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4,39

sur 15098 notes
Commenter un livre qui a recueilli autant de louanges , a mérité une note moyenne de presque 4,5 de la part de plus de 550 ami(e)s babeliotes , voilà une mission bien délicate alors , pour faire " court " , je dirais que je n'avais pas lu un tel bouquin , ressenti autant d'émotions, tourné des pages sans savoir si accélérer ou ralentir , depuis ...oh oui , et même plus que ça...Je fais désormais partie de l'histoire de Violette , une femme tout simplement extraordinaire , un personnage dont l'histoire va nous "éclabousser d'étoiles scintillantes " du début du roman jusqu'à la fin , un personnage en habit d'hiver ou d'été , mais un personnage en " habit de lumière " , toujours....
Violette , un prénom qui lui échoit , par hasard , au début de sa vie , un prénom pour la vie , et quelle vie ! Quelles vies !!
Alors , oui , il y a Violette et tous ces petits satellites qui gravitent autour d'elle avec leurs propres histoires , leurs secrets , leurs défauts , leurs interrogations , leurs forces et leurs faiblesses et chaque intrusion de notre part dans le plus profond d'eux-mêmes est un véritable feu d'artifice de sentiments. Ces personnages, ce sont Léonine et son père Philippe , Nono, , Sasha , Irène et Gabriel , Eliane , Julien , Nathan, Gaston , Elvis......Ils vont révéler bien des choses , des petites choses , " les choses de la vie " , tout simplement , des choses si bien décrites qu'on a l'impression de les avoir vécues soi- même. Franchement , Valérie Perrin n'écrit pas des mots ou des phrases , elle écrit , et d'une façon extraordinaire , des émotions...Avec elle , on ne lit pas , on vit , on vibre , on ne sait plus si rire ou pleurer , on se laisse faire car , vraiment , notre guide qui n'a pas d'égal, nous mène où elle veut , par le bout du nez. Ajoutez toutes ces phrases si belles au début de chaque chapitre , ces références musicales , cette utilisation merveilleuse du " simple et beau" .... Ce roman , beaucoup d'entre vous l'ont fort justement écrit, est en moi pour toujours et il est même possible que , chose que je ne fais jamais , je le relise ....
Et surtout , surtout , qu'on ne me dise pas qu'il s'agit d'un " feel - good" , comme on dit aujourd'hui .Ce serait une grande injustice , une injure au contenu travaillé, recherché , esthétique de cet ouvrage . Et puis , entre nous , quand on est babeliote , amoureux des livres et de la langue française, " feel-good" , ça existe Ça ?
A tous ceux qui l'ont lu , cela va être difficile de passer à "autre chose", à ceux qui vont le lire : VEINARDS !!!!!!, et à ceux qui hésitent, ben , " c'est vous qui voyez " , mais , bon.....On pourrait demander un remboursement par la sécurité sociale mais , pour aller chez Violette , ce serait plutot " Convention Obsèques " , alors moi je vous le dis , ne demandez rien ,on a le temps , la vie est belle , c'est écrit....
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Cet après-midi, je suis allé rentre visite à Violette. Mais si Violette Toussaint, la gardienne du cimetière de Brancion-En-Chalon, en Bourgogne.

Je vous vois déjà vous dire que ce n'est pas bien gai mais ça, c'est parce que vous ne connaissez pas Violette.

Violette, c'est de la poésie, c'est la vie qui chante très fort au beau milieu des morts.

Violette, c'est la beauté des gens simples. La volonté farouche de rester debout lorsque la vie se plait à vous balancer des vacheries au visage.

Violette, c'est une belle personne. Tellement belle qu'elle m'a ému aux larmes. M'a fait sourire de bon coeur. M'a offert une vraie belle tranche d'humanité.

Assis dans sa petite cuisine, là, j'ai passé quelques heures hors du temps, à l'écouter se raconter.

J'ai passé un sacré bon moment avec elle. J'ai tellement eu de peine de devoir la quitter que je me suis dit que ce serait bien que quelqu'un écrive un livre sur son histoire.

Quelqu'un qui trouverait les mots pour rendre palpable cette force de vie. Cette beauté de l'âme.

