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Jean Bastaire (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070323456
188 pages
Gallimard (11/02/1986)
4.42/5   39 notes
Résumé :
Dédicace

NON SOLVM IN MEMORIAM
SED IN INTENTIONEM


Non seulement à la mémoire
mais à l'intention

de notre ami et de notre frère Eddy Marix

Eltville sur le Rhin, le 2 août 1880
Eltville sur le Rhin, le 31 août 1908

notamment en mémoire
de ce cahier qu'il fit
pour le dimanche des Rameaux
et pour le dimanche de Pâques
de l'année 1905
... >Voir plus
Que lire après Le porche du mystère de la deuxième vertuVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un long poème sur l'Espérance ; la deuxième vertu. Ici le poète a voulu, avec des versets (plutôt que des vers) exprimer les mystères profonds de la religion avec une telle naïveté enfantine et une croyance innocente.

On y trouve les sujets chers à Charles Péguy, à savoir : l'amour divin, l'espérance (bien évidemment) et l'innocence. Il essaie de chanter cette vertu sans pompe, avec le simple usage de métaphores familières et de scènes attendrissantes.

A vrai dire, la lecture de ce poème n'est pas toujours un bonheur, et l'on risque de s'ennuyer à mi-chemin, alors que peu de passages seulement peuvent nous intéresser et nous secouer.
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Ceux qui se plaignent des longueurs et des répétitions n'ont pas compris le style de Péguy. Ce sont des vers bibliques, qui nous forcent à nous plonger dans une eau un peu floue, souvent calme, parfois brillante, qui perdrait son sel si elle nous montrait d'un coup et au premier venu toutes ses richesses. Ou avec une autre métaphore c'est comme une randonnée de montagne, assez longue et laborieuse, mais avec des points de vues magnifiques, avec une fin réjouissante, mais non la fin n'est pas vraiment le but; comme il le dit c'est le chemin, ce chemin dur et escarpé sur lequel nous continuons grâce à l'Espérance, qui certes nous déçoit toujours, mais c'est justement parce qu'elle ne semble mener à rien qu'elle est infiniment grande et vertueuse et sainte.
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« Ce qui m'étonne, dit Dieu, c'est l'espérance. Et je n'en reviens pas. Cette petite espérance qui n'a l'air de rien du tout. Cette petite fille espérance. Immortelle ».

Qui n'a pas lu ou entendu ces lignes au moins une fois dans sa vie ? Et plus loin encore…

« Mais l'espérance, dit Dieu, voilà ce qui m'étonne. Moi-même. Ça c'est étonnant. Que ces pauvres enfants voient comme tout ça se passe et qu'ils croient que demain ça ira mieux. Qu'ils voient comment ça se passe aujourd'hui et qu'ils croient que ça ira mieux demain matin. Ça c'est étonnant et c'est bien la plus grande merveille de notre grâce ».

Charles Peguy écrit ce merveilleux poème chargé d'espérance, entre 1911 et 1912. Contre toute attente, « Peguy s'y est engagé en pleine détresse, parmi un champ de ruines. Hormis ses enfants, plus rien n'était sauf de ce qui avait donné sens à sa vie (…) Pour comble de disgrâce, un amour impossible le consumait », écrit Jean-Bastaire dans la préface de l'ouvrage.

Tout au long du texte, l'auteur donne la parole à Dieu qui, ébahi, raconte les hommes, leur vie, la pureté du coeur, la France, la passion… ou même le sommeil… dans cet éternel recommencement, dans cette perpétuelle tension vers des jours meilleurs. Et Dieu s'interroge : « Pourquoi suivez-vous toujours cette enfant de déception ? »

Péguy offre une ode emprunte d'une naïveté et d'une innocence enfantine qui écrit la déambulation humaine dans les mots du quotidien.

