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EAN : 9782355361760
304 pages
Carnets Nord (20/08/2015)
4.19/5   8 notes
Résumé :

Dans Bon vent !, Georges Pernoud, le célèbre animateur de Thalassa revient sur une vie riche en aventures. Son enfance au Maroc, sa scolarité chaotique en banlieue parisienne, ses premiers pas derrière la caméra... et bien sûr, sa rencontre avec la mer. Le début d'une grande histoire d'amour, qu'il nous dévoile avec beaucoup de poésie. Au fil des souvenirs égrenés, on découvre un "visiteur d'horizons" drôle et engagé, pour qui l'amitié et la fidélité sont de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Monsieur Thalassa et la Mer.

La Mer un trait d'union universel dont Mr Georges Pernoud s'était fait l'ambassadeur dans l'émission Thalassa diffusée tous les vendredis soir depuis le 27 Septembre 1975.

Ce Mr Tout le Monde a marqué des générations de téléspectateurs.

Il avait "un oeil non sachant" et découvrait avec nous ce monde qu'il est urgent de préserver ; nous donnait à voir des cultures différentes et le monde marin et ses immensités.

Il disait que l'avenir de la Terre se jouait sous la Mer, et aussi que "L'émerveillement est le premier pas vers le respect".

L'émission continue avec toute son équipe bien sûre.

Mais une petite pensée pour cet homme simple qui a su nous communiquer sa passion et qui vient de nous quitter.

BON VENT Mr Pernoud !

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Georges Pernoud, Thalassa comme un petit air d'enfance. L'émission de mon père le vendredi soir, la musique du générique et le poisson qui se transforme en coquillage. Et mon père qui voyage au son de la voie de Georges Pernoud, lui qui n'a pas les moyens de s'évader pour de vrai.
Il y a quelques mois je n'ai pas pu m'empêcher d'être nostalgique quand au petit matin j'entendais l'annonce de son deces à la radio. Comme une page qui se tourne, un souvenir qui nous revient en mémoire alors qu il n'était pas vraiment effacé.
Alors me voilà ravi de pouvoir faire partie de la masse critique de Babelio avec ce livre tout particulièrement.
Et j'ai découvert sa vie passionnante.
De ses débuts de caméraman à ses reportages dans ThalassaGeorges Pernoud nous fait découvrir les débuts de la télé en couleurs avant de nous parler de son attachement et de son émerveillement pour la mer.
Il nous fait découvrir les nombreuses personnalités qu'il a côtoyées (Eric Tabarly, Olivier de Kersauson, Erik Orsenna...).
Sans jugement il nous fait part des problématiques de la mer, de son admiration pour les navigateurs mais aussi des pêcheurs, de la pollution et du réchauffement climatique.
Grâce à Thalassa, il a fait connaître à plusieurs générations la mer belle mais redoutable.
Voici donc un grand homme qui s'est éteint et qui restera dans la mémoire de beaucoup d'entre nous.
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Quel plaisir de lire la vie de thalassa au travers de Georges pernoud. On y apprend des tas de choses et ses rencontres avec tous les hommes de la mer c'est purement sensationnel. Merci de nous avoir fait rêver ou pas (je pense entre autre au manque d'eau dans certains pays) sur les différents sujets de thalassa, ses belles rencontres. J'en garderai un très bon souvenir et le conseille fortement.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je me souviens des reportages sur les bateaux de milliardaires : il y a le bateau d’Atatürk, le MV Savarona, lancé en 1931, long de 136 mètres. Quel rêve ! Dix-sept suites de 45 m², une piscine, un hammam en marbre s’il vous plaît, un grand escalier garni d’or, une salle de cinéma… Le réservoir rempli contient 450 000 litres, ce qui me laisse songeur quand je pense à la consommation de ma Twingo… Vous pouvez louer le MV Savarona. Il vous en coûtera 385 000 euros la semaine, café compris.
Je reste évidemment fasciné par le yacht du russe Roman Abramovitch, le M/Y Eclipse, qui dispose d’une suite
de 465 m², d’un jardin privé, de deux salles de bain, d’un cinéma, d’une boîte de nuit, d’un restaurant, d’un aquarium géant, d’une galerie d’art, de deux piscines, et d’un port intérieur flottant capable d’accueillir trois vedettes. Quand on pense aux conditions de voyage d’autrefois… Mais, je dois dire, à la décharge de Magellan, que les habits d’époque étaient plus beaux.
J’admire également le Christina O, où, naguère, Onassis a vogué avec la Callas, puis avec Jackie Kennedy. Ancienne frégate de la marine canadienne, le bateau peut contenir cent invités, possède un décor en bois et une salle à manger en marbre. Plus étonnant : il y a, dans les salons, des cheminées (dont une en… lapis-lazuli!) avec feu de bois. Le prince Rainier et Grace Kelly ont séjourné là pour leur lune de miel, et Marilyn Monroe a été invitée en compagnie de son boyfriend du moment, Frank Sinatra. La cuisine, à l’époque, était livrée en caviar à chaque escale. Le champagne était de rigueur. Marilyn se baignait dans le Roederer…
Ca change de la popote du « 33 », quand je faisais le couscous de la main gauche tout en me retenant au placard de la main droite, et que chaque vague menaçait de renverser la gamelle...