Je vais en toucher deux mots à Valérie Perrin … Je ne vois qu'elle pour être à la hauteur de Violette.

Je suis sûr qu'elle écrira un livre plein de poésie, d'humanité et d'espoir en racontant la vie de ma chère Violette … Un livre capable de raconter l'impalpable, l'émotion vraie des gens de tous les jours. Un livre qui rendrait meilleur rien qu'en le lisant. Un livre qu'on ne quittera qu'à regret et que l'on gardera bien au chaud dans sa bibliothèque pour le relire à l'occasion et retrouver des personnages amis.

Un livre tellement bien écrit que le lecteur oubliera que ce n'est pas la réalité, il croira que Violette existe. Dans la vraie vie.

Un livre inoubliable, j'en suis certain, et qui rejoindra mes plus belles lectures de cette année 2018. Grâce auquel nous n'oublierons jamais de changer l'eau des fleurs

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Changer l'eau des fleurs - Valérie Perrin - Éditions le livre de Poche - Lu en mai 2020 (confinement covid-19)

Bon, 651 critiques, que voulez-vous que j'ajoute encore après que tout ait été dit.
Je ne ferai donc pas de critique , mais juste donner mon ressenti.

J'ai aimé, j'ai beaucoup aimé.

A coup sûr, si j'avais connu Violette elle serait devenue mon amie.

Petite fille née sous X, sa vie commence bien tristement.

Mais elle ne se laisse pas abattre Violette, elle deviendra garde-barrière et puis garde-cimetière. Elle aura une fille, son cadeau du ciel, Léonine, avec PhilippeToussaint, son mari, pas vraiment un bon à rien, mais presque, il laisse tout sur le dos de sa femme et se contente de courir jupons, de jouer avec sa console de jeux et faire de la moto.
Violette va ainsi croiser des personnes de coeur en étant gardienne de cimetière, Sasha l'ancien gardien qui est un peu son ange gardien , Nono, Elvis, Gaspard, la joyeuse équipe des fossoyeurs, le jeune prêtre, les frères Luccini croque-morts, , Irène, Julien, Célia rencontrée losrqu'elle était garde-barrière, Stéphanie la petite caissière du super-marché,
des personnes qui seront en quelque sorte la famille qu'elle n'a jamais eue.
J'ai découvert un roman qui m'a fait beaucoup de bien, la vie de Violette est pleine de petites choses qui remplissent son quotidien, elle lit et relit pendant des années L'oeuvre de Dieu, la part du Diable, elle tient un journal de tous les enterrements, les dates, nom de la personne décédée, le nombre de personnes présentes, les discours, les chants, la musique. Elle entretient aussi un jardin et un potager. Elle reçoit et écoute les familles, elle change l'eau des fleurs. Et s'occupe de sa petite Léonine, jusqu'au jour où...

Entre événements drôles qui se passent parfois la nuit dans le cimetière, les enterrements, le drame de sa vie, son mari absent, Violette continue,là ou d'autres auraient depuis longtemps baissé les bras.

La fin du livre est étonnante, je ne m'y attendais pas du tout.

L'émotion est bien présente, la douceur de Violette, Léonine, l'indifférence de son mari, la méchanceté de ses beaux-parents, la gentilesse de ses amis, tout est décrit avec beaucoup de sensibilité.
Chaque chapitre est précédé d'une citation qui prête à réflexion.

Ne croyez pas que l'on s'ennuie dans cette histoire, la plume de Valérie Perrin est tout simplement magique. Je vais me procurer son premier livre que je n'ai pas lu, Les oubliés du dimanche.
A tout bientôt les babélionautes, continuez à prendre soin de vous.
Et lisez Changer l'eau des fleurs !

