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EAN : 9791090787148
380 pages
Ferry-Boat (01/04/2018)
4.04/5   12 notes
Résumé :
Vieillir est l’odyssée humaine la plus palpitante et la plus enivrante qui soit. La bonne fortune de poser un pied sur un continent inconnu, vierge, inexploré. L’aubaine de se réformer, de se révolutionner. Vieillir c’est négocier des courbes, sauter des obstacles, anticiper des mutations. Participer activement à une forme d’art biologique où la chair se réinvente sans cesse, où les organes s’affranchissent où les charpentes osseuses s’émancipent. Vieillir, c’est po... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
L'amicale des vieillards fantastiques de Bertrand Peillard m'a été envoyé directement par l'auteur, que je remercie.
Qu'ai je pensé de ce roman ??? Je ne sais pas trop en fait !
L'amicale des vieillards fantastiques est une sorte de club composé de 15 personnes âgées. Nous découvrons leurs pensées, leurs activités, leurs avis sur différentes choses..
Ce roman est bourré d'humour noir, et certaines réflexions sur la vie, la mort... sont très pertinentes.
J'ai bien aimé les différents personnages, leur façon de penser.
C'est moins léger qu'on pourrait le penser au premier abord. J'ai apprécié l'humour caustique, noir, grinçant.. Cela ne plaira pas à tout le monde mais dans l'ensemble j'ai bien aimé.
J'ai été amusée par le chapitre où le vieux monsieur nous explique que sa femme l'a quitté au bout de 30 ans pour un autre homme... nommé Aloïs Alzheimer, du nom du médecin qui a trouvé la maladie. Ce passage est savoureux, cruel dans un sens mais pas triste. le ton fait que l'on sourit même si en soi il n'y a rien de drôle là dedans. Evidemment ! Mais l'humour est tellement noir que ça m'a fait rire !
Il y a vraiment de bons passages dans ce livre, mais un truc m'a dérangé : l'écriture !
Dès les premières lignes j'ai trouvé l'écriture un peu lourde, avec des phrases parfois très longues... Des mots compliqués...
D'ailleurs au début, lors du prologue, quand l'amicale des vieillards fantastiques nous est présenté, un des personnages dit : " C'est reparti. Concentre toi sur l'amicale et arrête de tergiverser". Et c'est là le problème parfois l'auteur se perd dans ses explications, et certains passages sont difficiles à suivre.
Ce roman fait réfléchir sur la vieillesse, la mort, la maladie... le prologue est un peu indigeste, le livre en lui même intéressant, et l'épilogue est très bien trouvé :) A la fin intervient un dernier personnage (non, je ne vous le présenterais pas, je déteste trop en dire ;). Et cette voix inattendue a de très bonnes réflexions bourrées d'humour noir, évidemment !
En conclusion, nous avons là un bon roman dans l'ensemble, qui plaira aux amateurs d'humour noir.
J'enlève une étoile et demie à cause de l'écriture un peu lourde, et des longueurs ici et là ; mais je ne regrette pas du tout ma lecture et à l'occasion je serais ravie de relire Bertrand Peillard :)
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MOURIR DE RIRE et RIRE DE MOURIR
Avis au lecteur : Ne vous précipitez pas comme des morfales pour vous goinfrer goulûment de « L'Amicale Des Vieillards Fantastiques » de Bertrand Peillard. Il est si dense, si compact, si lourd de sens que vous pourriez en mourir d'indigestion avant d'arriver à la fin. Ce serait dommage. Dégustez-le, chapitre après chapitre. Prenez votre temps. Vous risquez de manquer la subtilité avec laquelle l'auteur glisse d'une idée à l'autre, la hardiesse dans l'enchaînement des thèmes et surtout certains jeux de mots comme seul Bertrand Peillard est capable de les faire.
