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Vingt ans ont passé depuis le super "burger"
King Suckerman et son ambiance Blaxploitation.
Au placard les pattes d'eph', les cols pelles à tartes et Superfly.
Envolées les années 80, les paillettes, la snifette et les paniers de baskets
de Suave comme une éternité.
Dans Funky guns, on baigne le cul dans la mélasse des années 90
Washington DC ne va toujours pas mieux,
ça flingue à tous les coins de rues.
Marcus Clay a pris un coup de vieux et de blues,
il a vendu ses magasins de disques
et son pote Dimitri Karras vit un véritable cauchemar
depuis que son fils s'est fait écrasé par des braqueurs en fuite.
Difficile de se reconstruire après un tel drame.
Heureusement que le petit Nick Stephanos rencontré
dans les années 80 est là pour essayer
de le sortir du trou noir et lui donner
un coup de pouce pour retrouver les assassins...
Funky Guns clôt admirablement la trilogie du ghetto de Washington DC
Ce dernier tome mené tambour battant au son des Temptations est le plus sombre des trois.
Dimitri qui broie du noir est prêt à tout moment à exploser
Nick le petit grec a pris de la bouteille
Les salauds frères Farrow loin d'être des petits rigolos
n'ont pas inventé la poudre...
mais on sent que ça peut péter à toutes les pages !
La patte assassine de Pelecanos, le scénariste des frères Coen et de la série Wire est au summum.
Vous pouvez être sûr de bouger votre popotin
au son de Funky Guns !
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Un Pelecanos à la hauteur de sa réputation…

Après avoir découvert Pelecanos dans le très original « Un nommé Peter Karras » et le plus classique « Blanc comme neige », je me replonge avec grand plaisir dans une autre série de romans concoctés par cet auteur américain et fils d'immigrés grecs installé aux Etats-Unis.

Si « Funky guns » rime avec plutôt Kentucky, l'action de ce roman écrit en 2000 se déroule bien dans la ville d'adoption de Pelecanos, Washington DC.

Dès les premières pages du livre, l'auteur nous apprend que les frères Frank et Richard Farrow associés à Roman Otis vont débarquer sans tambours ni trompette dans la pizzeria May's située dans 39th Street.

Mais que vont-il bien pouvoir choisir : Quatre saisons, Régina, Calzone ou Vésuvio ?

Disons qu'ils vont plutôt se la jouer Sicilienne sans fromage ni anchois mais avec armes et fracas. Pour tout vous dire, Il faut préciser que le patron de la pizzeria Carl Lewin vient de terminer sans hic sa tournée journalière habituelle en récoltant un bon paquet de fric lié à son petit trafic.

Au lieu d'être sage comme une image, Carl Lewin tente de dégainer son arme mais se fait trouer avant même d'avoir bougé. Pour éviter tout problème après un meurtre, les braqueurs se voient dans l'obligation d'éliminer les autres témoins de la scène.

Pour couronner le tableau, William Jonas un policier patrouillant par hasard non loin de la pizzeria va abattre un des frères Farrow. Neanmoins, Jonas tombera sous les balles des deux autres truands qui écraseront dans leur fuite un garçon de dix ans, Jimmy Karras.

Dans la suite du roman, Pelecanos va alors nous plonger dans le quotidien des parents des victimes de ce jour meurtri et notamment Dimitri, le père du petit Karras. En parallèle, l'auteur va suivre l'enquête de Nick Stefanos, un détective privé, sur une affaire qui n'a rien à voir avec le meurtre de la pizzeria.

Comme on peut l'imaginer, plusieurs questions existentielles vont alors se poser aux personnages principaux du roman.

Après la perte d'un fils, Dimitri va t-il sombrer dans l'alcool ? Funky va-t-il alors rimer avec whisky ?

Dans le même temps, après la perte de son frère, Frank Farrow va-t-il songer à se venger à tout prix en assassinant le flic responsable de la mort de son frère ? Funky rimerait alors plus avec Trotsky ?

Finalement, pour connaitre les réponses à ces questions, vous devrez vous plonger dans ce roman de très bonne facture, Pelecanos maitrisant toujours aussi bien la plume et le tempo du récit.

