Mais sache bien tout de suite
que nul n'a fait de révolution avant toi ;
que les peintres et les poètes dépassés et disparus,
en dépit de l'air héroïque dont tu les auréoles,
ne t'apportent rien, n'ont rien à t'apprendre.
Jouis de tes premières expériences, naïves et têtues,
dynamiteur craintif, maître des nuits sans frein,
mais souviens-toi que tu n'es ici que pour être haï,
pour renverser et pour tuer.
L'âme avait pour but le salut: mais la conscience?
Les premières données de cette histoire nous sont fournies, tout simplement, par l'évocation d'une vie familiale. C'est un milieu familial petit-bourgeois : au sens idéologique, bien sûr, et non au sens économique du terme.
Elle est à son tour engloutie dans ce décor maussade et arrogant de maisons de gens riches, pour lesquels ce serait déchoir que de donner signe de vie.
Peut-être que dans les années 60, à l'époque où tout était "nouveau" (nouveau roman, nouvelle vague, nouvelle histoire...) l'écriture de Pasolini a pu passer pour révolutionnaire. Aujourd'hui, c'est complètement dépassé, artificiel, prétentieux.
Quand à son obsession de la bourgeoisie, ça frise la névrose.
J'ai tenu, difficilement, jusqu'à la page 77 et j'ai abandonné.
Per essere poeti, bisogna avere molto tempo.