AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sachenka


Idée de départ très originale : un type, après s'être enfui en laissant femme et belle-mère derrière, apprend qu'il s'est suicidé. Oui, oui ! Un individu a été retrouvé mort dans le moulin familial et ses proches ont identifié le corps comme étant celui de Mathias Pascal. le narrateur. Il va sans dire qu'un autre individu s'est enlevé la vie et on croit qu'il s'agit de lui. Déjà au loin, il décide de laisser faire et de recommencer sa vie à zéro. Il devient donc feu Mathias Pascal. S'ensuit plusieurs questions identitaires, philosophiques (je dirais existencielles si le roman avait été écrit quelques décennies plus tard) dignes de Luigi Pirandello. Cet aspect du livre est très clair, selon moi. Malheureuseuement, c'est plus ou moins bien développé et exploité dans son ensemble.

D'abord, le début est long. Trop long. On a droit à l'histoire de la famille, allant de la mort du patriarche aux magouilles de l'intendant Malagna, qui spolie lentement mais surement les actifs des Pascal, en passant par quelques amourettes, etc. Puis vient l'événement principal : la mort du faux-Mathias Pascal. Je m'attendais à davantage de considérations philosophiques. Mais non, le jeune homme s'invente assez rapidement une nouvelle identité : il sera Adrien Meis, originaire de l'Argentine. Il voyage en Europe et se fixe à Rome. Jusque là, ça tient un peu. Mais tous ses démêlés avec les gens chez qui il loue une chambre… hors-propos ! Anselme Paleari, sa fille Adrienne, son gendre Papiano, Mme Caporale, etc. Ça gâche tout. Ça aurait pu consituter une aventure en soi – pas des plus originale ni intéressante, ceci dit –, il n'y a pas vraiment de lien avec cette histoire de fausse mort qui se retrouve noyée dans une multitude de péripéties, l'une parmi tant d'autres, qui y perd au change. Non, si vous désirez découvrir Luigi Pirandelli, allez-y avec de ses nouvelles ou pièces de théâtre, peut-être même Personne, cent, mille.
Commenter  J’apprécie          320



Ont apprécié cette critique (28)voir plus




{* *}