Chaque membre de l'amicale est chargé par l'organisateur de conter un moment de sa vie et de parler à bâton rompu du sujet qui le tracasse. Bien sûr, à travers ces vieillards c'est l'auteur qui s'exprime et il ne mâche pas ses mots, ni ses idées. Il tire sur tout ce qui bouge. Son verbe, c'est une vague, une tempête, un raz de marée, que dis-je ? Un tsunami ! C'est comme « Cyrano de Bergerac », un bretteur de mots. Tout y passe : la vie, le travail, la mort, et après... Les patrons, les politiques, les dieux et leurs représentants, la sexualité, le féminisme... Il n'a ni complexe, ni tabou dans son obsession de vivre l'instant présent, pleinement. C'est « Don Quichotte de Marseille » qui s'attaque aux moulins à vent de la bêtise, des idées toutes faites, des profiteurs et des emmerdeurs de tous poils. Parfois on a envie de lui dire « ralentis » ! Parle à mes fesses, ma tête est malade. Et il fonce tête baissée dans les murs de l'obscurantisme intellectuel et sensuel. Et ces murs, il te les profonde, le bougre ! C'est Scharzy, c'est Rambo, c'est Tarzan qui se balance, de mot en mot, de phrase en phrase, de chapitre en chapitre, accompagné de « Chita »(s) et elles sont pas con-chita ! Elles déblatèrent comme des chameaux mourant de soif en plein désert, sur les hommes, surtout. N'ayez crainte, elles ne sont pas contre eux, elles seraient plutôt tout contre. Elles clament haut et fort leur droit au désir, au plaisir, à jouir, même à 70 ans et plus. Bertrand Peillard s'amuse comme un carabin à modifier les mots des poèmes, des chansons, des slogans publicitaires. Il est capable de vous pondre une nouvelle à mourir de rire sur l'enlèvement d'une résidente en EPHAD par un résident qui demande une rançon, puis du procès inénarrable qui s'ensuit. Bref, vous l'avez compris, un ouvrage atypique et qui s'y frotte s'y pique ! Hâtez-vous mes frères, lisez « l'Amicale Des Vieillards Fantastiques ». Soyez conscient que ce sera peut-être la dernière chose intelligente que vous lirez avant de mourir !...
PS : J'ai hasardé un pastiche du style de Bertrand Peillard. Dieu me pardonne ! Bertand aussi ! Amen, frères en lecture. Et surtout Vive la Vie ! Et « Au revoir là-haut ! »...
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Ce livre est un Ovni. Ce style aussi, et le thème en est un autre.
Autant le dire tout de suite, la lecture des « Vieillards » demande une faculté éprouvée de distanciation, car on va vous entretenir au long de ces 500 pages de la chose la plus abjecte, la plus scandaleuse, la plus ignoble qui existe en ce bas monde, celle qu'on met sous le tapis, qu'on travestit, qu'on ignore, voire qu'on dénie… J'ai nommé Sa Majesté la Camarde (Non, pas la Camargue, hélas !) et tout le cortège de misères physiques et psychiques qui la précède.
Le sujet, au départ, est plaisant : Une bande de vieux hippies vivent en communauté avec pour mot d'ordre : Jouir tant qu'on le peut et autant qu'on le peut. C'est une joyeuse et généreuse compagnie qui se paye le luxe de sortir une grabataire de l'hospice et la ravigoter, de partir à Cuba faire la fiesta, ou d'offrir à leur doyenne une virée en ballon. Bref, le pied de nez au néant qui nous attend tous.
Cela n'empêche que chacun des pensionnaires monologue sur ce que fut sa vie, ce qu'est sa vieillesse, comment il vit et gère la décrépitude croissante qui précède le grand saut.
Et là, l'auteur ne nous épargne pas. Avec un humour grinçant et percutant, il se livre à de longues élucubrations très dérangeantes, rachetées heureusement par la virtuosité du style. Ainsi dresse-t-il avec un luxe de détails peu ragoûtants, un catalogue de maux digne d'un gérontologue. L'est-il pour savoir autant de choses ? Il décrit, insiste là où ça fait mal, clame ce que nous voulons ignorer, convoque les sens (la vue, l'odeur). Il arrive alors que le verbe s'emballe, tourne au délire, s'exalte, devienne extatique et absolument génial.
