AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Nastasia-B


Cesare Pavese nous offre, en guise de testament littéraire, ce texte, assez proche d'une autobiographie. (Quelques mois plus tard, l'auteur allait se suicider.)

Le narrateur, fils de rien à l'assistance publique, a grandi sans amour dans une famille paysanne très pauvre du Piémont Italien, qui s'est chargée de lui simplement pour toucher l'aide sociale. Après vingt ans passés hors de cette terre d'enfance, après avoir fait, en quelque sorte, " fortune " aux États-Unis et à Gênes, le narrateur revient, en quête d'un semblant d'identité.

Plus rien n'est comme avant : la guerre et les tueries sont passées par là. Ne restent que ses sensations qu'il peut revivre en pointillé. Seul un ami, Nuto, demeure encore dans les environs et peut lui faire état de l'étendue et du déroulement des nombreux changements survenus depuis son départ. Presque tous les autres sont morts, d'une façon ou d'une autre.

Par de fréquentes allées et venues dans le temps et dans l'espace (Italie, États-Unis, maison d'enfance, positions plus tardives), Cesare Pavese nous berce dans son jus afin de nous faire ressentir l'absence et le vide que peut éprouver celui qui revient et qui ne retrouve plus grand-chose de ce qui lui avait permis de se construire.

Au total, La Lune Et Les Feux est un livre très nostalgique, qui peut parfois, par certains traits, faire penser à des romans de Milan Kundera (La Plaisanterie, surtout, mais aussi L'insoutenable Légèreté de L'Être, notamment par l'entremise du personnage de Nuto, musicien qui m'évoque l'orchestre morave de Kundera) ou bien alors à d'autres écrivains d'Italie du Nord sans fioriture, comme par exemple Mario Rigoni Stern, mais en plus désabusé encore.

Donc, dépressifs s'abstenir, mais pour le reste, c'est du solide, du moins c'est mon avis, un feu de paille, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          880



Ont apprécié cette critique (83)voir plus




{* *}