En quarante ans de Thalassa, j’ai vu des coques de noix, des paquebots, des barcasses et des sabots, des frégates et des trapanelles. Les yachts de luxe sont un univers à part. Les riches, eux, ne sont pas, selon l’adage, des « pauvres avec de l’argent », non. Riche, c’est une race à part. Ainsi, j’ai vu Mona Ayoub, propriétaire du Phocéa – 72 mètres de long, 1000 m² de voilure – se faire déposer sur un îlot pour faire son jogging, puis être ramenée à bord par une vedette pour prendre sa douche avant que le bateau ne continue sa croisière… A contrario, j’ai vu un milliardaire français, le rabot à la main, réparer son yacht avec méticulosité, comme un simple matelot… J’ai vu un colosse russe piloter l’hélico de bord à Portofino pour prendre livraison de sa pizza favorite, et revenir sur son yacht dont chaque minute de fonctionnement coûte le prix du restaurant à pizza, voire de dix établissements du même type !
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Avec l’équipe de Thalassa, me voici en route vers le nord de la Russie, vers la steppe glaciale qui entoure Norilsk. Fondée sur décision de Staline en 1930 pour exploiter les mines de nickel avec l’aide (involontaire) des condamnés du goulag, la ville est ce qu’on appelait en URSS un combinat : il n’y a que des cheminées d’usine et des visages peu riants. Sur les photos, le paysage est lunaire, les constructions atroces, l’ambiance glaciale. Norilsk, dit-on, est la ville la plus polluée du monde. Il y a un grand théâtre d’art dramatique, qui est bien fréquenté. Normal, il y fait chaud.
De Norilsk à Doudinka, il y a 80 kilomètres.
On atterrit dans un dessin de Bilal. C’est la nuit, il y a quelques lampes à sodium dispersées de loin en loin, les tuyaux fuient partout en jets de fumée, il n’y a évidemment personne. Malgré tout, c’est beau. Je demande où se trouvent les toilettes. On me répond en russe, et, bien entendu, les indications sont mystérieuses pour moi. Mais je me débrouille, je vais dans la direction générale que le gars m’a indiquée, et je me retrouve dans une salle gigantesque où il n’y a rien. Rien d’autre qu’une longue tranchée, avec des clients accroupis qui font leurs ennuyeux côte à côte en bavardant !
Il y a des lieux où la civilisation s’arrête.

