D’escale en escale
TU MARCHES
Tu marches
D’un bout à l’autre du monde
Ton pas
Martèle ton désir
Tes mains
Tes yeux
Voyagent d’escale en escale
À la recherche du souffle
Tu le devines certains soirs
En ses pépites d’or
Chaque fois que tu t’assois
Dans la profondeur du silence
En chemin
Étincelles du vent parmi les feuilles
Le passé déjà
Se laisse convaincre
Par les caresses du lendemain
Lorsque les mots se détournent d'eux-mêmes
Ils véhiculent pour nous
Le silence dont ils naissent
poème reproduit sur l'un des pochoirs de son frère Jef Aérosol