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Au regard du nombre de critiques concernant ce livre, je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'en rappeler le résumé. Je tiens à dire à tous les lecteurs qui ont aimé ce roman, que leur avis, je le respecte, mais que moi, je me suis vraiment, mais vraiment ennuyée.
Non seulememt je n'ai pas trouvé l'intrigue très captivante, mais Valérie Perrin ne m'aura épargné ni longueurs, ni répétitions . Enfin... j'ai tenu bon. Quant à la fameuse enquête, qui elle non plus n'en finissait pas, elle m'a paru bien ennuyeuse également. Tant la manière dont elle fut menée que la ... oh combien "surprenante issue" !!!
Messieurs, ouvrez grand vos oreilles et surtout, prenez garde à vous, car nous les femmes...
Alors. Bien que n'étant pas féministe mais juste pour l'égalité des sexes, ce qui, selon moi, n'est pas du tout la même chose, il est une chose qui m'a tout de même sauté aux yeux.
Dans cet ouvrage on retrouve Violette , la Victime de la vie, la Sainte que j'aurais presqu'envie de béatifer si j'étais le pape François, et une certaine Célia qui, heureusement, "sauve un peu les meubles." Ce qui suit n'est pas triste !... Alors il y a Chantal, garce comme pas deux, et bien sûr, belle-mère haineuse, celà va de soi !... Il y a une écervelée, qui elle, plaque époux et enfant en bas âge, quelques heures et voire même quelques jours, pour s'enivrer d'alcool et d'amour avec son "fol amour". Un peu improbable quand-même, même au 21e siècle ! La raison pour laquelle cette charmante épouse et l'amoureux transi ne concrétisent pas cet amour me parait bien légère, mais bon. Il fallait bien en trouver une ! Encore une qui entre en scène ; une aristocrate si je ne me trompe. Elle aussi trompe son compagnon, vous l'aurez déjà deviné ! Qui plus est, avec un rustre qui la traite comme une moins que rien. Je cite : "Il m'a retournée. Sans me regarder. Il a baissé ma culotte, il a écarté mes cuisses. Pas de caresses. Pas de mots du tout. Il m'a baisé par derrière sans me regarder, me faisant pousser des cris de truie qu'on égorge". Mon Dieu que c'est charmant ! Alors attention à vous messieurs, si nous ne sommes pas des saintes, nous sommes des salopes . (Pardonnez-moi l'expression) ! Car il y a encore une infidèle dans l'affaire, mais passons. Ce n'était plus très surprenant, la rengaine quoi...
Voilà un livre qui se veut plein de bons sentiments, à telle enseigne que l'auteure fait même un clin d'oeil à la pratique de l'homosexualité. Cet homme, homosexuel, est tout à fait charmant. Délicat et d'une grande générosité de coeur, il est l'ami que nous aimerions tous avoir. le problème avec Valérie Perrin, c'est que les homosexuels ne font pas l'amour,...ils baisent. "J'avais un plan baise avec un collègue de travail". Voilà les propos qu'elle prête à cet homme que jusque là elle m'avait présenté comme étant si raffiné. Alors concernant ce sujet, il faudrait avant de l'aborder dans un roman, que l'auteure soit en accord avec eļle-même. On donne une bonne image ou une mauvaise, mais les deux en même temps, désolée mais pour moi ça ne tient pas debout.
Je dirai pour terminer que je suis plus légère de 23 euros 50, lourde de 554 pages d'ennui , mais il est une chose très certaine, c'est que Valérie Perrin ne my reprendra plus !!!!

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Violette Trenet, enfant née sous X et baptisée si joliment par l'infirmière qui lui donnait ses premiers soins.
Jamais, elle ne sera adoptée. A 18 ans, c'est la débrouille.
Elle rencontre Philippe Toussaint qui deviendra son compagnon et mari. Avec lui, elle aura une petite fille, Léonine, son trésor.
D'abord garde-barrière, Violette deviendra gardienne de cimetière et nous commencerons avec elle une merveilleuse suite de rencontres avec les vivants venus se recueillir, les morts , les légendes nées de morts anciennes ou moins anciennes.
Violette, après de grandes souffrances, sera enfin respectée dans sa vie de gardienne de cimetière entourée de ses amis les fossoyeurs ou entrepreneurs de pompes funèbres.
Après "Les oubliés du dimanche", Valérie Perrin nous livre un roman magnifique avec Violette, une femme très courageuse, tournée vers la vie envers et contre tout.
L'auteure va à la rencontre de nombreux personnages et nous fait comprendre leur fonctionnement comme Philippe Toussaint, le mari qu'on aurait d'abord envie de traiter de salaud ou Sasha, l'ancien gardien du cimetière qui ressent tellement d'empathie pour Violette et pour cause...
Un livre qui comprend de nombreux passages poétiques comme les titres de chapitres.
Je n'oublierai pas le personnage de Violette de sitôt.

