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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si on s'arrête au texte, on risque de rester sur notre faim car tout est un peu survolé. On passe un peu trop rapidement sur l'histoire de cette famille étonnante à plus d'un titre.
Il faut dire qu'il s'agit d'un album et pas d'un roman graphique. Mais j'aurais aimé en savoir tellement plus sur les Appenzel. L"histoire aurait pu être plus développée et s'enchaîner de manière plus fluide.
Le texte n'est finalement là que pour décrire et mettre en valeur les "photos" de l'album de famille.
En revanche, si on se penche sur les illustrations, ce livre est un vrai petit bijou.
Je ne me lasse pas du coup de crayon de Benjamin Lacombe.
On a là une galerie de personnages tous plus fantastiques les uns que les autres.
Quelques clins d'oeil à la famille Addams sont disséminés dans l'album, comme l'apparence de Blanche Cornut qui n'est pas sans rappeler Morticia Addams ou le nom de l'animal de compagnie d'Eugénie Appenzel, un alligator répondant au prénom de Pugsley.
De la couverture à la dernière ligne, cet album est une oeuvre d'art et je suis sûre que lorsque je me replongerai dedans, je découvrirai plein de détails que je n'avais pas remarqué la première fois.
Et probablement qu'il me faudra plus de deux lectures pour tout détailler.
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Un magnifique écrin pour un concentré d'émotions détonnantes (mais qui résonnent de façon douloureuse en moi).

Parlons en premier de l'objet livre en lui-même, les éditions Margot ont réalisé un très bel ouvrage, la couverture en relief est sublime, le grain du papier est super agréable à toucher, à humer.

Parlons ensuite des illustrations de Benjamin Lacombe, évidemment elles sont magnifiques, emplies d'originalité et pourtant de sobriété aussi, il joue parfaitement avec l'ambiance vintage, sépia, les flous des arrières plans, les touches de couleurs sont savamment dosées, encore une réussite sur toute la ligne.

On a beau les avoir regardées longuement, à la faveur d'une relecture on arrive à être attiré par un détail qui nous semblait ne pas être là auparavant et qui pourtant était bien là.

Venons en maintenant à l'essence du livre, cette étonnante famille et son histoire, car ce livre nous propose une galerie de portraits d'un famille dont les membres à travers les générations ont chacun une particularité.

Cette particularité, souvent excentrique, parfois incroyable, tantôt fascinante, les rend chacun à sa façon exceptionnel et donc forcément unique.

Mais cette différence singulière les fait passer pour des monstres aux yeux des autres, les condamnant à vivre quasiment cloîtrés dans leur manoir.

C'est une lecture qui m'a profondément touchée, elle m'a empli d'une profonde mélancolie et de beaucoup de tristesse.

Car il est bien dommage et décevant d'en arriver toujours à la même conclusion : malgré notre histoire, notre passé, il n'y a toujours pas d'autre issue qu'un choix impossible et douloureux pour tous ceux qui sont différents, et ce quelque soit la nature de celle-ci : cacher ce qui fait notre différence, ou si l'on ne peut pas cacher cette différence aux yeux des autres, alors il faut se cacher soi-même et se couper des autres.
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J'ai toujours aimé son univers alors quelle joie de rencontrer Benjamin Lacombe sur le salon Les Oniriques en 2023. Enfin, ce fut plus “bonjour merci au revoir”, pas eu le temps de discuter, il était tard et il dédicaçait à tour de bras mais j'étais contente tout de même. Et c'est avec plusieurs livres dans mon grand sac que je suis repartie ravie. Mais devinez quoi? J'ai mis des mois avant d'ouvrir ce merveilleux livre.

La couverture est magnifique, bien épaisse, comme gravée avec des lettres dorées. Et puis à l'intérieur…C'est beau, c'est très très beau. On feuillette un album de famille dans les tons sépias avec Victoria Appenzell qui retrace son arbre généalogique. Mais c'est court, c'est très très court. Je me pose 1000 questions sur cette famille qui n'existe même pas mais dont l'histoire m'a passionné! La différence est bien sûr questionnée, acceptée, rejetée mais les monstres ne sont pas ceux qu'on pense..