J'avoue qu'en présentant ce texte sans césures ni chapitres, je vous fais confiance, car il n'est absolument pas facile à lire. Les répétitions, si chères à Péguy, mais qui peuvent être déroutantes. le poète Maeterlinck disait que « Péguy prenait ses lecteurs pour des imbéciles et qu'il répétait trente six fois la même chose de peur qu'ils ne comprennent pas du premier coup ». Ce faisant cependant, il institue une sorte de progression dans l'affirmation, quitte à ce qu'elle en devienne incantatoire, tout en créant une musique, la répétition jouant le rôle d'une sorte de refrain. Les plus récalcitrants jetteront l'éponge. Pourtant, chacun pourra y saisir le réconfort d'une parole ; le livre fourmille de perles aussi belles que profondes. Un trésor complètement à part dans la littérature. A redécouvrir.
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Un style étonnant, déroutant parfois...
Des mots sublimes de profondeur qui chantent cette vertu d'espérance, cette vertu qu'on oublierait presque tant elle ressemble à une toute petite fille à côté de ses grandes soeurs, foi et charité.
Une belle découverte littéraire et spirituelle.
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Non Péguy n'est pas passé de mode, non ses textes ne parlent pas qu'aux seuls croyants. Je n'aurais sans doute jamais découvert Charles Péguy sans les films de Bruno Dumont Jeannette et Jeanne et qui m'ont donné à entendre cette prose, je garde encore en tête le débit des tirades du film et la voix de jeannette quand je lis le porche. Dans un style bien à lui, fait de répétitions, mais aussi très terre à terre, l'auteur parle universellement. Ce n'est pas mystique au sens de mystérieux (car Jésus n'est pas venu "pour nous donner des devinettes à deviner") mais vraiment au sens philosophique, une vision de la vie. Si le nationalisme pointe parfois, moi j'y vois surtout un socialisme, qui n'oublie pas les laissés pour compte, qui attache la même importance au travail et au repos de l'ouvrier, de la femme au foyer, du parent, de l'enfant. Ne pas avoir la foi ne m'empêche pas de classer ce livre parmi les plus importants que j'ai jamais lus. Il incarne je trouve notre vision occidentale et européenne du monde et de la vie.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Madame Gervaise rentre

Madame Gervaise

La foi que j'aime le mieux, dit Dieu, c'est l'espérance.



La foi, ça ne m'étonne pas.
Ça n'est pas étonnant.
J'éclate tellement dans ma création.
Dans le soleil et dans la lune et dans les étoiles.
Dans toutes mes créatures.
Dans les astres du firmament et dans les poissons
de la mer.
Dans l'univers de mes créatures.
Sur la face de la mer et sur la face des eaux.
Dans le mouvement des astres qui sont dans le ciel.
Dans le vent qui souffle que la mer et dans le vent
qui souffle sur la vallée.
Dans la calme vallée.
Dans la recoite vallée.
Dans les plantes et dans les bêtes et dans les bêtes
des forêts.
Et dans l'homme.
Ma créature.
Dans les peuples et dans les hommes et dans les
rois et dans les peuples.
Dans l'homme et dans la femme sa compagne.
Et surtout dans les enfants.
Mes créatures.
Dans le regard et dans la voix des enfants.
Car les enfants sont plus mes créatures.
Que les hommes
Ils n'ont pas encore été défaits par la vie.
De la terre.
Et entre tous ils sont mes serviteurs.
Avant tous.
Et la voix des enfants est plus pure que la voix
du vent dans le calme de la vallée.
Dans la vallée recoite.
Et le regard des enfants est plus pure que le bleu du
ciel, que le laiteux du ciel, et qu'un rayon d'étoile
dans la calme nuit.
Or j'éclate tellement dans ma création.
Sur la face des montagnes et sur la face de la plaine.
Dans le pain et dans le vin et dans l'homme qui
laboure et dans l'homme qui sème et dans la
moisson et dans la vendange.
Dans la lumière et dans les ténèbres.
Et dans le cœur de l'homme, qui est ce qu'il y a de
plus profond dans le monde.
Créé.
Si profond qu'il est impénétrable à tout regard.
Excepté à mon regard.
Dans la tempête qui fait bondir les vagues et dans la
tempête qui fait bondir les feuilles.
Des arbres dans la forêt.
Et au contraire dans le calme d'un beau soir.
Dans les sables de la mer et dans les étoiles qui sont
un sable dans le ciel.
Dans la pierre du seuil et dans la pierre du foyer et
dans la pierre de l'autel.
Dans la prière et dans les sacrements.
Dans les maisons des hommes et dans l'église qui
est ma maison sur la terre.
Dans l'aigle ma créature qui vole sur les sommets.
L'aigle royal qui a au moins deux mètres d'enver-
-gure et peut-être trois mètres.
Et dans la fourmi ma créature qui rampe et qui
amasse petitement.
Dans la terre.
Dans la fourmi mon serviteur
Et jusque dans le serpent.
Dans la fourmi ma servante, mon infime servante,
qui amasse péniblement, la parcimonieuse.
Qui travaille comme une malheureuse et qui n'a
point de cesse et n'a point de repos.
Que la mort et que le long sommeil d'hiver
(haussant les épaules de tant d'évidence.
devant tant d'évidence.)
J'éclate tellement dans toute ma création.
Dans l'infime, dans ma créature infime, dans ma ser-
-vante infime, dans la fourmi infime.
Qui thésaurise petitement, comme l'homme.
Comme l'homme infime.
Et qui creuse des galeries dans la terre.
Dans les sous-sols de la terre.
Pour y amasser mesquinement des trésors.
Temporels.
Pauvrement.
Et jusque dans le serpent.
Qui a trompé la femme et rampe pour cela sur
le ventre.
Et qui est ma créature et qui est mon serviteur.
Le serpent qui a trompé la femme.
Ma servante.
Qui a trompé l'homme mon serviteur.
J'éclate tellement dans ma création.
Dans tout ce qui arrive aux hommes et aux peuples,
et aux pauvres.
Et même aux riches.
Qui ne veulent pas être mes créatures.
Et qui se mettent à l'abri.
D'être mes serviteurs.
Dans tout ce que l'homme fait et défait de mal et
de bien.
(Et moi je passe par dessus, parce que je suis le
maître et je fais ce qu'il a défait et je défais ce
qu'il a fait.)
Et jusque dans la tentation du péché.
Même.
Et dans ce qui est arrivé à mon fils.
A cause de l'homme.
Ma créature.
Que j'avais créé.
Dans l'incorporation, dans la renaissance et dans la
vie et dans la mort de mon fils.

