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Frédérique Pressmann (Traducteur)
EAN : 9782020550796
381 pages
Seuil (21/05/2002)
3.93/5   73 notes
Résumé :
Milieu des années quatre-vingt, quartier noir de Washington, l'ambiance est chaude, violente même. En plein coeur du ghetto, un petit monde survit entre défonce, affaires louches ou légales, jolies filles et longues journées d'ennui.

C'est là que Marcus Clay, grand costaud noir, ancien du Vietnam, a installé sa boutique de disques. Son meilleur ami, Dimitri Karras a laissé tomber l'enseignement et s'accroche de plus en plus à la coke. Tous deux s'en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
On m'avait caché que King Suckerman avait une suite !
Le temps de renfiler ma tenue blaxploitation des années 70
pattes d'eph, col pelle à tarte, et de sortir mes disques disco funk
Je me glisse comme un coq en patte dans la soul fiction.
Pas de bol, ça se passe dans le milieu des années 80 !
Dépité , je jette tout mon attirail en vrac
et renfile mon débardeur et ma paire de Rayban.
Rassuré , je retrouve Marcus Clay et Dimitri Karras
la paire de disquaire la plus cool du roman noir
et du ghetto de Washington DC ..
pas du tout au top de leur forme.
Marcus a des ennuis avec sa femme,
Dimitri n'arrête pas de sniffer....
mais ce n'est rien à coté du quartier qui s'embrase
pour un dealer cramé et une valise bourrée de drogue qui se fait la malle.
Toute l'action se déroule en quelques jours.
Les règlements de compte entre gangs s'enchainent
au nez et à la barbe des flics...un peu pourris
Je reste cloué sur mon siège en daim en sirotant un Ice Tea
Et là je me dis :
- Putain que fait Dimitri Karras à part se poudrer le nez ?
- J'ai à peine fini ma bafouille que le vétéran du Vietnam
Marcus Clay (pas le frère de Cassius) et naguère champion de basket
surgit d'une page cornée et fonce vers le panier...de crabes.
Il était temps !
Mention spéciale pour l'agent Tutt et ses blagues de beauf.
Suave comme l'eternité, à mettre en haut du panier !
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C'est le 3ème opus de la série D.C. Quartet de George Pelecanos, on retrouve les personnages des deux permiens tomes, notamment Dimitri Karras et Marcus Clay. Et ce tome est du même niveau que ces prédécesseurs, bon voire très bon.
On est, à nouveau, plongé dans l'univers d'un ghettos noirs de Washington à la fin des années 80, 86 précisément. le quartier est toujours en proie aux trafics de drogue et de guerre des gangs. C'est dans cet univers que tente de vivre ou survivre des gosses (de 11 à 14 ans) livrés à eux-mêmes, et bien souvent, ils finissent par tomber entre les mains de chefs de gang impitoyables, de flics ripoux. Leur espérance de vie est très courte dans un tel contexte. Vous l'aurez aisément compris, l'univers de ce roman et particulièrement noir, glauque et poisseux. Les drames font partie intégrante de ce récite est sont très touchants. C'est un univers particulièrement impitoyable, et bien plus que Dallas croyez moi !!!
George Pelecanos a pris le parti de nous faire vivre ça en immersion, son écriture est très intrusive. D'autant plus, que dans sa narration, il nous raconte plusieurs fois la même scène mais à travers la vue de différents personnages. Et, à chaque fois on a un ressenti différend. Ce procédé est, de mon point de vue, très intéressant et rend ce roman particulièrement addictif et passionnant. On rentre très facilement dans la peau des différents personnages, qui, pour la plupart, sont très attachants. L'écriture est très rythmé avec beaucoup de dialogue souvent très percutant.
Au final, c'est un très bon moment de lecture, je vous invite à découvrir ce livre ainsi que cette série très bien faite.
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1986, Washington DC. La ville d'abord, très présente avec des indications précises de lieu. Des quartiers populaires où vivent et/ou travaillent les personnages. Des "Blacks" pour la plupart. Certains bien établis dans la vie publique, d'autres qui ont pris des chemins parallèles. Et deux flics, un blanc et un noir, qui eux, essaient de profiter des deux systèmes. Tous ont en commun de chercher une vie meilleure, par tous les moyens. Ceux de la drogue, surtout : la cocaïne avec ses consommateurs qui pensent qu'elle pourrait leur apporter "La promesse d'un avenir propre et délivré de la mort" (p. 29, Points, 2002), et ses dealers qui en retirent tout l'argent nécessaire pour vivre et flamber.
On est vite happé par ces personnages haut-en-couleur et attachants, qui essaient tous de se débrouiller comme ils peuvent. de manière légale ou illégale. Peu importe, les vertueux ne sont pas toujours ceux que l'on croît.
Avec pour fil conducteur, une taie d'oreiller remplie de billets, Pelecanos restitue à merveille la vie des quartiers pauvres de la capitale américaine des années 80. Les références musicales, sportives (le basket), les marques de voiture, mais aussi les modèles d'armes et bien sûr le style de l'auteur avec la description des scènes sous les angles différents des personnages restituent l'ambiance de la ville et créent un univers que l'on n'a pas envie de quitter.
Le racisme ordinaire y est latent également. Parfois de manière éclatante, comme avec Eddie Golden, noir et juif : "Son ambition secrète, c'était d'être un beauf bien blanc, comme ses potes" (p. 84, Points, 2002).