Challenge pavés 2018
Challenge plumes féminines.
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Ce livre, bon sang ce livre
On ne peut pas ne pas s'attacher à Violette, la garde barrière devenue garde cimetière, on ne peut pas.
On se déplace sur la marelle de la vie en sautant à cloche pied sur les cases rires puis les cases larmes jusqu'au « ciel » percuté à pieds joints dans une explosion d'émotions fortes et disparates.
Cabossée par l'existence, Violette est la mère aimante d'une petite fille et l'épouse d'un bellâtre insaisissable et volatil devenu indifférent qui l'abandonne définitivement à un moment crucial.
C'est suite aux dernières volontés d'une défunte désirant être enterrée près d'un homme inconnu de son entourage que sa vie prend une nouvelle tournure.
On va suivre son destin au milieu de ses animaux et ses amis : Sacha son prédécesseur devenu père de substitution, le curé, les fossoyeurs toute une communauté de personnes authentiques qui se réfugient souvent dans son cocon protecteur et chaleureux.
Procurant autant d'attention aux morts qu'aux vivants c'est au gré des rencontres (plusieurs destins s'entrecroisent et s'entrechoquent) de découvertes en rebondissements, et au fil d'une enquête captivante qu'on démêle peu à peu les noeuds secrets qui l'asphyxient.
Elle transforme cet endroit mortifère en lieu animé car tout le monde vit dans son cimetière, surtout les morts.
Ses fleurs et son potager deviennent refuge, le jardinage une aide psychologique.
La plume de Valerie Perrin est sensible et poétique, l'humour subtil mais il y a surtout un ton, cette voix simple mais si singulière qui nous touche profondément un je ne sais quoi qui fait l'humanité et la profondeur de ce roman. La force de la vie côtoie celle de la mort et le souvenir, frontière entre ces deux mondes, les lie solidement.
Alors on a envie comme Violette de donner,d'être attentif, d'aimer, de le dire, d'arracher le lierre qui étouffe les arbres , de revoir nos disparus, pardonner, se tenir la main, aller à l'essentiel, malaxer la terre, caresser les fleurs, parfumer les chagrins à la rose, materner, vivre et dans un geste ultime de reconstruction et d'espoir... changer l'eau des fleurs.


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Si vous saviez tous ces mots, toutes ces sensations, toutes ces couleurs qui me viennent à l'esprit pour évoquer ce merveilleux roman.
Si je ne devais en retenir que trois, ce serait la tendresse, la douceur de la soie, et le bleu pâle du ciel.
C'est vous dire, durant cette trop brève lecture, à quel point ce livre m'a ensoleillé, m'a apaisé ; à quel point il m'a éloigné de tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à quelque-chose de dur, de coupant, de sournois, de brutal.
N'allez surtout pas croire que ce livre est “fleur bleue”, que l'on nage à chaque page dans la félicité, le bonheur et les bons sentiments trop facilement distribués.
Bien au contraire ! car toutes ces vies qui se rencontrent, s'enlacent, se séparent, se retrouvent, sont brisées. Il faut les voir tâtonner, hésiter, perdre pied, et chercher désespérément un “Ailleurs” qui toujours se perd dans l'horizon lointain.
Je me suis senti vraiment bien aux côtés de Violette, dons son monde construit avec tant de patience et de bonté. Je me suis vu à plusieurs reprises assis dans sa cuisine en compagnie de Nono, d'Elvis, et du père Cédric, en train de boire une tasse de thé et surveiller du coin de l'oeil Gaston pour qu'il ne casse pas quelque chose.
J'ai caressé tous ses chats, et arpenté avec eux les allées de son beau potager, sans rien oser toucher, car je n'ai pas la main verte.
J'étais avec Julien, le visiteur du soir, j'étais avec Sasha, l'homme qui parle aux plantes, pour essayer d'écarter toutes ces ombres autour de Violette, de lui faire retrouver le monde des vivants, de redonner des racines à sa vie.
J'ai tenu la main de Léo, la petite magicienne qui faisait tout disparaître, sauf le bordel dans sa chambre.
J'ai accompagné Philippe, salaud pathétique, gueule d'ange, dans sa recherche désespérée et chaotique de la vérité. Une manière pour lui de se racheter de toutes ses saloperies, de tous ses abandons.
La flamboyance, la force de l'amour entre Gabriel et Irène m'ont littéralement transporté.
Je me suis parfois un peu retrouvé dans les histoires que les visiteurs du cimetière venaient déballer à Violette.
Je me suis senti au chaud dans ce livre qui n'est pourtant pas de tout repos, et c'est avec une grande tristesse et beaucoup de mélancolie que je l'ai fermé pour la dernière fois.



