Au fond, je sais que c'est repartie pour un tour. Dans une seconde, elle va me balancer une pique qui va me rendre fou de désir. Dans deux secondes, je vais vouloir lui sauter dessus et lui arracher de ses vêtements. Dans cinq secondes, elle va me repousser avec un mélange de classe et d’espièglerie dont seule elle a le secret.
Chapitre 2 :
Grace
«… Je sursaute légèrement en sentant la main de Gabriel Miller frôler ma hanche, avant qu’il ne murmure à mon oreille :
– Vous avais-je dit qu’ici, nos serveuses restaient anonymes, pour qu’elles ne courent aucun risque ?
Alors que je m’apprête à me retourner pour lui faire face, Miller m’en empêche en maintenant fermement ma hanche. Je suis dos à lui, mes talons faisant que j’égale pratiquement sa taille. Je sens son souffle chaud s’écraser sur ma nuque, déclenchant un long frisson qui part de ma tête pour se répercuter directement dans le creux de mes reins.
– Et comment faites-vous cela, monsieur Miller ? demandé-je, perturbée par cette proximité.
– Ainsi, murmure-t-il en glissant un bout de tissu sur mes yeux. Vous pouvez vous regarder.
Il m’incite à me tourner face à un miroir que je n’avais pas remarqué. Mes yeux sont couverts d’un masque en dentelle noire, c’est juste magnifique. Bien que je me reconnaisse aisément, je doute que ce soit le cas d’une personne qui m’est inconnue ou que j’ai juste croisée quelques fois.
– Maintenant, vous êtes fin prête, mademoiselle O’Brien. ...»
Chapitre 2 :
Gabriel
«… Elle détourne rapidement le regard pour observer de nouveau Anna Thomas avant de poser sa main sur l’épaule de cette dernière, un sourire faussement désolé sur les lèvres.
– Je vais donc te donner un conseil, ma chère : utilise ton cerveau avant d’utiliser ta bouche, surtout si tu ne sais pas t’en servir.
Sur ces mots, pour le moins déconcertants, la jolie blonde tapote avec tout le mépris du monde l’épaule d’Anna avant de la contourner pour se placer face à moi. Elle me tend sa main, un léger sourire aux lèvres.
– Grace O’Brien, nous avions rendez-vous pour le poste de serveuse.
Elle avance d’un pas et poursuit sur le ton d’une confession :
– Je préfère vous avertir, monsieur Miller, je ne pratique pas de fellation pour arriver à mes fins, il faudra vous contenter de mon unique talent de serveuse.
J’attrape sa main et la serre délicatement. ...»
je tiens à vous rappeler que lorsqu’une femme dit « non », la traduction exacte est « non », pas « peut-être » encore moins « oui ».