Tous ces ingrédients forment un roman noir à la mécanique bien huilée. Une réussite que l'on a envie de retrouver.
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Où l'on retrouve les inséparables Marcus Clay, propriétaire de magasins de disques, et son ami d'enfance Dimitri Karras.
Nos deux héros ont vieilli depuis le premier roman de la série, "King suckerman", mais en ce milieu des années 80 la violence est toujours bien présente dans les rues de Washington. Marcus et Dimitri vont devoir régler leurs comptes avec une bande de petits trafiquants de drogue, épaulés par des flics ripoux, désireux de récupérer un sac de billets.
La recette Pelecanos fonctionne à merveille à chaque fois. Des personnages très bien campés, une intrigue réaliste et un regard aigu sur la société américaine, la question raciale, le sens de l'honneur, la morale... sans oublier la place prépondérante à la fois de Washington DC et de la musique.
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Pour la suite de son DC Quartet, Georges Pelecanos reprend les bonnes vieilles recettes des opus précédents, pour nous livrer encore une fois un superbe polar social. On est plongé dans l'ambiance du Washington des années 80, entre musique d'époque, rails de coke, et gangsters. Une superbe lecture pour un excellent moment.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Tutt n'aurait jamais voulu habiter un endroit où il se retrouvait en minorité, même si parfois on aurait dit que Silver Spring en prenait le chemin. Quand il regardait dans la rue, il voyait des portos et des blackos, des Punjabs et des Arabes qui se rendaient au métro ou attendaient le bus, ou poussaient leurs petits chariots à deux roues jusqu'à l'épicerie. Tutt se disait qu'il allait peut-être partir à la campagne, du côté de Frederick ou le long de la nationale 29, où on pouvait encore trouver des baraques pas trop chères avec pas mal de terrain. L'aller-retour tous les jours, ce serait l'enfer, mais au moins là-bas, quand on se réveillait le matin, on était entre soi.
Pages 204-205, Points, 2002.
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Il avait suffi d'une prise d'otages en Iran pour que toute une génération s'emballe et oublie l'horreur du Vietnam. Les bouquins technico-guerriers, des trucs écrits par des gens qui n'avaient jamais assisté à la mort violente et inutile d'hommes jeunes, faisaient fureur. Les gamins faisaient la queue au cinéma Uptown pour "Top Gun". Les manœuvres en terre étrangère, la menace du communisme, tout ça donnait la pêche. L'augmentation des dépenses militaires stimulait la Bourse et renforçait l'économie. Et une économie forte, ça ouvre la porte des réélections.
Page 61, Points, 2002
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J'ai une blague pour toi, short.
- J'écoute.
- Qu'est-ce que le père de Marvin Gaye lui a dit juste avant de le descendre ?
- j'en sais rien..
D'un seul mouvement, tout en fluidité, Tutt sortit son flingue, l'arma et le pointa sur le visage de Monroe.
- C'est le dernier 45 que t'entendras.
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Ma tante, elle chantait un gospel, tu sais à l'époque où elle faisait partie d'un chœur, à l'église. Ils parlaient d'aller rejoindre un endroit, "suave comme l'éternité", ils disaient, et ils arrêtaient pas de répéter ça. Toutes ces dames d'église, elles avaient l'air tellement content, putain, en chantant cette chanson. (Linney se frotta le visage.) Ça a l'air bien, non ?
- De toute façon, ça peut pas être pire qu'ici.
Pages 301-302, Points, 2002.
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Et Rogers qui se croyait dans un soap opera, avec des petits oiseaux qui lui volaient autour de la tête en faisant cui-cui et tout le bordel, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Pourquoi il en vient pas au fait ? se demanda Monroe. Qu'il bourre la meuf une bonne fois pour toutes, qu'il baise et qu'il se casse et qu'il l'a vire de notre bagnole, putain. Y avait du boulot qui les attendait et les gonzesses avaient rien à voir là-dedans.
Pages 125-126, Points, 2002.
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Vidéo de George P. Pelecanos
Plongée dans l'univers sombre et captivant du polar français, la talentueuse auteure nous entraîne une fois de plus dans les méandres de l'enquête criminelle avec son dernier roman, "Reine" paru aux éditions Denoël. Après le succès retentissant de "18.3: Une année à la PJ", adapté brillamment par Dominik Moll dans "La Nuit du 12", Pauline Guéna confirme son statut de nouvelle reine du genre. Après une incursion dans l'édition et une carrière de ghostwriter, elle trouve sa voie dans l'écriture, sous les conseils avisés de George Pelecanos. Son immersion au sein d'une brigade criminelle lui offre une matière brute, nourrissant ses romans de réalisme et d'authenticité. Avec "Reine", Pauline Guéna prouve une fois de plus qu'elle a sa place dans le monde du polar et qu'elle risque même de devenir un grand nom de ce genre dans les années à venir...
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Je viens de découvrir Pelecanos et je ne m'en remets pas !

Je m'appelle Nick Stefanos, détective privé, j'ai du mal à convaincre mon pote Billy Goodrich que je fais ce qu'il m'a demandé, uniquement .....?.....

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