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Critique de babel95


En ce jour d'été de l'année 1887, une vieille dame promène tranquillement son chien près du cimetière St Mary de Bloomsbury... Un chien qui lui échappe brusquement, entre dans le cimetière où il déniche une proie macabre dans des buissons : un torse humain, enveloppé dans du papier. C'est l'Inspecteur Thomas Pitt, appelé sur place, qui va enquêter.

A Cardington Crescent, Eustace March, veuf et sa mère, l'aïeule Lavinia March, savent recevoir : il est vrai qu'ils aimeraient bien que Tessie - la dernière des dix filles d'Eustace et de sa femme, Olivia - se décide à épouser Jack Radley. le jeune homme fait partie des invités de marque qui se retrouvent dans leur belle propriété : il y a là cousins : Lord George et Lady Emily Ashley, la grand-mère de Tessie, Lady Vespasia Cumming-Gould, et pour finir William, le fils d'Eustace, et sa femme Sybilla. Lady Ashley est désespérée de constater que son mari, George, ne cache plus l'amour qu'il porte à Sybilla, jeune femme flamboyante et bien seule. le couple ne se cache même plus. Emily se venge en flirtant avec Jack Radley. Au matin, George est retrouvé mort, empoisonné. Qui aurait pu commettre le crime ? Seule, sa veuve aurait eu intérêt à sa disparition. Alors que tout accuse Emily, Charlotte Pitt, sa soeur aînée, vient la rejoindre au plus vite.

Meurtres à Cardington Crescent nous permet de retrouver le duo formé par Charlotte et Thomas Pitt. Un meurtre a été commis sur un lord au sein d'une famille de la haute bourgeoisie. Tout doit être mis en oeuvre pour retrouver au plus vite le coupable - quitte à désigner sa veuve, pour éviter tout scandale. Charlotte et Emily mèneront une enquête des plus discrètes, au sein de la famille, alors que l'inspecteur Thomas Pitt, secondé par l'agent Stripe, commence à interroger la maisonnée de façon tout à fait officielle.

Je retrouve toujours avec plaisir des enquêtes qui se déroulent au 19ème siècle, en Angleterre. Anne Perry sait reconstituer une époque dans ses moindres détails. Chacune de ses enquêtes s'attache à dépeindre une faille de la société victorienne.
Dans Meurtres à Cardington Crescent, Eustace March représente le patriarche imbu de sa personne, misogyne, père de dix filles et d'un fils. Sa femme est morte après avoir porté onze enfants en quinze ans ; il n'a de cesse de reprocher à son fils et à sa belle fille de ne pas avoir d'enfants.
Les enfants... En 1887 ils sont très nombreux à Londres, les familles ayant couramment dix enfants. Mais les plus pauvres doivent se prendre en charge très tôt, les plus aisés ne vivent pas avec leurs parents, confiés à des domestiques dès leur naissance. Dans Meurtres à Cardington Crescent, Anne Perry jette un regard plein de pitié sur ces enfants, maltraités ou négligés, et dépeint de manière tragique l'entêtement cruel de certains hommes pour qui les enfants sont avant tout un signe de richesse sociale.

Avec beaucoup d'habileté, Charlotte et Thomas trouveront le lien entre les deux enquêtes.

Un très beau moment de lecture.

Qui me permet de conclure sur une note plus personnelle.
Le 5 février 2014 je me suis inscrite sur Babelio - c'est ma collègue Stéphanie qui m'a convaincue, et elle a eu raison ! Nous avions commencé par des quiz.

10 ans déjà !
Et ma première critique, un texte d'Annie Ernaux : Regarde les lumières mon amour (sur un supermarché de Cergy, Val d'Oise), qui m'a permis de faire la connaissance d'une première babeliote, Séverine !

En dix ans, que de critiques/citations parcourues sur le site ! Que de belles lectures et d'émotions partagées ! de belles rencontres auteurs/autrices !
Merci à vous toutes et tous dont je connais le pseudo, que je retrouve quasi quotidiennement sur le site ! Merci à celles et ceux dont je connais le visage, avec qui j'ai eu des conversations passionnantes dans la vraie vie, vous vous reconnaîtrez sans peine.
Merci à toute l'équipe Babelio ! Je n'oublierai jamais certaines rencontres avec des autrices et des auteurs, comme celle d'Eleanor Catton à l'ambassade de Nouvelle-Zélande ! La dernière rencontre avant le confinement fut triste.... et la première après le déconfinement redonnait un peu d'espoir.

Je vous souhaite de découvrir encore et encore de beaux textes et de continuer à les partager.
Avec mes amitiés
Babel95 (Claude)



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