Et dans le saint sacrifice de la messe.

Dans toute naissance et dans toute vie.
Et dans toute mort.
Et dans la vie éternelle qui ne finira point.
Qui vaincra toute mort.

J'éclate tellement dans ma création.


Que pour ne pas me voir vraiment il faudrait que
ces pauvres gens fussent aveugles.




La charité, dit Dieu, ça ne m'étonne pas.
Ça n'est pas étonnant.
Ces pauvres créatures sont si malheureuses qu'à
moins d'avoir un cœur de pierre, comment n'au-
-raient-elles point charité les unes des autres.
Comment n'auraient-ils point charité de leur frères.
Comment ne se retireraient-ils point le pain de la
bouche, le pain de chaque jour, pour le donner à
de malheureux enfants qui passent.
Et mon fils a eu d'eux une telle charité.

Mon fils leur frère.
Une si grande charité.


Mais l'espérance, dit Dieu, voilà ce qui m'étonne.
Moi-même.
Ça c'est étonnant.

Que ces pauvres enfants voient comme tout ça se
passe et qu'ils croient que demain ça ira mieux.
qu'ils voient comme ça se passe aujourd'hui et qu'ils
croient que ça ira mieux demain matin.
Ça c'est étonnant et c'est bien la plus grande mer-
-veille de notre grâce.
Et j'en suis étonné moi-même.
Et il faut que ma grâce soit en effet d'une force
incroyable.
Et qu'elle coule d'une source et comme un fleuve
inépuisable.
Depuis la première fois qu'elle coula et depuis
toujours qu'elle coule.
Dans ma création naturelle et surnaturelle.
Dans ma création spirituelle et charnelle et encore
spirituelle.
Dans ma création éternelle et temporelle et encore
éternelle.
Mortelle et immortelle.
Et cette fois, oh cette fois, depuis cette fois qu'elle
coula, comme un fleuve de sang, du flanc percé de
mon fils.
Quelle ne faut-il pas que soient ma grâce et la force
de ma grâce pour que cette petite espérance,
vacillante au souffle du péché, tremblante à tous
les vents, anxieuse au moindre souffle,
soit aussi invariable, se tienne aussi fidèle, aussi
droite, aussi pure ; et aussi invincible, et immortelle, et
impossible à éteindre ; que cette petite flamme du
sanctuaire.
Qui brûle éternellement dans la lampe fidèle.
Une flamme tremblotante a traversé l'épaisseur
des mondes.
Une flamme vacillante a traversé l'épaisseur des
temps.
Une flamme anxieuse a traversé l'épaisseur des
nuits.
Depuis cette première fois que ma grâce a coulé
pour la création du monde.
Depuis toujours que ma grâce coule pour la conser-
-vation du monde.
Depuis cette fois que le sang de mon fils a coulé
pour le salut du monde.
Une flamme impossible à atteindre, impossible à éteindre au souffle de la mort.



