AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de MarcelP


Un homme, jeune encore, se déprend du monde et de lui-même. Il se fossilise : toute pensée neutralisée, il se claquemure dans une léthargie inane et se dilue dans l'ambre mordoré d'un sommeil sans rêve, d'un engourdissement létal.

Fable kafkaïenne, à la deuxième personne du singulier (le "tu" met à distance comme une expérience de hors-corps), Un homme qui meurt dort infuse un malaise profond. Cette plongée dans la dépression -car nulle ataraxie dans ce reflux maussade- nous mène, de palier en palier, vers une désintégration totale. le sursaut final résonnera, c'est selon, comme un présage favorable ou comme un hoquet d'agonie.

Truffé d'emprunts à ses écrivains de prédilection (Proust, Melville ou le neurasthénique praguois...), illustré par un film hypnotique et dans l'air du temps qu'il adaptera avec Bernard Queysanne, Perec à travers son court récit distille une mélancolie grise dont il est malaisé de s'extraire. "Je préférerais ne pas..."
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}