AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 155 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je tiens d'abord à remercier chaleureusement Babelio pour l'envoi de ce livre! le titre me donnait envie de le lire, mais là c'est une véritable découverte et un vrai coup de coeur qui me donne envie de lire les autres oeuvres de Marie Pavlenko.

Ce livre d'un peu plus de 190 pages nous emmène à la découverte d'une femme, Emm, qui en a assez de son travail, de sa vie, de tout. Elle est en total burn out et passe ses journées affalée dans un canapé. En parallèle, nous apprenons à connaître Suzie, une autre jeune femme qui elle, vient d'apprendre qu'elle était souffrante et qu'il ne lui restait que très peu de temps à vivre. Mais, grâce au personnage d'Anatole Paladru, médecin à l'hôpital, on apprend aussi que la mort semble être en congé. Les gens souffrent, mais ne meurent plus. Commence alors une ère de panique générale où les gens croient à un complot des puissants de ce monde et réclament leur droit de mourir.

Sur les conseils de sa Faux, Emm, ou plutôt La Mort, va apprendre à connaître le monde des humains. Elle va les côtoyer, découvrir leur nourriture, leurs habitudes... Et son chemin va finir par croiser celui de Suzie et d'Anatole. Les trois personnages vont vivre quelques aventures ensembles, qui ne les laisseront pas indemnes...

Tout d'abord, j'ai adoré l'originalité de ce livre, de l'histoire. Mais surtout j'ai aimé les personnages. Je me suis beaucoup attachée à Emm, à Suzie et à Anatole bien que dans les premières pages, je ne le sentais pas ce type. D'ailleurs je trouve qu'Anatole évolue énormément au fil des pages, tout comme Emm. Elle apprend à vivre une vie d'humaine et elle découvre les petits plaisirs futiles que l'on ne prend même plus la peine d'apprécier. J'ai aussi adoré le personnage de la Faux. C'est d'ailleurs assez incongru de faire parler une Faux, mais j'ai apprécié son sarcasme et son humour piquant et je trouve que ce personnage a parfaitement sa place dans le livre.

J'ai aussi adoré le style d'écriture de Marie Pavlenko. J'ai aimé son humour, sa façon de tourner les phrases, les métaphores qu'elle utiliser, son ironie... C'est ce genre d'écriture que j'aime tout particulièrement. D'autant plus que le langage utilisé est courant, ce qui nous permet de nous plonger totalement dans le livre, on se croirait spectateur direct de ce qu'il se passe entre les personnages.
J'ai aimé la fluidité de l'écriture aussi, je n'ai trouvé aucunes longueurs particulières, j'ai pris du plaisir à lire du début à la fin. Et ce qui est particulièrement appréciable c'est que l'on passe d'une narration à l'autre, un coup c'est Emm, puis Anatole puis Suzie (et même une fois la mère d'Anatole, qui m'a bien fait rire). Je trouve que l'auteur manie admirablement l'art de passer d'un narrateur à l'autre, je ne me suis jamais sentie perdue.
J'ai beaucoup aimé la fin. C'est celle que j'espérais! Je ne veux pas vous spoiler en vous en dévoilant trop, mais sachez juste qu'à la fin, la boucle est bouclée. On ne reste pas sur un goût d'inachevé.

Bref, c'est un très très bon livre que je vous recommande. Il est facile et rapide à lire et l'auteur vous transportera aisément dans son univers.
Commenter  J’apprécie          70
Connaissant Marie Pavlenko dans un genre jeunesse avec « le livre de Saskia » et « la fille sortilège », j'avais envie de la découvrir dans un registre plus contemporain, et je fus bien servie par ce récit ! Entre sarcame et réflexion sur la mort, Marie Pavlenko nous offre un roman plein d'humour et de justesse !

Dans LMEUFCLA, Marie Pavlenko nous présente un personnage charismatique, qui pousse chacun d'entre nous dans de nombreuses réflexions : la mort, prénommée ici Emm. Mais voilà, Emm en a marre, elle fait une dépression, un burn-out. Elle se rebelle et décide de ne plus faucher d'humains. C'est alors que les ennuis commencent.
Le récit attaque directement dans un centre gériatrique, où une famille accompagne la grand-mère dans la phase finale de la vie. Sauf que la petite mamie refuse de mourir. du moins c'est ce que pensent son médecin, et certains membres de la famille. Car madame résiste à tout, même à l'extinction de sa respiration artificielle… En voilà une chose rare. Mais lorsque ce phénomène se propage à tout le service, et que le Directeur se retrouve à refuser des admissions en soins palliatifs, autant vous dire que le monde se pose vite des questions.
Non seulement ce phénomène touche les personnes âgées, mais également les accidentés qui auraient dû y rester, ou les malades en phase terminale.
Et lorsque Suzie, qui vient d'apprendre qu'elle est en phase bien avancée d'un cancer, découvre que les gens ne meurent plus, elle y voit là une étincelle qui la raccroche à la vie… sa vie qui basculera lorsqu'elle rencontrera en chair et en os Emm..

