C'est en 1998 que
Lara Parker, actrice jouant Angélique dans la série télévisée Dark Shadows, décide de nous conter la genèse de son personnage. le roman, paru sous le nom « Dark Shadows : Angélique's Descent » ne sortira donc que 14 ans plus tard en France aux éditions Michel Lafon, surement décidée suite à la sortie du film « Dark Shadows » de
Tim Burton. Ainsi, il ne faut pas faire de rapprochement entre le film et ce livre, ni avec la série d'ailleurs. Cela tombe bien, je ne les ai pas vus et c'est donc avec une totale ignorance que je me suis lancé dans la lecture de ce livre gentiment offert par Babelio et les éditions Michel Lafon que je remercie grandement encore une fois.
L'auteur nous raconte ainsi l'histoire d'une fille des îles de son enfance à son mariage avec Barnabas, personnage principal de la série. On y découvre comment celle-ci est devenue ce qu'elle est dans la série originale et on se prend volontiers au jeu de la compassion alors que je suppose qu'elle était vue comme la méchante dans la série. Surement une envie de l'actrice de donner un peu plus d'humanité à son rôle et c'est très réussi !
Ainsi direction la Martinique, au pied de la montagne pelée pour une aventure folle au coeur du XVIIIe, au coeur d'une époque d'esclavage. La pauvre fille n'est ici qu'une victime. Tout d'abord victime d'un individu se faisant passer pour son père où elle deviendra une déesse vaudou très appréciée des esclaves, une aventure très sombre qui l'initiera à la sorcellerie. Puis nous assistons à son évasion, à sa rencontre avec Barnabas, à sa formation en tant que Sorcière, à ses aventures comme femme de chambre puis son arrivée à Collinwood.
L'histoire ne manque pas d'aventure et de découverte : Voyage dans les îles, vampire, rite vaudou, esclavage, amour impossible... Bref ce livre rassemble tous les ingrédients pour créer une histoire réussie et passionnante.
Et pourtant ! On se retrouve avec une histoire d'une longueur qui n'en finit pas, des scènes qui se répètent sans fin, sans apporter plus. Je pense surtout au passage où Angélique est une déesse, c'est long trop long et on est à deux doigts de lâcher la lecture. Heureusement que la suite est plus fluide et plus rapide et que les rebondissements via le duel Josette/Angélique se font sentir !
De plus, cette histoire est en parallèle avec l'histoire de Barnabas au XXe siècle, un Barnabas qui lit le journal intime d'Angélique. Une histoire parallèle qui pour moi est totalement inutile mais je suppose que cela sert à faire un lien avec le tome 2 mais aussi avec la série. Seulement voilà, dans ce livre, ça n'apporte rien et c'est bien dommage.
En conclusion, je dirais donc que ce livre est assez inégal, tantôt trop long, tantôt passionnant, il faudra tout de même attendre la moitié du livre pour vraiment apprécier l'histoire. le second tome « The Salem Branch » paru en 2006 outre Atlantique devrait, je suppose, sortir en France si ce premier tome se vend bien et je me laisserai peut être prendre à la lecture de cette suite qui s'annonce bien plus captivante.