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Critique de PhilippeCastellain


Je n'ai pas la moindre idée de ce que signifie parer en quarte ou dégager en tierce, mais peu importe. Si je ne visualise pas les mouvements, cela ne m'empêche pas de comprendre la stratégie. Et de stratégie, il en est ici beaucoup question.

Dans le Madrid des années 1860, les complots s'accumulent alors que la reine Isabelle II s'occupe principalement d'accumuler les amants. le climat politique est lourd, de multiples orages menacent, et dans les rues de la capitale l'ambiance est pesante. Un seul homme est totalement indifférent à tous ces tumultes. Un vieux maitre d'escrime du nom de Jaime Astarloa. Dans la paix de sa salle d'arme, il ne se préoccupe que d'inculquer à ses jeunes élèves quelques rudiments de l'art de l'épée, dans l'espoir de préserver celui-ci. Et plus que tout, il est à la recherche de la botte ultime, l'attaque imparable, l'aboutissement de toute une vie. Mais un jour, il reçoit la demande la plus insolite de toute sa longue carrière : un nouvel élève souhaite bénéficier de ses leçons…. Une femme !!

L'histoire en elle-même est relativement classique, et on ne sera guère surpris du dénouement. Peu importe, car elle est avant tout au service du magnifique portrait du maître d'arme. L'homme vit dans un idéal qu'il sait dépassé, archaïque. Peu lui importe. Comment prétendre avoir un idéal, si on ne s'y tient pas au simple prétexte que tous les autres l'ont abandonné ? Autour de lui, tous en rient, mais ne cachent pas leur admiration pour la droiture et l'honnêteté du personnage, qui contrastent violemment avec cette ère d'agitation et de traitrise.

Un portrait à la Velázquez dans un tableau de Delacroix.
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