Ce récit est une pépite d'humour ! J'ai rigolé du début à la fin, en dépit du thème grave et qui d'un point de vue personnel me fait terriblement peur, mais Marie Pavlenko parvient à emmener le lecteur sur des pistes de réflexions qui permettent d'accepter à un certain niveau ce final de toute vie…
Emm est vraiment très terre à terre, ce qui porte de nombreuses discussions à confusions, étant donné qu'elle prend tout au premier degré ! de plus, il faut dire que sa faux ne manque pas de mordant et que leurs échanges sont à « mourir » de rire, si je peux abuser de cette expression ici.
Imaginez une seconde, Emm qui se balade parmi les humains souffrant, qui se rend en consultation psychiatrique, qui cherche à réaliser des petits gestes humains qu'elle n'avait jamais accompli auparavant, et qui pour la première fois va entrer en interaction réelle avec Suzie, qui lui fera découvrir ce qu'est l'amitié et la gentillesse…
Suzie est un personnage auquel on s'attache rapidement, et son histoire est touchante ! Les personnages sont peu nombreux mais suffisamment caricaturaux pour transmettre les messages de l'auteure, telle la mère d'Anatole pour ne citer qu'elle…

Au-delà de l'humour, Marie Pavlenko m'a permis de voir sous un angle plus grand ce que serait la vie si nous étions tous immortels, ou dans l'incapacité de mourir, et cela serait finalement très obscur. Surpeuplement pour commencer, mais également vivre dans la souffrance perpétuelle, ou encore dans la paranoia.. On observe d'ailleurs dans le livre la dérive du cerveau humain qui ne sait pas comment affronter ce phénomène.

Ce roman est une bouffée d'air frais et je ne m'attendais pas à découvrir ce côté très sarcastique chez Marie Pavlenko.
Je découvre à travers ce roman une auteure très surprenante, qu'il faut absolument découvrir !
Commenter  J’apprécie          60
Gros coup de coeur et gros fous rires

Je suis un grand fan de Marie Pavlenko alors je ne pouvais manquer de lire son dernier livre au titre si accrocheur et si prometteur.

Dans le service de soins palliatifs d'un hôpital, une vieille femme est débranchée. Pourtant, elle continue de respirer. Elle ne peut pas mourir. Emm est pendant ce temps affalée dans le sofa de la dernière personne qu'elle a fauché et refuse de bouger ses fesses malgré les suppliques de la Faux. Suzie vient d'apprendre qu'elle a un cancer et qu'il lui reste peu de temps à vivre. Elle croisera le chemin d'Emm. Cette rencontre modifiera le destin des deux femmes.

Dans cette histoire, la mort est présentée comme une femme presque quelconque. Elle a juste l'éternité devant elle, peut se déplacer n'importe où en un battement de cils, elle parle à sa Faux et a un travail un peu particulier bien entendu. Mais comme tout le monde, il arrive un jour où elle en a ras la casquette et "se met en grève". Ses émotions, ses envies, ses pensées sont celles d'une humaine et elle se révèle être une personne fascinante.

Le burn out d'Emm provoque une situation où les mourants ne trépassent plus et où les agonisants s'accumulent dans les hôpitaux, et même sur les parvis de ces institutions. le chaos arrive rapidement.

"— Tu es en train de mettre un bordel noir chez les humains, ma vieille, s'écria la Faux. Tu dois te ressaisir, piger d'où viens ton burn-machin ! Tu es, tu es… cruelle ! tenta-t-elle, à bout d'arguments.
— C'est la meilleure de l'année ! Moi, cruelle ? Ils me supplient tout le temps de les épargner, et maintenant que je m'exécute, ça ne va toujours pas ! Ils ne sont jamais contents, jamais contents !
Emm se frotta les paupières, perdue."

Emm rencontrera Suzie totalement par hasard. La jeune femme lui vient en aide sans la connaître. C'est une première pour Emm. Quand une femme immortelle et dépressive croise la route d'une jeune femme pleine de joie de vivre même si elle est persuadée de ne plus avoir d'avenir, les situations cocasses ne manquent pas. Ajoutez-y un médecin avec une mère particulièrement collante, vous obtenez une histoire des plus sympathiques à lire.