En camion, on se rend à Doudinka, à travers une toundra comme dans les romans russes : muette, figée, balayée par le vent.
Nous savons que le port est pris dans la glace une grande partie de l’année, mais reste ouvert grâce aux brise-glaces. Nous découvrons un décor extraordinaire. Je n’exagère pas : extraordinaire. Tout est dans l’obscurité, la nuit est quasiment sans fin, les corps sont enveloppés dans un halo de vapeur, les routes sont sous la neige, les gens glissent plutôt qu’ils ne marchent, et la ville entière semble irréelle, comme surgie d’un conte de fée communiste.
Nous découvrons la chaudière, gigantesque usine à chaleur qui alimente les foyers de 22000 habitants, et sans laquelle toute vie s’arrête instantanément. C’est un monstre dans lequel la température est colossale. Les tuyaux qui en sortent ne sont pas enterrés : le sol, constitué de permafrost, est trop dur. Les outils se cassent.
Depuis quatre ou cinq générations, les gens naissent, se marient, et meurent dans cet endroit qui ne semble pas appartenir à notre monde. C’est à la fois dantesque et fascinant.
J’y retournerai plusieurs fois.

Je découvre, d’abord, que le froid qui règne à Doudinka est supportable : c’est un froid sec. A -30°, la sensation est moins dure là-bas qu’à -10° à Paris. En revanche, le vent, lui, balaie tout, pénètre partout, cisaille les moindres surfaces de peau. Un seul remède : la vodka. 
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Quelques mois plus tard, nouvelle expédition. Cette fois-ci, vers le Nyiragongo, au Congo, près du lac Kivu. Ce volcan-là est nettement plus grand que le précédent (Erta Ale : Ethiopie) : le sommet est à 3470 mètres, le cratère fait 1,2 kilomètre de diamètre et c’est, de la bouche même de Tazieff, l’un des volcans les plus dangereux du monde. Raison de plus pour le regarder de près. Une autre expédition, américaine, nous croise : les porteurs ont des caisses de Coca-Cola. Pierre Bichet, le peintre, a apporté, lui, quelques bouteilles de bordeaux dans les caisses de matériel scientifique. Tête des américains quand ils nous voient avec notre vin, le soir, en train de trinquer !
(…)
Nous pénétrons dans le cratère du volcan. Il y a des marmites énormes, et nous avons avec nous une équipe d’alpinistes qui ont pour mission de nous repêcher en cas de danger. Le soir, avec cette lave bouillonnante, nous avons chaud devant. Mais dans le dos, l’appel d’air, puissant, est glacial. Moitié cuits, moitié gelés...
Un détail dépeint Tazieff : il a, par-devers lui, un petit carnet sur lequel il a noté les dates de naissance de tous les gens qui l’accompagnent. Et, dans les caisses de matériel, il a pris soin d’emporter une bouteille de champagne pour le seul anniversaire qui tombe en plein dans l’expédition : le mien.
J’ai sablé le champagne sur les crêtes du Nyiragongo. Je n’en suis pas peu fier. Nous sommes le
11 août 1972 , j’ai 25 ans.
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Les chiffres sont réellement alarmants : 90 % des déchets humains sont déversés dans la mer, sans autre forme de procès. Le Mahatma Gandhi avait raison, quand il déclarait que l’hygiène publique était plus importante que l’indépendance.
(...)
En Inde, sur 5200 villes, seules 230 ont un système d’égouts. Les eaux usées sont simplement rejetées dans les rivières, dans les fleuves, et tout aboutit à la mer.
Jamais je ne me baignerai dans le Gange.
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De Doudinka à Vladivostok, j’ai revu ma géographie personnelle.
Car, quand nous, Français, regardons une mappemonde, nous voyons Paris au centre et, à gauche et à droite, deux étendues bleues : le Pacifique. Quand on regarde une carte chinoise ou russe, la perspective est différente. Le Pacifique occupe tout. Et, au bout de cette étendue azur, il y a une petite tache, c’est l’Europe. Et dans la petite tache, il y a un petit point, la France.
Ca calme.
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