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Citations sur Notre jeunesse (12)

[...] nous avons été, une fois de plus, une armée de lions conduite par des ânes, c'est alors que nous sommes demeurés, très exactement, dans la plus grande tradition française. [p.288]
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Tout commence en mystique, et tout finit en politique
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Ceux qui se taisent, les seuls dont la parole compte.
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Nous sommes les derniers. [...] Aussitôt après nous commence un autre âge, un tout autre monde, le monde de ceux qui ne croient plus à rien, qui s'en font gloire et orgueil. [p.100]
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Quarante ans est un âge terrible. Car c’est l’âge où nous devenons ce que nous sommes.
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Nous sommes les derniers. Presque les après-derniers. Aussitôt après nous commence un autre âge, un tout autre monde, le monde de ceux qui ne croient plus à rien, qui s’en font gloire et orgueil.
Aussitôt après nous commence le monde que nous avons nommé, que nous ne cesserons pas de nommer le monde moderne. Le monde qui fait le malin. Le monde des intelligents, des avancés, de ceux qui savent, de ceux à qui on n’en remontre pas, de ceux à qui on n’en fait pas accroire. La monde de ceux à qui on n’a plus rien à apprendre. Le monde de ceux qui font le malin. Le monde de ceux qui ne sont pas des dupes, des imbéciles. Comme nous. C’est-à-dire : le monde de ceux qui ne croient à rien, pas même à l’athéisme, qui ne se dévouent, qui ne se sacrifient à rien. Exactement : le monde de ceux qui n’ont pas de mystique. Et qui s’en vantent.
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La mystique républicaine, c’est quand on mourait pour la République, la politique républicaine, c’est à présent qu’on en vit.
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Il faut toujours dire ce que l’on voit. Surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit.
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Ce n'est point du tout le raisonnement qui manque. C'est la charité. Tous ces raisonnements, tous ces systèmes, tous ces arguments pseudoscientifiques ne seraient rien, ne pèseraient pas lourd s'il y avait une once de charité. Tous ces airs de tête ne porteraient pas loin si la chrétienté était restée ce qu'elle était, une communion, si le christianisme était resté ce qu'il était, une religion du cœur. C'est une des raisons pour lesquelles les modernes n'entendent rien au christianisme, au vrai, au réel, à l'histoire vraie, réelle du christianisme, et à ce que c'était réellement que la chrétienté. (Et combien de chrétiens y entendent encore. Combien de chrétiens, sur ce point même, sur ce point aussi, ne sont-ils pas modernes.) Ils croient, quand ils sont sincères, il y en a, ils croient que le christianisme fut toujours moderne, c'est-à-dire, exactement, qu'il fut toujours comme ils voient qu'il est dans le monde moderne, où il n'y a plus de chrétienté, au sens où il y en avait une.

Ainsi dans le monde moderne tout est moderne, quoi qu'on en ait, et c'est sans doute le plus beau coup du modernisme et du monde moderne que d'avoir en beaucoup de sens, presque en tous les sens, rendu moderne le christianisme même, l’Église et ce qu'il y avait encore de chrétienté. C'est ainsi que quand il y a une éclipse, tout le monde est à l'ombre. Tout ce qui passe dans un âge de l'humanité, par une époque, dans une période, dans une zone, tout ce qui est dans un monde, tout ce qui a été placé dans une place, dans un temps, dans un monde, tout ce qui est situé dans une certaine situation, temporelle, dans un monde, temporel, en reçoit la teinte, en porte l'ombre.

On fait beaucoup de bruit d'un certain modernisme intellectuel qui n'est pas même une hérésie, qui est une sorte de pauvreté intellectuelle moderne, un résidu, une lie, un fond de cuve, un bas de cuvée, un fond de tonneau, un appauvrissement intellectuel moderne à l'usage des modernes des anciennes grandes hérésies. Cette pauvreté n'eût exercé aucuns ravages, elle eût été purement risible si les voies ne lui avaient point été préparées, s'il n'y avait point ce grand modernisme du cœur, ce grave, cet infiniment grave modernisme de la charité. (pp. 136-137)
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Le monde des intelligents, des avancés, de ceux qui savent, de ceux à qui on n’en remontre pas, de ceux à qui on n’en fait pas accroire. Le monde de ceux à qui on n’a plus rien à apprendre. Le monde de ceux qui font le malin. Le monde de ceux qui ne sont pas des dupes, des imbéciles. Comme nous.
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