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Critique de Henri-l-oiseleur
Le titre de l'album, qui reprend celui d'un traité de Sénèque sur la mort, est assez paradoxal, puisque le scénario est consacré aux perspectives de survie de divers groupes de rescapés de la catastrophe. En particulier, l'idée des porteurs sains, mordus par des zombies mais non transformés, les projets de survie insulaire de la colonie de Seattle, ou encore les trouvailles d'un savant qui cherche le moyen de repousser les zombies. En somme, tout ce volume est dominé par l'espoir, ce qui l'éloigne encore plus de l'ambiance de sombre tragédie des Walking Dead, tant sous leur forme graphique que filmique. Mais l'espoir est aussi une torture, et la mort est d'autant plus amère que l'on croyait l'avoir repoussée. Il y a de beaux dessins, de belles scènes, des morts-vivants intelligents, rapides et féroces qui dynamisent l'histoire, de beaux contrastes de couleur entre les dominantes bleues et sépia qui n'alternent plus mécaniquement, mais contribuent à l'ambiance générale. Un reproche toutefois : l'absence de transition d'un groupe à un autre, d'une histoire à une autre. Ce passage brutal d'un rameau à un autre dans la narration ne me semble rien ajouter d'intéressant à ce bel ensemble.
