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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A travers ce livre, Marina nous dévoile son enfance, le manque de ne pas avoir eu un grand-père affectueux, le divorce aussi de ses parents qui a encore plus engendré la distance de son père avec elle et son petit frère Pablito. Ce dernier qui a aussi mis fin à ses jours, ne supportant plus de porté le nom de Picasso, de ne pas pouvoir avancer dans la vie comme il l'aurait voulu.
Quant à la mère de Marina, belle-fille de Picasso, elle se mettait en avant d'être sa belle-fille quand cela l'arrangeait mais sinon, elle le dédaignait quand elle se plaignait de ne pas avoir d'argent et que Picasso ne lui venait pas en aide financièrement. Mais, Picasso n'était pas matérialiste, il s'habillait avec de vieux habits, voulait aussi je pense, que son fils assume et prenne en main sa famille.
La manière dont se livre Marina sur son enfance est directe, sans fioritures, sans but non plus que l'on prenne parti, ce sont juste sa souffrance et ses regrets qu'elle nous partage et enfin le bonheur qu'elle a trouvé maintenant en se consacrant aux orphelins du Vietnam dont elle en a adopté trois.
Pour conclure, c'est une autobiographie intéressante qui nous fait comprendre le fardeau de porter « un grand nom » et de vivre pourtant dans l'ombre de celui-ci et aussi, de nous dépeindre Picasso en tant que grand-père et non en tant qu'artiste.
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Quelle déception pour quelqu'un comme moi qui aime les oeuvres de Picasso de découvrir un homme tel qu'il est décrit dans ce livre ! Même si l'idée générale du livre n'est pas vraiment quelque chose de nouveau pour moi, puisque j'ai eu l'occasion d'écouter des reportages sur Picasso ou d'autres dans lesquels intervenait Marina Picasso.

Mais alors que l'on imagine que les gens qui ont de l'argent doivent faire le bonheur autour d'eux, en fait ici on se rend compte qu'au contraire ils détruisent les autres.
Est-ce un besoin inconscient du créateur qui ne peut réaliser son oeuvre qu'en détruisant ceux qui l'entourent, auprès de qui il puisse sa source, son énergie, son inspiration peut être aussi.

On ne peut que souffrir de ces souffrances vécues par les enfants et les petits enfants du maître. Mais on peut s'étonner aussi de leur manque de réaction. En fait, ici j'ai l'impression que l'artiste à un tel charisme que nul n'ose s'en séparer, s'en détacher, tout en sachant qu'il détruit ceux qui l'aiment, ceux qui on aussi besoin de lui que lui à sans doute besoin d'eux. Impossible de s'éloigner, tout en sachant que Picasso détruit leur vie et celle de leurs proches. Et puis j'ai aussi l'impression qu'il exerce une telle attraction sur les êtres que chacun cherche à le garder pour soi, au risque de le détruire : N'est-il pas obligé lui aussi de se construire une personnalité insensible, dure, pour pouvoir poursuivre sa création, mener à bien son oeuvre envers et contre tous.
Impossible pour un géant de vivre normalement ?
Impossible s'il décide aussi de vivre de cette façon, au mépris des sentiments, des besoins, des autres.

Il semble bien difficile de vivre à l'ombre de Picasso, comme elle nous le dit, presque tous ceux qui l'ont côtoyé et tant admiré, aimé, sont morts dans la douleur de sa perte ou bien ont été détruits par sa présence, mais aussi et surtout par son absence dans leur vie.

On dirait que Marina avait besoin de ce livre, au même titre que de son analyse, pour faire son deuil de ce grand-père si présent, si exclusif, pour renaître de sa douleur, de la perte de ceux qu'elle aimait tant.
J'ai eu l'impression qu'elle avait également besoin du regard des lecteurs pour finir son travail de deuil, un peu comme si nous étions là pour donner un sens à sa douleur, pour l'excuser puisque la puissance du maître est si présente que nul n'aurait pu y échapper, alors pourquoi elle ou Pablito auraient-ils pu y arriver mieux que les autres : le lecteur devient témoin, mais aussi celui qui valide les faits, qui leur donne leur raison d'être.