J'ai adoré l'humour présent dans tout le roman. Les dialogues entre Emm et sa Faux sont géniaux, et d'autant plus quand ils ont lieux devant des témoins. le look de la mort et son franc parlé valent également le détour. Elle n'a pas l'habitude de côtoyer les humains et cela rend certaines scènes vraiment comiques.

L'histoire est un peu courte, mais intense et hilarante. C'est un coup de coeur pour moi. J'ai été triste de quitter ses personnages hauts en couleurs. Je me suis un peu trop attaché à eux. Merci à Marie de nous offrir un livre aussi original et aussi délirant.
Lien : http://fievrelitterairededel..
Commenter  J’apprécie          40
e livre... c'est une belle découverte. Une drôle de belle découverte.

Tout d'abord, quand j'ai vu que Marie Pavlenko allait sortir un livre, j'ai été jeter un oeil sur le résumé. Ma première réaction n'était pas enthousiaste. Je n'arrivais pas à imaginer Marie Pavlenko écrire ce genre d'histoire. Mais étant donné que c'est une auteure que j'aime beaucoup, j'ai décidé de faire confiance et de commander. J'ai bien fait, car dès que je l'ai eu entre les mains, j'ai lu deux-trois lignes et j'y ai de suite reconnu la plume de Marie Pavlenko.

J'ai donc commencé à le lire.

Durant les premières lignes, je me demandais un peu où ça allait. On fait connaissance avec les personnages: Anatole, un chirurgien à la base intègre, qui n'arrive pas à couper le cordon avec sa mère et qui, à la tête du service d'unité palliatif, n'arrive tout d'un coup plus à pouvoir faire mourir personne... Il y a également Suzie, une jeune femme qui apprend qu'elle a un cancer en phase terminale et qui se retrouve anéantie par la nouvelle. Enfin, dans un premier temps. Après, forcément, vu que plus personne ne peut mourrir...
Et si tout ceci arrive, c'est bien parce que Emm, qui est la Mort, celle qui vient vous prendre la vie à l'aide de sa fidèle comparse la faux, n'en peut plus. Vraiment. Elle est au bout du rouleau. L'idée même de tuer quelqu'un lui paraît insurmontable. Donc elle ne fait rien. Elle déprime. Et la faux devient folle de voir Emm dans cet état. Elle ne peut quand même pas ne tuer plus personne! C'est son job après tout!!

En parcourant les personnages, en entrant dans leur vie, je restais en surface. Je rigolais de temps en temps, tournais les pages... mais sans plus.

Et c'est là qu'on reconnaît la magie, celle que je préfère.

Car sans crier gare, je me pliais de rire sur mon canapé. J'avais le sourire aux lèvres, lisais plus vite et je me suis rendue compte, grâce à ce fameux épisode chez le psy, que j'adorais ce livre. Il m'a fallu un temps d'adaptation, par rapport au style, à la mise en place de tous les éléments.. et après cela, ce n'était que du plaisir.

C'est un humour décalé, qui pose de bien bonnes questions soi-dit en passant, qui tourne tout en dérision et qui fait passer un très très bon moment.

Suzie est touchante, Emm complètement à la masse, Anatone un brin niais... vraiment, quand on les suit, on ne reste pas sérieux bien longtemps. Ils sont drôles, vivants (oui! oui!) et ma foi, un peu de cynisme, ça n'a jamais tuer personne :P


Lien : http://samlor-en-livre.eklab..
Commenter  J’apprécie          30
Merci Babelio de m'avoir fait connaitre Marie Pavlenko.

Le titre et, pour ceux qui lisent le résumé avant d'entamer un bouquin, son sujet, pourraient être rebutants : ça parle de mort, de personnes âgées et/ou malades, de cancer et autres "joyeusetés" qu'en général on préfère éviter (...des fois qu'en parler les rende réels ou nous contamine !).
Mais là, l'angle par lequel l'auteur mène son approche et son histoire est tout simplement à m----r 2 rire (Je sais, c'est facile, c'est pourquoi je ne l'ai même pas écrit en entier et puis à vous de trouver .... sans finir pendu !).
C'est drôle, touchant, émouvant ....et parfois pas très ragoutant (ah la scène de l'accouchement ...) mais j'ai dévoré les pages d'une traite et avec plaisir.
Et qui sait, peut-être qu'à la fin on ne voit plus la Mort de la même manière ? et que c'est tant mieux puisque, de toute manière, nous sommes voués à la rencontrer ?
Une vraie bonne lecture !
Commenter  J’apprécie          30
Dès la première page, on rentre tout de suite dans le vif du sujet. le lecteur est témoin d'une famille au chevet d'une vieille dame qui est sur le point de mourir à l'hôpital. Mais contre toute attente, et même avec un coup de pouce, il n'y a pas moyen qu'elle décède. Elle n'est d'ailleurs pas la seule, aucun mourant ne trépasse. Alors que se passe t-il ? La réponse est simple, Emm la faucheuse, est fatiguée, complètement épuisée. Elle fait tout simplement un Burn-out !