L'écriture est magnifique, inventive, foisonnante telle une forêt vierge gorgée de la sève de la vie, comme pour racheter le déficit croissant, l'amenuisement des forces, le déclin inéluctable qu'elle décrit. Elle mérite largement ses cinq étoiles.
Je vois sur la page de l'auteur un homme dans la force de l'âge, le profil conquérant et l'oeil pétillant et je me demande à quel exorcisme il se livre dans cette longue dissertation sur la fin de vie.
Je conseille vivement la lecture de ce texte aux « encore » jeunes pour leur apprendre que la vie est trop courte pour boire du vin bon marché.
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Une farce iconoclaste où Papi et Mamie font de la résistance.
Bertrand Peillard, le virtuose des mots, nous régale une fois de plus de sa verve riche, profonde et inimitable. Il s'attaque ici à un sujet délicat: la vieillesse et son cortège de décrépitudes physiques et psychiques. Ce qui n'aurait pu être qu'un simple panorama pathético-réaliste de la fin de vie se transforme sous la plume virevoltante de l'auteur en une farce jouissive tour à tour tendre, hilarante, décalée, tragique, caustique mais toujours jubilatoire. On devine derrière la loufoquerie de l'ensemble une réflexion plus profonde sur nos petites vie de terriens faites de bassesses et de compromissions diverses mais aussi, parfois, de moments de grâce que l'on élude peut-être trop facilement. Les virées homériques de ces vieillards fantastiques nous sont narrées avec un humour grinçant et un style endiablé qui contraste singulièrement avec l'âpreté de scènes parfois crues et sans concessions. Un ouvrage atypique à ne pas rater mais n'oubliez pas de boucler votre ceinture avant le décollage!...
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Alors... Je ne sais pas trop comment aborder cette chronique difficile à écrire pour moi. Pourquoi? Parce que je ne sais pas trop ce que j'en ai pensé! Vous allez me dire qu'on a toujours un avis, qu'on sait si on a aimé un livre ou pas, mais là, c'est impossible de me faire un avis tranché. En fait, je m'attendais à un roman avec des "vieux", une sorte de bande de joyeux lurons et qu'on allait suivre leurs aventures très drôles. Mais ce n'est pas ça du tout finalement et je pense que du coup, j'ai été perturbée.

Nous sommes en présence d'un bouquin sur les personnes âgées. Elles nous donnent chacune leur tour leur avis sur leur vie, le fait d'être vieux, la mort, la vieillesse... Alors oui, il y a un certain humour mais pas celui que j'attendais. Celui-ci est plutôt noir et grinçant et je n'aime pas particulièrement.

Mais d'un autre côté, certaines histoires et points de vue de ces personnes m'ont plu et m'ont même fait sourire. Il y a des situations qui prêtent au rire et ces passages m'ont vraiment plu.

Par contre, c'est le niveau de l'écriture qui m'a le plus gênée. En effet, le ton est un peu lourd parfois, les phrases sont de temps en temps trop longues et trop complexe et du coup, on perd un rythme, une allure. Une impression de lourdeur nous pèse sur les épaules et j'avoue avoir parfois lu en diagonale pour sauter des passages trop redondants, trop superficiels. Mais je vous rassure, pas souvent ; finalement, le plus complexe c'est sans aucun doute le prologue qui m'a fait peur, j'ai même cru abandonner dès sa lecture. Heureusement, les histoires parfois croustillantes des personnages ont relevé le ton et m'ont permis de m'accrocher jusqu'à la fin qui vaut vraiment le coup! Alors accrochez-vous, ne vous arrêtez pas sur les premières pages, ce serait dommage de ne pas rire avec ces "p'tits vieux".

Merci à l'auteur pour sa confiance!
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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