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Quel livre intéressant et attendrissant
La famille Picasso une famille digne d'un roman
J'ai découvert un grand père un peu farfelu.
L'argent ne fait pas le bonheur
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Une destruction crue et acérée du mythe de l'artiste Picasso par sa petite-fille même. Marina déteste par dessus tout les historiens d'art qui mettent cet homme sur un piédestal, l'admirent et le couvrent d'éloges. Peu lui importe Picasso l'artiste. Ce qu'elle cherche, ce qu'elle désire au fond c'est Picasso le grand-père, aimant et tendre. Mais l'Espagnol ne vit que pour son art et son propre plaisir, ses propres joies. le reste ? Il n'en a que faire.
Dans un style d'écriture bien particulier fait de phrases courtes et percutantes qui ne laissent pas de place au doute, Marina Picasso nous dresse un portrait intime de l'artiste. J'ai aimé lire la souffrance de Marina et Pablito son petit frère, enfants impuissants face à l'ogre Pablo. J'ai lu un autre Picasso, indifférent face à la douleur de son propre fils et de ses petits-enfants, égoïste, autolâtre, avare de sentiments et d'affection pour les siens. C'est un texte assez dur, entre mort, revendications, cris du coeur, suicide et dépression. On sent les séquelles, les blessures toujours ouvertes, le manque d'amour, le vide qui ne pourra jamais être totalement comblé. On sent toute la rage, la rancoeur de Marina pour son grand-père qui l'a dévastée elle et sa famille.
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Picasso aimait enjoliver ses mythes personnels. Ici, le mythe est réinventé sous un nouvel angle.

Marina Picasso nous raconte la richesse mais surtout la souffrance et le poids detre la petite fille de Pablo. Homme à femmes, tyran, égocentrique, pervers narcissique, Picasso a finalement eu une vie aussi sombre que son Arlequin.

Après une thérapie de presque 15 ans, Marina raconte comme un exutoire les anecdotes et sa vie hantée par Pablo. Fan ou non de l'artiste, ce livre est passionnant de bout à bout.
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Certains ont parlé de voyeurisme dans leur critique. Je ne le vois pas ainsi. Certes, on entre dans l'intimité de Picasso, mais n'est-ce pas le lot de tout texte autobiographique? Je trouve intéressant de découvrir un artiste sous un autre angle. Par ailleurs, dans la mesure où l'auteur semble se libérer d'un poids en écrivant ce roman, je ne trouve pas cela malsain.

J'ai apprécié le roman et j'ai été surprise par la rapidité avec laquelle il se lisait. Néanmoins, je n'ai pas adhéré aux propos de l'auteur. Et là, certains me diront que c'est facile à dire, je n'étais pas à sa place, je n'ai pas vécu ce qu'elle a vécu... Mais alors c'est qu'elle n'est pas allée assez loin si je n'ai pas compris! Pour moi, elle se trompe d'ennemi: elle ne cesse de critiquer son grand-père, de se décharger de sa rancune voire de sa haine. Mais ne serait-ce pas plutôt contre ses parents qu'elle devrait en avoir? Elle attend une affection particulière de son grand-père et n'insiste pas assez sur l'égoïsme et l'abandon de ses père et mère. Ou alors, elle allège cet égoïsme et leur déséquilibre en le mettant sur le compte de Picasso. Je trouve cela trop simple!

En tous cas, ce fut un roman intéressant sur les liens filiaux et sur la difficulté d'être "l'enfant de..."
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"Grand-père"... ou quand le mythe s'effondre ! J'aime l'artiste, mais aurais-je aimé le père, le grand-père ? le témoignage semble plus vrai que nature, violent parfois au point que l'attitude de l'homme nous gêne, finit par gommer l'image de l'artiste. Marina Picasso nous fait voyager avec elle entre douleur et pudeur, un voyage qui semble libérateur... à nous lecteurs, de nous libérer ensuite si, comme moi, on a idéalisé l'artiste... pas simple !
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