Kira. La jeune femme est exobiologiste et sur le point d'épouser son compagnon Allan. Lors d'une banale mission de routine sur la planète Adrastée, Kira se retrouve en présence d'une étrange poussière noire qui va prendre le contrôle de son corps en s'introduisant dans son scaphandre. La jeune femme devient l'hôte d'un extraterrestre qui va former une sorte d'exosquelette. Malgré les tentatives et les recherches des médecins, rien ne peut ôter cet indésirable corps étranger. Il résiste à tous les examens et outils et forme une coque dure autour du corps de Kira.

Kira va devoir apprendre à vivre avec la Lame souple et à la contrôler. Surtout que dans le même temps, des Aliens appelés Medz vont s'attaquer aux humains. Bientôt les Medz livreront combat contre d'autres Aliens, une race encore plus agressive qui menace aussi bien les Medz que les humains.
Kira qui a subi beaucoup de changements est capable de comprendre la langue des Medz. Elle comprend aussi des choses sur les Medz grâce aux rêves que lui envoie la Lame souple. Kira décide de partir à la recherche d'un Baton Bleu pour sauver le monde accompagnée d'un drôle d'équipage mais aussi de la Lame souple qui la protège ou lui sert d'arme.

j'aime beaucoup la série de films "Aliens" mais certaines choses m'ont gênée dans ma lecture. L'auteur a construit un univers riche mais je me suis sentie perdue dans les termes techniques et les explications. J'ai trouvé que le récit manquait de rythme et traînait en longueur.






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Christopher Paolini, le célèbre auteur d'Eragon, série que ma fille adolescente avait dévorée, nous emporte ici dans un océan d'étoiles.

Attention ! Attachez-vous car vous allez voyager à une vitesse supraluminique, c'est comme ça qu'on dit je crois... Et surtout vous risquez d'éternuer en inhalant la poussière d'étoile noire un peu spéciale. Mettez-vos masques...

Kira n'a pas fait qu'éternuer cet organisme vivant d'origine extra terrestre, son corps l'a absorbé pour en faire une sorte d'exosquelette parasite qui s'hérisse quand une émotion se pointe, et répare à tout va la moindre anomalie. Elle est têtue et n'en fait qu'à sa mauvaise tête sans tête. Elle fait comme si elle était chez elle.

Kira devra l'adopter, l'amadouer, la comprendre, la sonder. Chacune se fondera l'une dans l'autre pour vaincre le péril qui décime les humains, les pieuvres, et autres créatures étranges, nauséabondes et repoussantes disséminées jusque dans les confins de l'univers.

C'est plein de vaisseaux, de tentacules, de choses gluantes. Il y a même un bâton bleu, module de commande incroyable, et un Traqueur plus forts que la mort elle-même. Ça m'a fait penser à Harry Potter !

Parfois j'ai apprécié l'ambiance, les personnages, l'imaginaire débordant. Parfois je me suis perdue dans les détails techniques dont je me serai passée pour aller jusqu'à mi-chemin de cette histoire, puisque ce tome nous stoppe dans notre élan ; la suite dans le prochain tome. Mince alors !
Avec 800 pages l'auteur aurait pu écourter l'échelle et nous emmener plus vite dans les étoiles pour découvrir le mystère de la poussière noire qui m'a fait éternuer. Il aurait pu donner plus de profondeur aux personnages, aux dialogues, à l'intrigue sans pour autant nous enliser à certains moments de la narration, ou nous faire pirouetter vers des dénouements plutôt tirés par les cheveux d'une comète. Nom de Thulé !

Mais c'était bien quand-même, malgré l'impression de déjà-vu sur les écrans quant aux monstres et autres crabes extra terrifiants. C'est un roman jeunesse intéressant qui gagnerait à être écourté.

Je remercie les Éditions Bayard et l'opération masse critique de Babelio pour ce petit tour dans les étoiles.

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Ce gros roman de 800 pages est un space opera, la première oeuvre de science-fiction d'un auteur renommé de fantasy pour la jeunesse (Eragon…), c'est aussi le premier tome d'un cycle, le « Cycle Fractalvers ».

