C'est toujours sympathique d'arriver en fin de course pour un livre qui a raflé rapidement un grand nombre de lecteurs.
Moi, j'ai pris mon temps.
Valérie Perrin, j'en ai lu ses deux premiers opus, et
Les oubliés du Dimanche a eu ma petite, légère préférence.
Trois, pour le lire, j'ai attendu que le calme retombe, sans avoir rien su des critiques, chroniques et autres tiques des lecteurs et experts.
Donc, nous y voilà.
Le roman démarre en grande vitesse, irrésistible envie de le dévorer. le style n'est évidemment pas étranger à cet irrépressible besoin de tourner page après page. La construction est elle aussi imparable, très habile, le retour entre le passé qui avance d'année en année, et le présent qui avance de jour en jour. J'ai déjà lu cela quelque part.
Et les
trois personnages, ADORABLES. Les deux garçons et la fille, un peu garçon manqué, chacun de nous lecteur pourra s'identifier à l'un ou l'une d'entre eux. Car il y a aussi des filles, très filles. Enfin, un mélodrame parfait. du sentiment, de l'émotion, je ne me moque pas, à plusieurs reprises, l'émotion a été très forte, c'est comme dans Autant en emporte le vent, tu détestes les personnages, mais mis dans leur contexte, et tout bien écrit comme il faut pour faire de l'émotion, et hop, les larmes coulent avant que tu aies eu le temps de tourner la page.
Bref, tout y est, tous les ingrédients. ET l'écriture est bien adaptée.
Et c'est bien ce qui m'a ennuyée.
Ben oui :
- j'ai ressenti une lassitude quant aux formulations, elliptiques, juxtaposées, répétitives. Une, ca va, deux, bon OK, mais, après, merci de me donner l'objectif, à part celui de raser le lecteur...
- les personnages, oh la plupart sont sympathiques, on a envie de les prendre avec nous. Mais, les autres sont tellement antipathiques. Ce manichéisme, je l'ai trouvé un peu facile.
- Enfin, le personnage d'Adrien, je n'en dirai pas plus par respect des nouveaux lecteurs, mais enfin, là pour le respect du lecteur, c'était tellement énorme et évident...
- Et puis, quelques petites déceptions. Là je m'adresse à l'auteur : dans Changer l'eau de fleurs, elle fait disparaitre le mari de Violette dans un accident de moto (accident ou suicide ?) et là, bim, elle recommence, elle nous fait disparaitre le mari de Nina, dans un accident de la route, suicide ou accident ?
Par contre, je veux terminer par des bonnes notes, merci, grand merci, des millions de merci à Madame
Valérie Perrin, d'avoir parler des refuges pour animaux.