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Comme l'exprime fort justement la narratrice principale de ce roman : "Je referme le journal d'Irène le coeur lourd. Comme on referme un roman dont on est tombé amoureux. Un roman ami dont on a du mal à se séparer, parce qu'on veut qu'il reste près de soi, à portée de main. "(p. 534)...
Je finis à regret ce livre, qui m'a émue à bien des égards !...


Un grand coup de coeur...qui va si bien avec l'arrivée du Printemps et des beaux jours, retrouvant toutes les belles couleurs et odeurs... qui les caractérisent !
Valérie Perrin a la plume fluide, poétique, rythmée... avec le don de la poésie, de la musique, mais aussi du suspens, avec moult histoires de vies, entre les vivants et les morts !...

Pourtant le sujet de prime abord... pourrait paraître morbide, sinistre !! Eh bien non, ce sont des pépites de vie, de tendresse et d'empathie... envers l'existence et nous autres, pauvres humains, si imparfaits !

J'avais lu avec étonnement et émotion "Les oubliés du Dimanche" qu'il me faudra relire d'ailleurs, pour me remettre dans l'atmosphère et l'univers de cette auteure...Nous retrouvons, traités d'une autre manière, des thèmes chers à cette écrivaine, tels la mort, le vieillissement des êtres aimés, la solitude, la mémoire, le temps qui passe, les reconstructions et renaissances multiples, après des drames, etc.
Et là, en plus les"lieux et rites du Souvenir"... la destinée malmenée mais si attachante de notre gardienne de cimetière, Violette...enfant née sous X, passée de famille en famille d'accueil, tristement mariée, transfigurée par la naissance de sa petite fille, Léonine...Sa petite fille adorée qui va lui faire oublier sa propre enfance saccagée, d'enfant invisible !...A qui elle va donner tout son amour, l'Amour qu'elle n'a pas eu la chance de recevoir dans "son jeune berceau" !!
Mais le drame, le chagrin fulgurant frappera à nouveau...

Juste quelque peu affligée par la couverture "trop mièvre" qui ne va pas avec le contenu de ce roman.....
mais le quatrième de couverture, et surtout ce personnage féminin central ont réussi à me "faire de l'oeil", entre son fort sympathique prénom
[ Violette] et le métier insolite, qu'elle exerce: "garde-cimetière"... Violette, cette "fée du quotidien" qui croit obstinément à l'amitié, à la tendresse, à un monde plein de poésie, de couleurs, de jardins odorants, de joyeux déjeuners avec les amis fossoyeurs, et autres...dans la simplicité et la saveur magique du présent...

"Je parle toute seule. Je parle aux morts, aux chats, aux lézards, aux fleurs, à Dieu ( pas toujours gentiment). Je me parle. Je m'interroge. Je m'interpelle. Je me donne du courage. (...)
A Brancion-en-Chalon, il y a des gens qui ne m'aiment pas, se méfient ou qui ont peur de moi. Peut-être parce que je semble porter le deuil en permanence. S'ils savaient qu'en dessous il y a l'été, ils me feraient peut-être brûler sur un bûcher. Tous les métiers qui touchent à la mort ont l'air suspects. (p. 84)"


"Cet homme m'a semblé tout droit sorti d'un roman ou d'un asile. Ce qui revient au même. Que faisait-il dans un cimetière ?
Je ne savais même pas que le métier de gardien de cimetière. Pour moi, le commerce de la mort se résumait à être croque-mort, à avoir le teint cireux et des habits noirs avec un corbeau posé sur l'épaule quand ce n'était pas un cercueil " (p. 253)

Des personnages souvent cabossés par l'existence...mais le soleil, un sourire, un instant de présence bienveillante, animale ou humaine, et le ciel s'éclaircit.....Une ode épatante à la Vie et aux belles rencontres.... des multiples détails touchants , parfois des plus insolites... sur nos rites, nos usages pour rendre hommage à "nos disparus"...!