Un homme arbre, une femme sirène, un chat cyclope, un cousin multi bras, une grande tante qui ressemble à Morticia Adams… Les dessins sont fantastiques et prêtent à la rêverie. Les descriptions sont succinctes, il y a parfois des “trous” on se demande qu'est devenu tel ou tel personnage mais Victoria nous présente sa famille, sur 5 générations, à partir de ce que lui a laissé sa grand-mère.

J'ai un arbre généalogique avec de lourdes branches mais pas l'ombre d'un oncle Bigfoot ou d'une grand-mère à cornes…dommage!
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Grande fan du travail de Benjamin Lacombe depuis quelques années, L'étonnante famille Appenzell est pourtant le premier ouvrage que je lis ayant été illustré par lui.

Et je dois dire que ça a été une bonne découverte, à commencer par l'objet livre en lui-même qui est tout simplement magnifique (cette couverture !) et très bien fait.

Et j'ai évidemment adoré les illustrations, le talent et l'univers de Benjamin Lacombe ne cesseront jamais de m'impressionner et me séduire !

En ce qui concerne l'histoire, elle retrace la généalogie de la famille Appenzell de la fin des années 1800 aux années 50. Elle est narrée par l'une de ses membres, Victoria, tandis qu'elle parcourt des photos de sa famille lui ayant été laissée par sa grand-mère Eugénie.

Chaque membre de la famille possède une particularité physique qui pourrait le rendre monstrueux de prime abord, mais comme l'indique la quatrième de couverture, " la vraie monstruosité n'est pas celle qui se voit "  et les véritables monstres ne font leur apparition qu'à la toute fin du livre.

D'ailleurs, on s'aperçoit rapidement que les différences des membres de la famille Appenzell contribuent plutôt à les rendre extraordinaires qu'effrayants.

Si j'ai aimé la plume et le beau message subtilement délivré, je suis toutefois restée un peu sur ma faim concernant l'histoire en elle-même, car il n'y en a pas vraiment. On est plus sur une succession de portraits des différents membres de la famille, avec certes un fil conducteur qui permet de connaître le lien qui relie chaque membre les uns aux autres, mais ça s'arrête plus ou moins là, alors que je m'attendais à une histoire un peu plus construite.

Mais hormis cette légère déception j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, et je suis curieuse de découvrir d'autres ouvrages de Benjamin Lacombe et Sébastien Perez.
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🌊Citation: « L'hériter Arthur Appenzell, préservait la réputation familliale d'une main de fer.»🧋

La famille Appenzell, c'est une histoire très touchante.

Un couple, riche et tout ce qu'il y a de plus normal, ont un fils. Un fils aveugle, qui sera un jour défigurer par des cicatrices causées par des roses.
Cet homme est contraint de porter un masque pour cacher ses difformités, que ses parents n'acceptent pas.

Un jour, une foire passe en ville et cet homme masqué tombe follement amoureux d'une femme qui travaille à la foire, il s'échappe avec elle et ils se marient. Ils vivent dans la foire et ont une petite fille. Une jolie petite fille, jusqu'à son adolescence.
À l'adolescence des bois de cerfspoussent sur son le crâne. S'en suivra des générations de personnes avec des difformités, une famille de « monstres » mais en réalité c'est une famille normale qui s'aime et qui ne fait de mal à personne. Un jour leur manoir sera racheté par des Nazis et ils se cacheront des vrais monstres, essayant de survivre.

J'aime beaucoup ce livre il est fait sous forme d'arbre généalogique et il dévoile ainsi l'histoire de cette famille atypique. Que les villageois dénigrent et traitent de monstre, car ils sont différents.

Mais on peut se demander qui est vraiment le monstre lorsque l'on constate qu'ils sont en réalité une famille aimantes qui arrive à accepter les différences des autres et même à les apprécier. Eux ou les gens « normaux » qui les dénigrent et les traitent de monstres ?