Sans atteindre des sommets du polar, l'auteur américain achève avec brio la trilogie « King Suckerman », « Suave comme l'éternité » et « Funky Guns ».
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Si l'univers de Pelecanos vous est étranger, plongez direct dans ce "Funky guns", polar noir, poisseux, dans le Washington des années 70-80, dans un quartier "ghettoisé", abandonné par les poltiques. Après un holp up sanglant, un père va se lancer sur les traces des assassins de son fils. Mais le roman va plus loin qu'une vengeance aveugle à la Bronson, Pelecanos conte la vie d'un quartier ou malgré la violence quasi journalière, l'amitié, la solidarité et certaines valeurs ne sont peut être pas mortes. Sombre, désabusé mais tout au fond brille une lueur d'espoir.
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C'est avec bonheur, mais aussi avec une pointe de tristesse, que je quitte le fantastique DC quartet de George Pelecanos. Ces quatre romans ayant pour cadre Washington DC des années 40 à la fin des années 90 étaient vraiment tous excellents, je ne crois même pas qu'un seul m'a semblé en-dessous des autres.
Ce sont des vrais polars sociaux, l'auteur fait vivre la ville de Washington, tout comme ses personnages, torturés, perdus, ou tout simplement bras cassés. Qu'ils soient des criminels pathétiques ou des braves types essayant juste de survivre dans la jungle urbaine, ils sont tous simplement vivants et crédibles. La plume de l'auteur pour les dialogues et les descriptions est totalement réaliste, on peut voir défiler les images et les sons de ce qu'il nous écrit à travers les pages.
Ce n'est pas vraiment une critique du quatrième opus stricto sensu, mais j'avais envie de partager mes impressions globales au sortir de cette saga très bien menée.
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George Pelecanos clôt en beauté son D.C. quartet avec ce "Funky guns" - que s'est-il encore passé dans la tête des éditeurs français lorsqu'ils ont fait le choix de ce titre -, roman dans lequel l'auteur délaisse en grande partie Marcus Clay et fait se rencontrer davantage Nick Stephanos, personnage d'un autre cycle, et Dimitri Karras, qui découvriront au passage leur passé commun.
Encore une fois chez Pelecanos, la ville de Washington occupe une place primordiale, personnage central, témoin de l'évolution de la société en même temps que des différents protagonistes.
Pelecanos débute fort son roman avec un chapitre introductif très tendu et cinématographique qui va bouleverser la vie de Karras.
Les thèmes habituels sont de la partie: la violence et sa maîtrise, le rachat et le pardon, l'amitié, le respect...
En faisant se croiser les personnages et certains faits de ses différents cycles, Pelecanos a su construire une oeuvre cohérente et addictive. de plus, dans ce roman qui se déroule dans les années 90, on trouve des similitudes avec la série "The Wire"sur laquelle travailla, entre autres romanciers, Pelecanos.
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Voici un roman noir et poisseux à souhait dans lequel on se laisse prendre au fil des 400 pages et qui m'a offert deux soirées haletantes…! Un hold-up minable qui finit mal, organisé par deux tueurs crétins dont l'un perd son frère dans l'histoire… du coup, son obsession est de se venger quelques années plus tard du flic paralysé qui n'a fait que son job de représentant de l'ordre et y a laissé sa santé… Sauf qu'il n'est pas le seul à souhaiter se venger.

Je n'en dis pas plus car tous les individus sont remarquablement campés, profondément humains, des deux odieux à la gâchette facile à la cohorte de leurs victimes en passant par des tas de personnages pas si secondaires…

En résumé, la sauvagerie imbécile, un jour ça lasse… même les complices. Et c'est tout le talent de George P. Pelecanos dans Funky guns de prendre le temps de nous raconter à quel moment un grain de sable vient bloquer la mécanique ; à quel instant le trouillard reprend consistance, se regarde à nouveau dans la glace ; pourquoi les liens d'amitié noués dans l'enfance servent parfois à rendre une justice — expéditive — que celle des hommes patine trop souvent à mettre en oeuvre… Paradoxalement, dans ses divers rebondissements, ce récit en arrive même à rester étrangement moral…

Bref, quand le cave se rebiffe, cela peut avoir des conséquences désastreuses pour ceux qui l'ont humilié…! Lecture en diagonal impossible tant l'auteur ne cesse de passer d'une scène à une autre, nous laissant à chaque fois une bribe d'information indispensable dans des ambiances superbes — même si elles sont souvent loin de notre propre univers. Belle écriture et très chouette traduction, fluide et légère, de Frédérique Pressmann qui en arrive à nous faire oublier que cela a été écrit en anglais.

Lire sur urbanbike :
http://www.urbanbike.com/index.php/site/funky-guns-polar/
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Avec une entame violente, genre carnage, on entre dans le vif du sujet. L'ambiance est installée, une violence implacable, structurelle. Ensuite, on se rapproche des différents personnages, on rentre dans l'épaisseur du roman, cette partie est un peu plus longue, on comprend les dégâts causés par ce carnage, mais pas que, on remonte aux origines, les tenants et aboutissants au travers d'une ville et de ses habitants, dans les quartiers populaires, les gangs, les communautés, l'héritage laissé par les générations précédentes. C'est poignant comme toujours avec cet auteur. Pour finir, il faut remettre de l'ordre, redonner du sens à tout cela, et on n'est pas déçu.
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Un Pelecanos très moyen, nettement moins intéressant que le série mettant en scène Derek Strange.

Pratiquement aucune surprise dans ce livre dénué de nuances : les méchants le sont (en plus d'être bêtes) et seront punis, les gentils le restent durant tout le bouquin et le traître meurt après s'être racheté. On a même droit au flic fauché par les balles la veille de partir à la retraite... Avec tous ces poncifs, difficile de croire à l'histoire. En lus certaines scènes répétitives frisent le ridicule (la cuisine du restaurant avec sa bonne humeur permanente, les cuisiniers qui dansent en préparant les hamburgers) et les pages et les pages de digressions sur les joueurs de la NBA sont particulièrement ennuyeuses.

Un bouquin à éviter si on ne connait pas cet auteur, excellent sur d'autres opus (Blanc comme neige, Soul Circus).
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