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Critique de BurjBabil


Masse critique, suite de ma lecture, je remercie les éditions Soleil et Babelio de m'avoir permis cette plongée dans le Paris de la Commune et de du tournant dix-neuvième vingtième siècle.
Mon ressenti (et mes étoiles) sont à considérer dans la globalité, cet album (comme le précédent) souffrant quand même de quelques défauts qui m'ont cependant moins affecté pendant cette suite des aventures de Hervé, Nolwenn, Gabriel, Angèle, et surtout l'incorruptible capitaine Levedec...
Principalement la quasi impossibilité de discerner du premier coup d'oeil les protagonistes. Les traits sont ressemblants, il faut s'attacher aux détails, qui certes ne manquent pas : vêtements, angles de vue, figurants... Ajouté au fait que la fameuse voix narrative vient souvent entamer un changement de décor une case avant et même une page avant celui-ci, cela oblige à une grande concentration...
Concentration incitant d'ailleurs à creuser ce chapitre jamais étudié par l'historiographie scolaire agréée. On peut apprendre qu'en 1871, le camp de Satory fut le lieu de détention de milliers de communards qui vécurent plusieurs mois sans abri ni soin, sous la garde des fidèles Versaillais. Ils moururent de maladie, furent abattus...
Le polytechnicien Louis-Nathaniel Rossel, qui y fut fusillé le 28 novembre 1871, à vingt-sept ans, fait d'ailleurs penser au héros de cette bande dessinée.
Louise Michel elle même fut détenue dans ce camp Elle déclara lors de son procès avant d'être envoyée en déportation : « Ce que je réclame de vous qui vous donnez comme mes juges, c'est le champ de Satory où sont tombés nos frères… Si vous n'êtes pas des lâches, tuez-moi ! »
Cette bande dessinée navigue donc dans cette époque historique en mettant l'accent sur la répression par le pouvoir, grâce à la "force légitime", de la pauvreté et de la misère du peuple.
C'est donc une oeuvre engagée que les allergiques aux soulèvements populaires, les rentiers de tous poils, aficionados de la mesure et de la bonne tenue hypocrite et bourgeoise ne supporteront pas.
La fin du premier album offrait des éléments de compréhension, il n'y en a pas ici, c'est dommage surtout pour la scène finale qui m'a laissé dans le doute...
Une bande dessinée rageuse pour alimenter un esprit de révolte.
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