"J'adore rire de la mort, me moquer d'elle. C'est ma façon de l'écraser. Comme ça, elle fait moins son importante.
En me jouant d'elle, je laisse la vie prendre le dessus, prendre le pouvoir." (p. 65)

Des personnages attachants, contrastés...même le mari de Violette, Philippe Toussaint, des plus antipathiques, au début de cette histoire... se révèle au fur et à mesure...du récit, des rebondissements des événements un être enfermé dans ses démons et ses incapacités "à dire" les choses et les sentiments...mais que l'on finit par mieux comprendre !

Les remerciements abondants formulés à la fin, par Valérie Perrin sont à l'image de ce livre très attachant, j'en transcris un passage : " Merci à Norbert Jolivet qui existe dans la vraie vie, dont je n'ai changé ni le prénom ni le nom parce qu'on ne change rien chez cet homme-là, fossoyeur de la ville de Geugnon pendant trente ans.
Grâce à l'écriture de ce roman, cet inventeur de la joie et de la bienveillance est devenu mon ami. J'espère boire des cafés et des blancs-cassis avec toi pour l'éternité"....

Un très chaleureux moment de lecture...que j'ai quelque mal à quitter !!

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♫Prends un train vers la côte
Sur le ferry-boat, assieds-toi
Cours derrière l'autocar
Et dans la nuit noire, pense à ça
La vie devant soi
Devant soi
Parle avec un visage
Au cinquième étage, écoute-la
Sens comme tu es vivant
Comme les autres avant
Avant toi
La vie devant soi
Devant toi♫
Vincent Delerm- 2016 -

Ultime geste de la garde-barrière
Puisque tu pars, ne te retourne pas
garde les distances, protège tes arrières
La vie devant soi, pourquoi j'ai chanté ça !?
à bout en train, te voilà garde-cimetière...

La mort de l'autre ralentit les gestes
de celui ou celle qui reste ...p 387

Plus malheureuse que ses pierres
L'eau continue de couler sous les ponts
C'était un petit jardin qui sentait bon...
Un jardin extraordinaire
Je reconnais toutes tes chansons

Monoxyde, "L'anomalie" s'est produite
VIØLETTE , symbole en semble vide
Il faut changer l' "O"des Fleurs
Mille Pensées, à toi la meilleure...
🌺🌺🌺🌺🌺







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Une énorme roman.

On vit les aventures de Violette avec attention et passion.
Les personnages sont tellement bien travaillés et ambivalents.
A travers le scénario on se rend vite compte que tout n'est pas tout blanc, ni tout noir.

J'ai tellement trouvé que tout était maitrisé.
Les situations, les deux travails successifs de Violette. Tout a absolument sont importance.
Cette femme, haute en couleur, qui travaille dans un cimetière. L'opposition entre la noirceur des tombes ( je parle bien de cimetières français qui sont pour moi tellement sombres par rapport à certains autres que j'ai pu visiter a l'étranger... Ou parfois ils deviennent de vrais parcs. Ou l'on a envie de se promener.. et où règne la sérénité)... de l'opposition entre la noirceur des tombes et la maison colorée et le jardin plein de vie de Violette.
Mais les autres personnages sont également extrêmement bien campés.

Une auteure absolument sans concessions, qui fait vivre ses personnages, comme nous dans la vraie vie, avec nos bonheurs et nos joies mais également avec les ennuis et les peines du quotidien.

J'ai également été très touchée par l'écriture de Valérie Perrin, qui est elle aussi, pleine de couleurs et de poésie.

Un beau moment de lecture et une énorme leçon de vie.
J'ai clairement adoré !!
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