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Citations sur Les lames du Cardinal, tome 2 : L'alchimiste des Ombres (29)

— Trop tard, lui dit-elle d’une voix douce qu’il entend pourtant parfaitement.
Un grondement sourd s’élève. Les dalles de la grande salle commencent à trembler.
Reynault a compris.
— RETRAITE ! ordonne-t-il. RETRAITE ! RETRAITE !
Emportant les blessés et ferraillant contre les mercenaires qui les repoussent, Reynault et son groupe se replient en hâte à l’extérieur. La bâtisse vibre de plus belle, comme secouée par un tremblement de terre. Ses fondations souffrent. Ses tuiles dégringolent. Ses pierres se délogent.
Et soudain un pan de la façade s’effondre.
— Seigneur Dieu, ayez pitié ! murmure la religieuse.
Autour d’elle, gardes et mercenaires mêlés, tous restent muets d’effroi.
Dans un nuage de plâtre et une cascade de gravats, un grand dragon noir vient de sortir du manoir. Immense, il se dresse et déploie ses ailes de cuir en rugissant. Un déferlement de puissance balaie alors la cour. C’est comme une onde qui remue la terre, couche tous les hommes et fait fuir les chevaux.
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Richelieu regarda la lettre qui lui était tendue mais, à cet instant, le carrosse qui n’allait déjà pas bien vite dans la rue Saint-Honoré s’arrêta tout à fait. Rochefort porta la main à sa rapière. Intrigué, le Cardinal souleva le rideau de sa portière et appela :
— Capitaine !
Le jeune capitaine de La Houdinière approcha à cheval.
— Monseigneur ?
— Pourquoi ne roule-t-on pas ?
— Une tarasque, monseigneur.
Les tarasques étaient d’énormes reptiles à carapace. Elles avaient trois paires de très courtes pattes. Lourdes et lentes, elles étaient d’une force colossale et pouvaient aisément renverser un mur par inadvertance ou passer au travers d’une maison d’un même pas égal. Aussi stupides que placides, elles faisaient d’excellentes bêtes de trait. Elles étaient également volontiers asservies à des machineries de levage sur les chantiers.
Des chantiers qui ne manquaient pas dans le quartier du Palais-Cardinal.
— Faites au mieux, dit Richelieu avant de laisser retomber le rideau. Mais sans se faire d’illusion :
le temps qu’une tarasque prenait pour traverser une rue était le temps qu’une tarasque prenait pour traverser une rue, et l’on n’y pouvait pas grand-chose.
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Au loin une vyverne hurla. Peut-être une vyverne sauvage , comme il n'en existait plus guère en France , si ce n'est dans les régions reculées du royaume.
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(Marciac et Agnès se sont isolés pour échanger des informations: Marciac parle en premier)
[...]
- Dis...
- Oui?
- On nous a vu nous isoler.
- Et alors?
- Nous devrions peut-être nous embrasser. Afin de préserver les apparences, bien sûr.
- Je pourrais aussi te gifler et partir en me rajustant. Afin de préserver les apparences, bien sûr.
Souriant en coin, Agnès prit l'escalier aussi rapidement que sa robe et les convenances le lui permettaient.
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[...] le capitaine des lames annonça:
- j'ai à faire. A demain
Les deux autres se regardèrent avec étonnement.
Que La Fargue laisse le Gascon en plan n'avait rien d'exceptionnel. Mais qu'il se sépare d'Amadès...
- Capitaine, tenta Marciac, au nom du maître d'armes espagnol. Vous êtes bien sûr que...
- A demain
Et le vieux gentilhomme s'éloigna seul.
- Suivons-le, dit le Gascon après un moment.
- Non.
- Mais c'est pour sa sûreté !
- Non, répéta un Alamadès impassible.
- Eh bien reste. Mais moi...
- Non.
- D'où vient que tu me commandes?
Pour toute réponse, l'Espagnol tira son épée.
- Tu plaisantes.
- Non.
Marciac fit un pas en arrière et recula les épaules avec cet air de surprise qu'affiche une crapule dont on met en doute l'honnêteté. Il lui vint à l'idée que La Fargue ne les avait pas laissés ensemble pour être seul, mais pour qu'Almadès le surveille, lui, Marciac.
- Me passerais-tu vraiment ton épée à travers du corps?
- Oui.
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Merde-merde-merde-merde-merde-merde-merde...Puis vint le vide.
-MEEEEEEEEEEERDE!
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Il roule sur le flanc et, appuyé sur un coude, tend la main vers un coffret dissimulé, près de ses bottes, sous un vieux linge. Il ouvre le coffret, dans lequel se trouvent quatre grosses flasques en verre et métal tenues par des lanières de cuir. La première est vide. Les trois autres – dont l’une est à peine entamée – contiennent la précieuse liqueur de jusquiame, un liquide épais ressemblant à de l’or liquide.
Comme toujours, la première gorgée est un délice.
L’Alchimiste se laisse retomber sur le dos, un petit sourire aux lèvres. Les yeux clos, il apprécie ce moment autant que possible. Un bien-être doux et tiède l’envahit, apaise ses douleurs, berce son âme…
Mais des cris viennent rompre l’enchantement. Des sentinelles donnent l’alerte et c’est aussitôt le branle-bas. L’Alchimiste se lève et va voir à sa fenêtre, qui n’est qu’une ouverture béante d’où l’on domine la cour du manoir et la campagne environnante.
Des cavaliers arrivent au galop par la route.
Des cavaliers en armes, et menés par une silhouette blanche.
L’Alchimiste comprend aussitôt à qui il a affaire. Il comprend également qu’il est pris au piège dans ce manoir qui ne résistera pas longtemps à un assaut.
Il tourne subitement la tête vers le coffret resté près de la paillasse.
Trois flasques de jusquiame dorée.
De quoi tuer un homme.
Et réveiller un dragon
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