Echecs (BD)

Que dire? J'avais déjà adoré le Plongeon, histoire profondément humain et sociale. Et j'ai encore une fois adoré ma lecture.

Dans échecs, on suit plusieurs personnages, plusieurs vies qui se croisent, se séparent, se retrouvent et se perdent de vue.

Encore une fois, une profonde humanité se dégage de ces pages. Les destins sont très différents : un couple homosexuel, à distance, des personnes seules, des personnes en quête d'amour... Chacun peut s'identifier à une situation.

J'ai particulièrement apprécié l'évolution de la célébrité. Je n'en dis pas trop, je ne veux surtout pas vous gâcher la découverte de ce titre.

Vous l'aurez compris, Echecs n'est pas du tout un échec : c'est une belle victoire sur la vie, sur nos limites que nous devons sans cesse dépasser.

A découvrir!

Dans ce roman graphique, plusieurs scènes de vie s'entrecroisent, certaines cherchant à dérouter le lecteur et c'est un jeu. Et l'histoire la plus forte narre la fin de vie en EHPAD de mémé Dubois qui est malade en plus d'être très âgée. Victor Pinel jongle avec les mots : les échecs dans la vie, comme les rapports de domination dans les couples, ressemblent fort aux aventures des figurines sur un plateau de 64 cases. La directrice de l'EHPAD le martèle souvent à mémé Dubois : tout est interdit dans cette maison, mais il faut tout faire pour éviter l'isolement. La liberté est si précieuse chez les gens diminués physiquement. le personnel en use sa propre santé. Vaste sujet. Mémé préfère rester prisonnière dans sa tête devant son échiquier pour ne pas voir autour d'elle. Un peu comme le « fou » de Stefan Sweig qui s'évadait de sa cellule et oubliait l'horreur du nazisme en jouant seul dans sa tête. Ici, le miracle arrive. La mémé, acariâtre, à cause de son état dégradé, va initier aux échecs le jeune Vincent, et par la même, redevenir un peu plus humaine, sociable et donc acceptable. le jeu d'échecs est bon pour tous, à tout âge.
Clin d'oeil de l'auteur sur la morale sulfureuse de mémé : « si tu veux gagner, triche ». Sachez qu'aux échecs, nul ne peut tricher, car toute pièce lâchée est jouée. Et nous constatons qu'elle a triché. le plateau, renversé par accident, pouvait être remis en place de mémoire. Elle n'a pas proposé car Vincent avait l'avantage. Pardonnez-lui, elle a eu assez de souffrances dans sa vie. Enfin les autres portraits sont tous aussi attachants
Victor Pinel enjambe les « cases » avec joie et agilité. La finesse du dessin, les couleurs chatoyantes, le scénario parfois comique ou dramatique nous régalent. Seul bémol : l'auteur manque de précision dans la règle du jeu complexe en disant : « quand elle est coincée, la dame peut toujours se sortir du pétrin et attaquer ». C'est souvent faux. Mais pardonnons-lui en appréciant largement l'originalité de ces aventures. Bravo l'artiste !

Je ne fais que trop rarement d'avis au sujet des bande dessinée que je peux lire. Mais cette fois, grâce à Babelio j'ai eu le privilège de recevoir le nouveau bijou de Victor l'Pinel.

J'avais adoré sa précédente bande dessinée "Le plongeon" qui est une histoire profondément touchante.

Échecs ne déroge pas à la règle. Au début de ma lecture, j'ai été quelque peu décontenancé, perdu par cette multitude de personnage. Mais à travers leurs différentes histoire, une partie d'échecs se jouent. Car la vie et ses aléas correspondent à différentes actions que l'ont retrouve dans une partie.

C'est intelligent, touchant, remplie d'humanité et de beauté. Quand au talent de dessinateur, n'en parlons pas on se laisse porter à travers les couleurs douces que nous offre le dessinateur.

Un petit bijou

Chef d'oeuvre complet.

Une sorte de relecture moderne de « Love Actually » en bd avec un twist final digne des meilleurs thrillers, offrant 20 dernières pages de pur plaisir.

Les personnages sont drôles, touchants, profonds. Il est facile de s'identifier à eux et de les apprécier. On s'attachent à toutes leurs histoires, claires et complexes en seulement quelques pages, quelques dialogues, quelques dessins…

Je ne m'attendais pas à une telle qualité et reste avec un énorme sourire aux lèvres et quelques larmes sur les joues après cette somptueuse lecture.

Quelles richesses dans cette BD !
C'est une chose de le dire mais il faut étayer cela !