L'action commence dans un univers qui semble dépourvu d'extraterrestres, seuls quelques vestiges attestent de leur existence passée.
Au cours d'une mission d'exploration sur la planète Adrastée, l' exobiologiste Kira découvre une étrange poussière qui parvient à s'introduire dans son scaphandre ; cette poussière se transforme en un organisme qui recouvre la plus grande partie du corps de Kira à la manière d'une combinaison et qui résiste à toute tentative pour être enlevé ou analysé : la découverte de la nature et des propriétés de cet être singulier, l'Idéalis, ainsi que les relations qui s'établiront entre lui et l'humaine qu'il recouvre constituent le principal centre d'intérêt du livre.
C'est alors que se manifestent une première race d'extraterrestres, appelés Medz parce qu'ils ressemblent à des méduses, qui attaque les êtres humains, puis une seconde, encore plus agressive, qui attaque aussi bien les humains que les Medz ; au cours de ces combats, l'Idéalis se comporte comme une « armure » et une « arme », il protège Kira et neutralise ses adversaires…
Bon, tout cela ne semble guère original, mais l'auteur aurait pu écrire un honnête roman d'aventures comme il y en a tant d'autres…
Hélas, Idéalis présente de graves défauts :
– des combats répétitifs où l'héroïne se demande constamment si l'organisme qui la recouvre va la sauver, ce qui arrive à chaque fois…
– des personnages sans relief (à l'exception de l'intelligence artificielle qui assure le fonctionnement du vaisseau Hélix et qui s'adresse aux humains qu'elle transporte dans des termes assez pittoresques...).
– enfin et surtout beaucoup trop de bavardage et de délayage, ce qui ralentit considérablement le rythme du roman.

Voilà donc, pour conclure, une conversion à la science-fiction qui ne semble guère probante, d'autant plus que l'auteur affirme, dans la postface, avoir remanié son récit à plusieurs reprises...

Merci à Babelio et aux éditions Bayard pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
- Les medz ont pris leurs propres décisions. Tout comme la ligue ou cette dévoreuse. Au bout du compte, elles seules peuvent répondre de leurs actes. Alors arrêtez de vous accabler !
- Je ne peux pas m’en empêcher
- N’importe quoi. En vérité, vous ne voulez pas le faire, et vous savez pourquoi ?
Kira secoua la tête sans un mot
- Parce que ça vous donne un sentiment de maîtrise . La leçon la plus difficile dans l’existence est d’apprendre à accepter qu’on ne peut pas tout contrôler.
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Sa veste kaki aux manches coupées révélait des bras aux muscles énormes, qu'on ne pouvait obtenir que par manipulation génétique ou par des années passées à pousser de la fonte en s'astreignant à un régime hyperprotéiné. Malgré sa large carrure, son visage anguleux restait délicat, féminin même. Elle portait en bandoulière un plombeur, un fusil à munitions classiques.
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Kira se souvenait d'une description que son prof de physique de quatrième année avait un jour employée : "Aller plus vite que la lumière revient à voyager en ligne droite le long d'un angle droit." Cette phrase l'avait marquée, et plus elle avait progressé en maths, plus elle avait compris son exactitude.
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BULLE DE MARKOV : sphère d'espace subliminal imprégnée par un champ électromagnétique conditionné permettant à la matière tardyonique de passer dans l'espace supraluminique via la membrane de l'espace-temps fluidique.
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- Quoi, tu crois que tous les marines sont stupides ? Tous les bons soldats sont des philosophes, ça marche comme pour les prêtres ou les profs.
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Videos de Christopher Paolini (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christopher Paolini
Après son passage pour une rencontre exceptionnelle et deux séances de dédicace, nous avons eu la chance d'interviewer Christopher Paolini !
L'auteur de la saga Eragon, dont le nouveau livre Murtagh vient de sortir, s'est confié à nous sur son passage en France, sa relation avec les fans et ses recommandations littéraires jeunesse.
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