Sans elle au top de sa forme et n'accomplissant plus son travail, comment le monde va-t-il continuer de tourner normalement ? C'est à travers les différentes tribulations tantôt délirantes, tantôt touchantes d'Emm que Marie Pavlenko va nous régaler.

Durant ce passage à vide, elle va rencontrer Suzie, un cloporte (comme elle aime nous appeler), une humaine atteinte d'une maladie incurable et dont les jours sont comptés. On pourrait croire que l'on a affaire à une histoire triste où la mort est très présente, mais en réalité, il s'agit surtout ici de LA VIE. Grâce à Suzie, Emm va combler son ignorance du mode de vie humain et va aussi découvrir les plaisirs simples de la vie.

Marie pousse également le lecteur à la réflexion d'un monde sans mort et à la conséquence qu'une surpopulation puisse provoquer. Imaginez des rues entières de personnes qui se baladent soit avec les boyaux à l'air, soit avec des membres en moins. Cela vous donne tout de suite très envie de sortir de chez vous, n'est ce pas ? Mais aussi à une société, la notre, qui n'est jamais contente, qui en demande toujours plus. Tout simplement parce qu'elle à oublié les bonheurs essentiels, ceux qui nous tiennent debout tous les jours ; L'amour, la famille, les amis, le partage avec une personne proche ou avec un inconnu, les loisirs, …

La fin … Quoi en dire, mise à part que j'ai tout simplement A-DO-RE !! Elle se termine de la meilleure des façons et m'a arraché plusieurs sourires.

De tous les romans de l'auteure, celui-ci est incontestablement le livre possédant le plus d'humour. J'ai eu des fous rires énormes et à n'en plus finir grâce à aux situations très cocasses et aux réactions totalement décalées de notre adorable Emm. Sans oublier son côté absolument frappadingue.

C'est avec évidence que mes protagonistes chouchou de cette histoire sont Emm et … SA FAUX ! Si si, je ne plaisante pas. Même si sa faux est une partie d'Emm, toutes les deux, elles discutent et leurs dialogues sont tordants, un pure délice ! Toutes les deux forment un incroyable duo de choc. Emm m'a aussi beaucoup touché dans son processus d'humanisation.

Même étant mourante Suzie ne change pas, elle continue à déborder de générosité et à rester elle-même. Un caractère et une personnalité qui saura toucher le coeur d'Emm, d'Anatole et celui du lecteur.

Anatole, c'est LE protagoniste masculin, celui qui a en tête le profil physique de la femme de ses rêves et qui en est totalement obsédé. Mais finalement, il va craquer pour une femme aux antipodes de cette image et va se rendre compte que le plus important est la beauté intérieure.

Comme dans toutes histoires et dans nos vies, on possède tous une personne que l'on ne supporte pas du tout. Ici, il s'agit de Joséphine, l'abominable maman d'Anatole. Lorsque vous ferez sa connaissance vous comprendrez tout de suite de quoi je parle et du pourquoi.

Retrouver la plume de Marie Pavlenko a été une nouvelle fois un grand bonheur. Elle fait partie de ces auteures qui possèdent une véritable « plume signature ». de plus, il se passe tellement de choses dans ses 193 pages que l'on ne s'ennuie jamais !

Mon seul bémol concerne uniquement le prix que j'estime être élevé par rapport au nombre de pages et qui pourrait malheureusement freiner la vente de cette formidable histoire.

En conclusion :

Une fois de plus, avec son nouveau roman, Marie Pavlenko à réussi son coup ! Son imagination débordante et ses superbes idées donnent une histoire touchante, pétillante et totalement barrée pour mon plus grand bonheur ! Son point fort, c'est qu'à travers ce roman, elle arrive aussi à mener le lecteur à la réflexion. Et bien sûr, ce bijou ne brillerait pas sans la présence de l'irrésistible Emm et de sa Faux.

