Pas adhéré du tout. Mis à part une éclaircie inespérée entre les pages 88 et 148 environ, tout est si lent, si torturé de riens petits ou grands que l'on n'adhère pas du tout à cet interminable voyage vers un enfant mort, ce que l'on a compris depuis le début, avec moult macérations, regrets, soupirs, états d'âme et considérations d'un prosaïque des plus ennuyeux. Grosse déception, surtout si j'en juge sur le plébiscite de ceux qui ont adoré.
La mise en situation est assez trouble, volontairement j'imagine. Les différentes séquences présentes ou passées se succèdent sans grande logique pendant un gros début. Comme il ne se passe rien ou presque cela devient un peu énervant. Puis, une fois qu'on a repéré où l'auteur veut en venir, on attend désespérément quelque chose qui viendrait casser cette longueur introspective pas très captivante. Il se passe enfin ce quelque chose au bout de quelques 70 pages, et même l'histoire passée commence à y prendre un reflet intéressant, notamment avec le louche ex-fiancé. Las, tout retombe trop vite et l'interminable route vers un second fils que l'on ne verra d'ailleurs jamais reprend résolument.
Au total, on regrettera qu'il n'y ait pas eu une belle plaque de verglas au bon endroit !!
Et pourtant l'histoire en elle-même se tenait : c'est le style, trop sage, trop scolairement correct, etc, qui ne va pas avec. Kerouac, Steinbeck,
Faulkner... C'est de ce côté que le gentil Park aurait dû s'inspirer.