Le patriarcat.
Il est gagnant. Vainqueur par K.-O.
Pour que les femmes de tous âges puissent s'élever dans la société, prendre en main leur destin, ne plus être cantonnées à des rôles subalternes, la sororité est indispensable.
Créons des cercles de quinqua et plus, dans lesquels partager, papoter, réfléchir, s'entraider et soutenir les plus jeunes.
Soyons des sorcières flamboyantes.
Soyons mi-sorcières, mi-orques, soyons des Sorques.
Maîtresses de leur vie, savantes.
Libres, ensemble.
Épaulons-nous.
(P. 108)
Dans son beau roman Les grands cerfs,
l'écrivaine Claudie Hunzinger tisse un lien étroit entre femmes et animaux sauvages. D'après elle, ce qui les rapproche est leur statut de proie. Le vivant et le féminin sont les potentielles proies des hommes.
(P. 100)
Les Japonaises ne traversent donc pas du tout cet âge comme un deuil douloureux. Elles "vivent davantage un changement social que des transformations physiques" en s'occupant de leurs petits-enfants, par exemple.
La manière de vivre ce passage serait donc induite par la société, la façon d'envisager la vie et la place des femmes. Chez les Mayas du Guatemala, les femmes se réjouissent de la fin de leurs règles !
(page 68)
Malgré ce que l'on voudrait nous faire croire, la ménopause ne pose aucun problème dans de nombreuses sociétés. Les femmes âgées vont bien, elles occupent une place centrale et stratégique dans le groupe, on leur confie les petits-enfants, les décisions. Personne ne les montre du doigt parce qu'elles ne sont plus fécondes et on valorise leur sagesse. Ça fait rêver, hein ,
(page 64)
C'est le patriarcat. Il nous fait avoir honte. La société nous le signifie de manière insidieuse : on devient invisibles. On n'est plus dans les pubs, dans les films, dans la vie. Et celles qui restent sont refaites façon oedème de Quincke. Si on est planquées, c'est bien qu'on a un truc à cacher, non ? Connard de patriarcat.
(page 39)
- Bonjour, savez-vous exactement ce qu'est la ménopause ?
- ...
- Le moment où ta femme devient insupportable.
(pages 15 et 16)
Autrement dit, chez les Orques, ménopause rime avec pouvoir, sagesse, transmission et place de choix dans le groupe social. Un modèle de société matriarcale pour les humaines !
(page 95)
Eh bien, tu es bien bête, ma chérie. Comme si on était faites pour souffrir. Tu crois qu'ils ne nous font pas assez chier, les hommes ?
(page 45)