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Critique de marina53


Le mois d'août tire à sa fin. Sur la route qui la mène vers la maison de ses grands-parents, Catherine a un léger pincement au coeur. Elle a laissé de côté depuis quinze ans cet endroit, s'est mise à l'écart de sa famille, de sa soeur surtout. Depuis cet été-là, l'été de ses 16 ans...
Parce que leur grand-mère est décédée et qu'il faut maintenant vider la maison, Catherine et sa soeur aînée, Angélique, sont venues y passer quelques jours. Seules, le mari de cette dernière n'a pas tenu à l'accompagner. C'est dans cette maison qu'elle passait leurs vacances estivales, avec Pépé et Mémé. Maintenant qu'il faut trier, vider et jeter, ce sont tous les souvenirs pleins de poussière qui s'envolent et avec eux, cette envie de raconter à sa soeur aînée ce qui s'est passé. Lui révéler le drame qui s'est joué et dont elle n'est pas tout à fait responsable...
C'était le mois d'août, les deux soeurs avaient fait connaissance avec les jeunes de la colonie de vacances. Les sorties à la piscine, les boums organisées, les flirts rythmeront ces vacances qui seront marquées par la fin de l'adolescence et de l'innocence...

Deux soeurs adolescentes, une colonie de vacances qui a pris ses quartiers dans le village, les garçons pour qui elles se prennent d'affection et au milieu de tout ça, un drame. Catherine ne semble pas encore remise de tout ça et pourtant, comme pour se délivrer, lui enlever un poids, se convaincre qu'elle n'est sûrement pas la seule responsable, elle prend la parole dans ce roman où elle explique tout à son aînée. L'on est transporté dans cette déclaration tant on redoute ce qui s'est passé et ce qui a amené la jeune femme à couper les ponts avec ce village et sa famille. Elle ne peut s'empêcher de se comparer avec sa soeur tout au long du roman, cette soeur insouciante, frivole, tellement sûre d'elle-même et qui, à ses yeux, a réussi dans la vie. Anne Percin nous livre les émois de Catherine dans ce roman empli d'une poésie certaine et d'une grande sensibilité. L'on est plongé dans un monde d'insouciance et de fragilité pour tendre progressivement vers un monde plus acidulé et cruel. D'une écriture délicate et sensible, ce récit d'une grande justesse au ton mélancolique et doux-amer nous plonge dans les tourments de l'adolescence.

Le premier été... un dernier souvenir...
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