Je trouve qu'il y a un réel côté psychologique et c'est évoqué avec beaucoup de tendresse et de poésie. Il ne se veut pas moralisateur, mais je trouve que le message y est beau et aborder avec beaucoup de talent.

J'aime beaucoup ce livre. Pour parfaire cela les illustrations de Benjamin Lacombe sont toujours magnifiques et elles vont comme un gant à toute cette famille et son histoire. 🎏
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Ouvrage qui se présente comme un album de photos familial, L'Etonnante Famille Appenzell nous amène à la rencontre d'une famille hors du commun tant dans leurs anecdotes de vie que dans leur particularité.

Accompagné de magnifiques illustrations, les auteurs mettent en scène une atmosphère burtonesque qui n'est pas sans rappeler l'univers de Ramson Riggs avec Miss Peregrine et les Enfants particuliers.

Une symbiose entre texte et images pour parler des liens familiaux et de la différence, délivrant un message fort et émouvant.
Lien : https://cozymorningsandbooks..
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L'ouvrage se démarque d'emblée par sa dimension livre-objet : dès la couverture finement travaillée et avant même d'ouvrir l'album, on comprend que le fond et la forme vont se confondre. Similicuir embossé de volutes et d'arabesques encadrant une vraie-fausse photo de famille sépia et papier marbré en trompe-l'oeil (sans mauvais jeu de mot, vous vérifierez par vous-même) donnent le ton. Ce que les deux artistes-auteurs nous offrent là, c'est un merveilleux fac-similé d'album photos comme on en trouvait dans chaque famille au XIXème siècle, objet du souvenir des vivants et des morts.

    Ce très bel écrin est introduit par une citation de Victor Hugo qui donne à réfléchir : "Le prodige et le monstre ont les mêmes racines". B.Lacombe et S.Perez plantent ainsi les fondations de leur ouvrage, dont l'intérêt ne sera pas seulement esthétique. La réflexion se construit ensuite en filigrane de l'album et d'une vaste galerie de portraits rassemblés par la petite dernière des Appenzell,Victoria, désireuse de transmettre les bribes qu'elle a pu rassembler de son histoire familiale par les éminents membres qui en ont constitué les ramifications.

    Par "éminents", on pourrait entendre "célèbres". "Marquants" serait plus approprié : tous les Appenzell depuis Charles, né au milieu des années 1800, sont... des monstres. Visages défigurés, cornes, branchies, taille gigantesque, membres en plus ou en moins, pilosité démesurée ; monstres à faire peur ou monstres de foire, mais monstres à travers les yeux des autres, surtout. Connaissez-vous la racine étymologique du mot "monstre" ? Tout simplement : "montrer, ce qui montre" ; la figure du monstre n'est pas tant dans le visage des premiers concernés que dans le regard d'autrui, et dans ce que cela révèle d'une société. Cette idée est au centre du message que souhaitent délivrer les deux auteurs qui dédicacent le livre "A tous ceux qui de tout temps ont été opprimés en raison de leur différence, de leur préférence ou de leur naissance".

    D'un portrait à l'autre et d'affiches en photographies, Victoria retrace le parcours des Appenzell à travers les années, entre petite et grande histoire. Chaque personnage est présenté par une courte biographie, volontairement lapidaire comme le sont parfois les bribes d'existence qu'on nous transmet de tel ou tel aïeul. Chaque texte suffit cependant à retenir notre attention et susciter notre curiosité. Progressivement, les embûches rencontrées par cette famille permettent de sortir de la fiction et de rappeler à quel point la différence a pu, de tout temps, se trouver maltraitée. Les événements de 39-45, notamment, invitent à poursuivre la réflexion sur le vrai visage de la monstruosité.
 