Le graphisme d'abord.
Un dessin particulièrement soigné au trait précis sans pour cela entrer dans le concept de planche anatomique.
Les personnages, relativement nombreux, se reconnaissant plutôt facilement ce qui aide grandement à la lecture.
Les décors suivent le même esprit : trait précis, identification aisée mais pas de surcharge graphique gênant la compréhension.
La mise en couleur associe des couleurs qui donnerait l'impression de tirer sur le pastel alors qu'elles sont, elles-aussi nettes. Les associations sont heureuses.
Un code de couleur me semble exister mais il me faudra, pour cela, effectuer une deuxième lecture. Les explications concernant les règles de déplacement des pièces d'un échiquier, sont placées sur un fond jaune par exemple.
L'ensemble est très agréable à regarder.

Le scénario est un délice.
Des chemins de vie qui finissent par interférer l'un sur l'autre voire à s'entrecroiser et même se superposer.
Tout cela est mené avec facilité, le lecteur est emmené dans ces histoires. Des histoires se superposent par moment, tant dans le récit que graphiquement avec un jeu de bulles habilement conduit, placées, codifiées.
Il faut reconnaître que le début peut être un peu déstabilisant de par la suite de présentation des personnages. Alors qu'habituellement je déteste cette façon d'introduire les personnages sans les présenter, je n'en ai pas été gêné. Je pense que cela tient à l'organisation graphique particulièrement bien ordonnée. le changement de dominante de couleur est un élément aidant à cette compréhension.
La mise en relation des situations avec le jeu d'échec se savoure, se déguste, se traque. C'est tout à la fois plaisant et intelligent.

On n'apprend rien avec cette Bd, on n'a pas vraiment de thèmes de réflexion mais on en sort pourtant plus riche d'une certaine émotion esthétique, d'une jubilation intellectuelle, d'un environnement sobrement humaniste. d'une sensation réconfortante avec une forme d'apaisement.

En cherchant d'autres réalisations de cet auteur, je me suis rendu compte que j'avais déjà lu "Le plongeon" qui m'avait grandement séduit.
Cet auteur possède une grande aptitude à étudier les ressentis humains et à les faire partager avec les lecteurs. Sa réussite se conjugue dans le scénario comme dans le graphisme. Un grand auteur de BD.

Un coup de coeur pour cette BD. Je n'aime guère relire un ouvrage déjà lu mais je reviendrai à celui-ci tant je suis persuadé que nombre de subtilités tant graphiques que narratives m'ont échappé.

Un coup de maître. Échec et mat. Au travers de ces 180 pages, Pinel arrive à nous transporter dans une vraie partie d'échec de vie. Chaque coup compte, chaque coup à un impact, plus ou moins retentissant et permettant le déroulé de la partie. A travers un microcosme et une poignée de personnage, on comprend au fil des pages ce qui peut les relier ou même les séparer. Pourtant, nous sommes portés au rythme de chaque coup qui est loin d'être prévisible. le graphisme et la colorimétrie des planches rendent le tout captivant. Dévorée en une soirée, un coup de coeur.

Beau, tendre, sexy, percutant, profond, philosophique, partageur, addictif, généreux, imaginatif, amusant, mélancolique, interconnecté, rêveur, hasardeux, stratégique, amical, amoureux, communicatif, vertueux, fin, réfléchi, sensuel…plaisir de lecture.

Ce roman graphique est un vrai petit bijou de délicatesse. L'auteur nous propose une très belle allégorie et un parallèle éclairant entre l'amour et le jeu des échecs dont il nous fait re-découvrir les règles... Et auquel on re-apprend à jouer : chaque personnage, tous décrits de façon très attachante, est une pièce et a sa propre trajectoire amoureuse. Un livre à classer au rayon "Education sentimentale"... ou plutôt non : à faire découvrir de toute urgence car il adresse à chacun un très beau message !

BD intéressante à la fois pour adultes et pour jeunes...
Au début, on ne comprend pas bien car plusieurs histoires s'entremêlent sans transitions... Petit à petit, on retrouve ces personnages et on les suit dans leurs vies respectives... Plusieurs personnages sont présentés, de tous âges, auxquels le lecteur peut s'attacher.
Marie-Florence

Des parcours de vie qui se croisent, se font, se défont à la manière d'un jeu d'échecs.
Une BD tout en douceur avec des personnages tous attachants à leur manière. On y retrouve la retraitée madame DUBOIS qui attend que la vie passe en maison de retraite et rêverait d'un verre de cognac, Samir et bien d'autres...
Tous vont être utiles les uns pour les autres à un moment donné.
Cette BD m'a touchée car elle fait passer, à travers les règles des échecs, des messages forts sur la vie. Malgré la diversité des personnages, aucun n'est laissé pour autant sur le côté et chacun a une place importante dans le récit.