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Critique de jeranjou


Un Pelecanos à la hauteur de sa réputation…

Après avoir découvert Pelecanos dans le très original « Un nommé Peter Karras » et le plus classique « Blanc comme neige », je me replonge avec grand plaisir dans une autre série de romans concoctés par cet auteur américain et fils d'immigrés grecs installé aux Etats-Unis.

Si « Funky guns » rime avec plutôt Kentucky, l'action de ce roman écrit en 2000 se déroule bien dans la ville d'adoption de Pelecanos, Washington DC.

Dès les premières pages du livre, l'auteur nous apprend que les frères Frank et Richard Farrow associés à Roman Otis vont débarquer sans tambours ni trompette dans la pizzeria May's située dans 39th Street.

Mais que vont-il bien pouvoir choisir : Quatre saisons, Régina, Calzone ou Vésuvio ?

Disons qu'ils vont plutôt se la jouer Sicilienne sans fromage ni anchois mais avec armes et fracas. Pour tout vous dire, Il faut préciser que le patron de la pizzeria Carl Lewin vient de terminer sans hic sa tournée journalière habituelle en récoltant un bon paquet de fric lié à son petit trafic.

Au lieu d'être sage comme une image, Carl Lewin tente de dégainer son arme mais se fait trouer avant même d'avoir bougé. Pour éviter tout problème après un meurtre, les braqueurs se voient dans l'obligation d'éliminer les autres témoins de la scène.

Pour couronner le tableau, William Jonas un policier patrouillant par hasard non loin de la pizzeria va abattre un des frères Farrow. Neanmoins, Jonas tombera sous les balles des deux autres truands qui écraseront dans leur fuite un garçon de dix ans, Jimmy Karras.

Dans la suite du roman, Pelecanos va alors nous plonger dans le quotidien des parents des victimes de ce jour meurtri et notamment Dimitri, le père du petit Karras. En parallèle, l'auteur va suivre l'enquête de Nick Stefanos, un détective privé, sur une affaire qui n'a rien à voir avec le meurtre de la pizzeria.

Comme on peut l'imaginer, plusieurs questions existentielles vont alors se poser aux personnages principaux du roman.

Après la perte d'un fils, Dimitri va t-il sombrer dans l'alcool ? Funky va-t-il alors rimer avec whisky ?

Dans le même temps, après la perte de son frère, Frank Farrow va-t-il songer à se venger à tout prix en assassinant le flic responsable de la mort de son frère ? Funky rimerait alors plus avec Trotsky ?

Finalement, pour connaitre les réponses à ces questions, vous devrez vous plonger dans ce roman de très bonne facture, Pelecanos maitrisant toujours aussi bien la plume et le tempo du récit.

Sans atteindre des sommets du polar, l'auteur américain achève avec brio la trilogie « King Suckerman », « Suave comme l'éternité » et « Funky Guns ».
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