Note : 19/20
Lien : http://mo-comme-mordue.over-..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai juste adoré ce livre!
Parler de la mort, de la maladie et de sujets philosophiques avec autant d'humour, je ne pensais pas que c'était possible et pourtant Marie Pavlenko a réussi. Les personnages sont très attachants et les péripéties sont hilarantes. On passe du rire à l'émotion en peu de temps. En fait, ce livre vous fait passer par toutes les émotions tout en vous poussant à réfléchir sur la vie et c'est à ça qu'on reconnaît un excellent livre. De plus l'auteur a un style très particulier que j'ai adoré. Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant aimé un livre! Juste un petit bémol: il était vraiment trop court à mon goût mais ça ce n'est que personnel.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai découvert Marie Pavlenko avec sa trilogie le livre de Saskia que j'ai beaucoup apprécié et je me demandais ce qu'elle donnait dans un autre style, quelque chose de plus mature. Elle m'a convaincu avec La Mort est une femme comme les autres, une critique sarcastique de nos sociétés actuelles et la question de la mort, mais toujours avec humour.

On suit donc les péripéties d'Emm, la Mort incarnée, qui est en plein burn out et décide de faire une pause, de ne plus faucher personne. le hic, c'est que plus personnes ne meurt et tout déraille, les gens paniques, deviennent agressifs et individualistes, le pire de l'humanité ressort au premier plan. Pendant ce temps là, Emm découvre les humains, leurs vies, leurs peurs, ce qui les poussent en avant. Elle s'humanise peu à peu, s'ouvre aux autres et ressent des choses. A la fois naïve et sarcastique, je l'ai énormément appréciée !

Les personnes qui vont lui ouvrir les yeux sont Suzie et Anatole que l'on rencontre indirectement dans un premier temps. Anatole est à la tête du service de soins palliatifs et le premier à faire les frais de l'immortalité dans son boulot, quand une vieille dame refuse de mourir. La bique en question n'est autre que la grand-mère de Suzie. Suzie est institutrice et mourante elle aussi. Tous deux vont se rencontrer par hasard, avec Emm entre eux et découvrir tous ensemble le bien qu'il reste encore sur ce monde plein de zombies et de nazis.

Aussi bien le pire qui est en nous est accentué, il en va de même pour les choses bonnes comme l'amour, l'aide, la générosité. L'auteure le met en avant grâce au point de vue d'Emm qui découvre tout cela, un peu comme une petite fille. Un autre thème abordé est la famille et plutôt les facettes négatives. Mère tyrannique et parfois violente, surprotection, famille recomposée qui est un échec, pression familiale, de ce côté-là on y va de long et en large. Mais bien heureusement le couple de Suzie et Anatole rattrape le coup une fois de plus en montrant de l'espoir, tout comme la présence d'Alex, le demi-frère de Suzie.

J'ai beaucoup aimé ce livre où au final on ne prend rien ou presque au sérieux, pas même la mort. L'auteure a su dénoncé bien des choses, mais toujours avec le sourire. J'adore l'humour noir, ce qui fait que j'ai eu plus d'un fou rire en lisant le livre. Il y aussi pléthore de clins d'oeil et de référence à notre culture général, certains messages plus obscur mais les réactions sont toujours réalistes et crédibles. Je pense que si jamais on devenait tous immortel du jour au lendemain dans ces conditions, il y a plus de 90% de chance que les choses se passe ainsi… alors ne passez pas à côté de votre nouveau guide survie en cas de burn out de la Mort (ou de zombie-apocalypse, ça marche aussi) !
Lien : https://leschroniquesaleatoi..
Commenter  J’apprécie          20
J'ai adoré cette histoire complètement farfelue c'est pas mon genre de roman je suis pas trop fan des romans imaginaires mais il est attachant et court que 150 pages se lit vite on est de suite dans l'histoire j'ai adoré je recommande
Si vous voulez passer un bon moment allez y
Commenter  J’apprécie          10
Première incursion pour moi dans l'univers "adulte" de Marie Pavlenko, n'ayant lu, jusqu'ici que ses romans jeunesses.
J'en ressors agréablement surprise. J'ai retrouvé la même plume mordante et humaine que j'avais découvert dans Je suis ton soleil et j'ai adoré.
L'idée même du livre (la Mort qui fait un burn-out) m'a paru très originale et la façon dont elle permet aux situations de se recouper et aux personnages d'exister rend ce bref roman presque addictif.
Commenter  J’apprécie          10





Lecteurs (359) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le tome 1 du Livre de Saskia

Qui est l'auteur de ce livre?

Marie Pavlenko
Veronica Roth
Marilou Aznar

10 questions
63 lecteurs ont répondu
Thème : Le livre de Saskia, tome 1 : Le réveil de Marie PavlenkoCréer un quiz sur ce livre

{* *}