La faille en toute chose

On m'a offert ce livre et je ne connaissais pas cette autrice. Une petite pioche plus tard, voilà que je me retrouve à le lire.
Très vite, je me lasse. Que de descriptions ! Et si peu d'actions !
592 pages mais je n'arriverai pas au bout. Je le lâche des mains tout juste avant d'arriver à la moitié.
Lire la boule au ventre parce que l'histoire ne me tient pas, ce n'est plus pour moi.

Il y a le fait que le héros de ce roman, et également le héros récurrent des romans précédents, je ne les ai donc pas lus.
Deuxièmement, l'inaction de l'enquête principale ! Je n'en reviens pas.

Myrna, une amie de l'inspecteur, lui demande de retrouver son amie Constance, qui a disparu depuis moins de 48H.
Il l'a retrouve mais morte, certainement assassinée.
Il s'avère que c'était la dernière des quintuplées Ouellet.
Et, là, je n'ai rien dévoilé puisque c'est noté sur la quatrième de couverture et ça couvre la moitié du roman !

Cette autrice n'est clairement pas faite pour moi.
Peut-être saura t'elle vous convaincre si ce n'est pas déjà le cas.

C'est bien connu, les femmes sont capables de faire deux choses à la fois. Or Louise Penny est une femme. Elle nous livre donc deux énigmes pour le prix d 'une, mais le lecteur ne s'en aperçoit pas très vite…
Cela commence par une mort suspecte, le dossier est géré par l'inspecteur-chef Gamache, de la Sûreté d'une région proche de Montréal. On apprend rapidement que la victime était une des quintuplées Ouellet. Ce simple nom semble faire tressaillir tout le Canada. Pourquoi, on ne le sait pas ! Pendant plus de cent pages, l'auteure ne le dévoile que très lentement, usant et abusant de phrases pleines de mystère sensées créer du suspense. Cela m'a franchement énervé. Imaginez une stripteaseuse qui mettrait une semaine pour se déshabiller !
Là, j'ai failli arrêter, mais je le fais rarement et j'ai continué par principe, pas par plaisir ! Environ au tiers du bouquin (il y a plus de 500 pages), le brouillard semble se lever. La deuxième énigme apparaît plus clairement : il y a de gros problèmes au sein de la Sûreté et l'inspecteur-chef semble particulièrement visé. Quant à nos quintuplées, on sait maintenant qu'elles sont nées d'une mère apparemment stérile, grâce aux prières du père André, spécialiste en miracles. De vrais miracles, à rendre jaloux les fidèles de Lourdes eux-mêmes.
Louise Penny va alterner ensuite les deux énigmes, en mettant de plus en plus l'accent sur les rivalités entre policiers. Toujours pas à pas, en essayant de créer du suspense sans rien dévoiler. On assiste par exemple, durant de longues pages, à un combat informatique entre les « bons » policiers et les « méchants » : les premiers essayent de forcer le système des seconds, qui tentent de découvrir où se cachent l'inspecteur-chef Gamache et ses amis. Pourquoi ce combat par claviers interposés ? On ne le sait pas vraiment!
A la fin, Louise Penny se surpasse. Les « méchants » ont un projet diabolique, invraisemblable. Des coups de feu éclatent, il y a des morts, mais ce ne sont pas les « bons ». Ouf !
Après la lecture de ce roman, j'ai fait un rêve. J'étais dans un restaurant. Tous les quarts d'heure, le chef venait m'apporter un amuse-bouche, et me dévoilait un détail sur le plat surprise qu'il allait me servir… quelques heures plus tard. Il était beaucoup trop épicé mais je l'ai mangé quand-même.