Feuillet du 28 OCTOBRE:
« La maison du matin rit au bord de la mer,
La maison blanche au toit de tuiles rose clair
Derrière un pâle écran de frêle mousseline
Le soleil luit, voilé comme une perle fine,
Et, du haut des rochers redoutés du marin,
Tout l’espace frissonne au vent frais du matin (…) »
Albert Samain, « La maison du matin »
Le mot écume et voici qu'elle avance recule roule des algues et des odeurs. Une photo plus un texte vaut un millier de photos plus un millier de textes.
Michel Butor "au dos d'une carte postale "
Feuillet du 29 Novembre :
"Pour être un membre irréprochable parmi une colonie de moutons,
Il faut avant toute chose, être soi-même un mouton."
Albert Einstein, Comment je vois le monde, 1934.
L'art est le dieu lare
des mangeurs de lard
et les phares dévoilent le fard
des courtisanes du Far-West qui s'effarent.
Robert Desnos
Feuillet du 12 juin :
La pirogue ne tient pas compte de la noblesse.
Tous ceux qui chavirent sont mouillés.
Proverbe malgache.
Feuillet du 23 Octobre :
« Le spectacle de la mer fait toujours une impression profonde ;
Elle est l’image de cet infini qui attire sans cesse la pensée,
Et dans laquelle sans cesse elle va se perdre. »
Madame De Stael, Corinne ou l’Italie, 1807
« Au pays parfumé que le soleil caresse,
J’ai connu, sous un dais d’arbres tout empourprés
Et de palmiers d’où pleut sur les yeux la paresse,
Une dame créole aux charmes ignorés. »
Charles Baudelaire, « A une dame créole »
Feuillet du 26 janvier 16 :
Pour un poète errant que l’avenir effare
Et qui songe à finir ses jours dans un couvent,
Pour un rêveur, quel rêve ! être gardien d’un phare,
Vivre sur un écueil dans l’écume et le vent !
Charles Frémine, « Le phare ».
Feuillet du 20 octobre :
"On apprend l'eau - par la soif
La terre - par les mers qu'on passe
L'exaltation - par l'angoisse -
La paix - en comptant ses batailles -
L'amour - par une image qu'on garde
Et les oiseaux - par la neige."
Emily Dickinson, Poèmes, 1890.