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Critique de MarcoKerma


Attiré par le titre, j'ouvre ce petit ( 136 pages petit format non coupées, éditions José Corti oblige..) livre qui contient 8 pages d'introduction (Philippe Barthelet) puis 21 pages d'une préface écrite en 1921 par Hermann Hesse.
Suivent donc une centaine de pages d'un texte touffu, exigeant du lecteur comme moi d'intelligence moyenne une concentration importante. C'est brillamment écrit (et probablement bien traduit, de l'allemand) et constitue un réservoir inépuisable de citations sentencieuses possible. c'est la Bêtise qui parle et selon elle, elle détermine l'attitude, les réalisations et la vie de la plupart des puissants, des protecteurs, des courtisans, des riches, des nobles, des professeurs, docteurs (universitaires), poètes, romanciers, intellectuels, des théologiens, ecclésiastiques, philosophes, le Peuple (qui a des circonstances atténuantes, victme des puissants..) , des femmes, plutôt bourgeoises voire riches (aïe aïe aïe.. quel sexisme), des médecins et des juristes (avocats et juges).
C'est moqueur, sans tolérance donc sans nuance et assez prétentieux je trouve. Jean Paul (dont le vrai nom était Johann Paul Friedrich Richter) écrivain allemand au tournant des XVIIIè et XIXè s, aurait apparemment écrit ce texte à 19 ans et c'est impressionnant de maturité et de talent pour cet âge où l'on fait rarement dans la nuance. C'est la 3ème des 3 "chroniques satiriques" qui commencent son oeuvre.
A l'époque où Jean Paul fait des études de théologie et écrit ses satires, son père, instituteur et organiste, meurt, laissant sa famille dans le dénuement. Je vois donc dans ce texte une colère, une révolte adolescente qui s'exprime avec talent mais férocement et prétentieusement.
Bref un texte dense et donc assez indigeste qui se révèle être plus un exercice de genre (la satire) qu'une pensée sincère qui perdurera vu, apparemment, ses oeuvres ultérieures.
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