La villa rouge

Bon thriller, mais sans plus. Prenant, angoissant, un peu gore (donc tjrs trop pour moi, qui pensais que c'était plus un roman type thriller psychologique).
On passe un bon moment, on referme le livre et il sera vite oublié.... Surtout qu'à mon goût la mécanique traditionnelle des thrillers est trop suivie, bref un roman un peu trop téléguidé (pas de réelle surprise même).

Je m'interroge juste sur la présence, en couverture, du nom de deux auteurs, l'un écrit en très gros (celui qui sert d'appel ? moi je ne le connaissais pas) et un en bcp plus petit (l'auteur réel mais moins connu ?)

Ce roman ne dépend d'aucune saga mais est bien un roman indépendant.

Ce livre est très bien construit : divisé en "livres" eux même divisé en "chapitres". Chaque livre fait référence à une année ou à une action dans une année importante pour le reste de la lecture. On a le droit à des retours en arrière (dans les années antérieur à l'histoire qui se déroule).

Un début de lecture assez ennuyant mais au environ d'une centaine de pages j'ai commencé à apprécier ma lecture (au environ du livre 3).
C'est à partir de ce fameux livre 3 que l'action et le rebondissement à fait son apparition. C'est aussi à partir de ce moment là que je n'avais plus envie de lâcher mon livre et que j'ai commencé à enchainer les chapitres jusqu'au dénouement final. J'avais hâte de savoir comment allait se terminer tout cela. Et j'avais évidemment hâte de savoir qui était le meurtrier. Et je ne m'attendais pas à cet fin là.

Bon lecture malgré une première moitié de lecture ennuyante, heureusement la 2e moitié a été plus mouvementé.

Alors bien sûr il ne s'agit pas d'un roman de la Série Noire, il faut tenir compte du ratissage lâche obligatoire pour ce genre de production contemporaine, qui ramasse dans ses chaluts une grande part du public largement immature ; il faut que ça finisse évidemment bien notamment, évidemment. Il ne faut pas perturber un public qui ne veut pas être bousculé. On peut y démembrer par dizaine des enfants, les kidnapper, y trucider papi et mamie sans vergogne mais on ne doit surtout pas toucher aux attendus obligatoires, créer cet inattendu, déstructurer une écriture, bref gêner en quoi que ce soit. Oui pour les "mises en vie" de fantasmes même inavoués , mais non pour tout risque de chambarder un monde bien rangé, binaire et simpliste (les gentils et les méchants, l'héroïne qui vient à bout de tous les obstacles...) le frisson mais dans la limite d'une vie bien rangée au final.

Pourtant ça "fait le job" : les pistes sont suffisamment nombreuses et bien "creusées" pour éviter l'artificiel, pour que le lecteur jongle d'un suspect à l'autre, même si finalement l'épilogue se retrouve forcément parmi un de ces possibles sans surprise.
Du point de vue scénaristique sans doute est-il hautement difficile aujourd'hui de surprendre un public qui a lu des milliers de romans, vu des milliers de films ou séries... mais c'est quand même dommage cette farouche volonté de ne choquer en aucune façon, de ne déranger en rien... de viser toujours le plus petit dénominateur commun. Car au final cela donne des romans communs
(commun selon Larousse : Qui manque de distinction, d'élégance ; vulgaire)

Au début, on se dit que ça part mal: coupable téléphoné dont on se doute qu'il est innocent, un style un peu lourd nous détaillant trop en cas qu'on n'aurait pas compris.
Puis la machine s'emballe vers le milieu du roman et on ne lâche plus l'histoire jusqu'à la fin !