Ce qui m'étonne, dit Dieu, c'est l'espérance.
Et je n'en reviens pas.
Cette petite espérance qui n'a l'air de rien du tout.
Cette petite fille espérance.
Immortelle.

Car mes trois vertus, dit Dieu.
Les trois vertus mes créatures.
Mes filles mes enfants.
Sont elles-mêmes comme mes autres créatures.
De la race des hommes.
La Foi est une Épouse fidèle.
La Charité est une Mère.
Une mère ardente, pleine de cœur.
Ou une sœur aînée qui est comme une mère.
L'Espérance est une petite fille de rien du tout.
Qui est venue au monde le jour de Noël de l'année dernière.
Qui joue encore avec le bonhomme Janvier.
Avec ses petits sapins en bois d'Allemagne couverts de givre peint.
Et avec son bœuf et son âne en bois d'Allemagne.
Peints.
Et avec sa crèche pleine de paille que les bêtes ne
mangent pas.
Puisqu'elles sont en bois.
C'est cette petite fille pourtant qui traversera les
mondes.
Cette petite fille de rien du tout.
Elle seule, portant les autres, qui traversera les
mondes révolus. (....)
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C'est la nuit qui est continue. C'est la nuit qui est le tissu
Du temps, la réserve d'être
Et le jour n'ouvre là-dessus que par de méchantes fenêtres et des poternes.
C'est le jour qui rompt et le jour n'ouvre là-dessus
Que par de pauvres jours
De souffrance. C'est le jour qui crève et les jours sont comme des îles dans la mer.
Comme des îles interrompues qui interrompent la mer. Mais la mer est continue et ce sont les îles qui ont tort. Ainsi ce sont les jours qui ont tort et interrompus ils interrompent la nuit.
Mais ils ont beau faire et eux-mêmes
Ils baignent dans la nuit.
Comme la mer est la réserve d'eau ainsi la nuit est la réserve d'être.
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C'est alors, ô Nuit, que tu vins.
O nuit la même.
La même qui viens tous les soirs et qui étais venue tant
de fois depuis les ténèbres premières.
La même qui étais venue sur l'autel fumant d'Abel et sur le cadavre d'Abel, sur ce corps déchiré, sur le premier assassinat du monde ;
ô nuit la même tu vins sur le corps lacéré, sur le premier, sur le plus grand assassinat du monde.
C'est alors, ô nuit, que tu vins.
La même qui étais venue sur tant de crimes depuis le commencement du monde ;
Et sur tant de souillures et sur tant d'amertumes ;
Et sur cette mer d'ingratitude, la même tu vins sur mon deuil ;
Et sur cette colline et sur cette vallée de ma désolation c'est alors, ô nuit, que tu vins.
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Ô nuit, ô ma fille la Nuit, toi qui sais te taire, ô ma fille au beau manteau.
Toi qui verses le repos et l'oubli. Toi qui verses le baume, et le silence et l'ombre
Ô ma Nuit étoilée je t'ai créée la première.
Toi qui endors, toi qui ensevelis déjà dans une ombre éternelle
Toutes mes créatures
Les plus inquiètes, le cheval fougueux, la fourmi laborieuse,
Et l'homme ce monstre d'inquiétude.
Nuit qui réussis à endormir l'homme
Ce puits d'inquiétude.
A lui seul plus inquiet que toute la création ensemble.
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C'est-à-dire il dépend de nous
Que l'espérance ne mente pas dans le monde.

C'est-à-dire, il faut le dire, il dépend de nous
Que le plus ne manque pas du moins,
Que l'infiniment plus ne manque pas de l'infiniment moins,
Que l'infiniment tout ne manque pas de l'infiniment rien.

Il dépend de nous que l'infini ne manque pas du fini.
Que le parfait ne manque pas de l'imparfait.

C'est une gageure, il manque de nous, il dépend de nous
Que le grand ne manque pas du petit,
Que le tout ne manque pas d'une partie,
Que l'infiniment grand ne manque pas de l'infiniment petit.
Que l'éternel ne manque pas du périssable.

Il manque de nous (c'est une dérision), il manque de nous que le Créateur
Ne manque pas de sa créature.
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