    Visuellement, c'est également un sans faute : Benjamin Lacombe semble se perfectionner d'année en année. Sa maîtrise du flou, qu'on avait découvert dans son "Alice au pays des merveilles" paru en 2015, trouve à s'exprimer dans la création de vraies-fausses photographies sépia dont on croirait qu'elles sont de vrais daguerréotypes (avec une mention spéciale pour les clichés post-mortem, criants de réalisme). Les techniques et les styles se diversifient lorsque, entre deux pages, on trouve une affiche de théâtre ou de concert magnifiquement aquarellée ou un portrait qu'on croirait réellement peint à l'huile pour être suspendu au-dessus d'une cheminée.

  Si le véritable sujet de l'album a une réelle profondeur, les auteurs ne s'interdisent pas quelques clins d'oeil et références qui parleront aux amateurs de monstres et de pop culture. Charles Appenzell, avec son sac en cuir sur la tête, nous évoque l'enfant du film "L'orphelinat", produit par G. del Torro ; Edgard Cornut-Appenzell, avec son teint pâle, ses cheveux en bataille et ses doigts interminables, est un sosie d'Edward aux mains d'argent ; Blanche Cornut ressemble à s'y méprendre à Morticia Addams (et pour cause, il s'agit initialement d'un fan art réalisé par Benjamin Lacombe). Enfin, le tout n'est pas sans évoquer le concept de "Miss Peregrine et les enfants particuliers" de Ransom Riggs. Pour ce qui est des autres easter eggs, on vous laisse le plaisir de les découvrir...

En bref : Un très bel objet-livre conçu comme le fac-similé d'un vieil album de photos de famille tout droit sorti du XIXème siècle. Composés de nombreuses illustrations imitant à la perfection d'anciens daguerréotypes, cet ouvrage à la dimension artistique incontestable propose aussi une pertinente et touchante réflexion sur la monstruosité. Magnifique.
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Benjamin Lacombe est un des rares illustrateurs pour lequel j'achète un livre les yeux fermés. Son style est absolument merveilleux et les textes qu'il illustre prennent tout de suite une plus grande dimension grâce à son talent.
Ce magnifique ouvrage nous compte l'histoire d'une famille atypique où chaque membre possède des spécificités physiques incroyables.
Le texte est beau : sans fioriture, il coule simplement pour s'accorder à merveille avec l'illustration. J'ai vraiment eu le sentiment parfois de voir les images bouger.
Ce livre ravira les fans de belles illustrations avec un univers bien à lui qui verse dans le fantastique et le poétique.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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"Le prodige et le monstre ont les mêmes racines" -Victor Hugo-

Un livre qui me faisait de l'oeil depuis un bon moment et je ne regrette pas d'avoir craqué, de l'avoir laissé me séduire car ce fut un véritable plaisir de le parcourir.

Il nous présente une famille pour le moins atypique, mais il ne faut guère se fier aux apparences... qui se révèle bien souvent trompeuse.

"La vraie monstruosité n'est pas celle qui se voit."

Voici l'histoire de l'étonnante famille Appenzell, composée d'être singulier, née d'une union maudite. On y découvre leurs joies et leurs peines au travers de photos, ces dernières étant accompagnés d'anecdotes.
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À travers cette histoire courte racontée par Victoria, la dernière de la famille Appenzell, elle retrace tout son arbre généalogique si particulier. Si le rejet est monnaie courante de la part du monde extérieur, l'acceptation de soi et de ses différences tiennent une place très importante dans ce récit.

J'ai été très touchée par l'histoire et les caractéristiques de ces personnages parfois solitaires, et en particulier la fameuse Eugénie Appenzell dont l'amour pour ses enfants surpassent tout. J'ai été transportée par cette famille et l'admiration que porte Victoria pour sa grand-mère. D'ailleurs, le visage de Victoria n'est révélé qu'à la toute fin !

Une très belle lecture, bien trop courte ! J'ai particulièrement apprécié le travail de Benjamin Lacombe sur ces différentes pages, qui dessine ces personnages à l'apparence si singulière et d'une incroyable beauté. Car les illustrations sont captivantes et représentent bien des portraits vieillis par le temps.
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