Citations sur Today we live (83)
Juif, ça avait quelque chose à voir avec la religion,ça, elle le savait. Au château, les soeurs lui avaient dit que les Juifs n'aimaient pas du tout Jésus et qu'ils étaient responsables de sa mort. Renée, quant à elle, n'avait rien contre lui, bien au contraire. Elle le plaignait beaucoup quand elle le voyait sur sa croix. Elle avait bien demandé pourquoi les autres Juifs en voulaient à ce pauvre homme qui semblait avoir déjà son lot d'ennuis, mais elle n'avait pas obtenu de réponse.
Mais cette fillette, il l'avait vraiment vue : elle avait mangé de la neige. Elle allait mourir. Elle le savait. Et pourtant elle mangeait de la neige, elle apaisait sa soif. Il avait remarqué le geste sûr, rapide, dénué de la moindre hésitation, presque désinvolte, un geste fluide, souple, animal. Quelque chose en lui avait remué. Quelque part entre sa poitrine et son abdomen. C'était comme un frémissement infime, une poussée à la fois douce et brutale. Quelque chose de familier. Comme quand il était là-bas, dans les grands bois, dans une autre vie.
Histoire touchante et surprenante !mais j'ai tout de même du mal à croire à l'âge de la petite fille, vu sa maturité
Mathias regarde les civils, encore tout pétris de crainte, d'incrédulité, d'animosité.
Mais elle, elle s'en fout. Elle est ailleurs, avec le simplet, qui a tout compris et n'en a rien à battre non plus. Et ils vont "jouer à un jeu" tous les deux. Elle est la plus forte, plus forte que tous ces braves Belges réunis, plus forte que lui, plus forte que les hordes de SS qui terrorisent le monde.
Plus forte que toutes les images de cheveux et de mort.
L'ogre se serait dévoré lui-même. C'était ça au fond,l'idéaliste national-socialiste: plus d'humanité.Voilà une vraie philosophie, d'une simplicité et d'une sagesse confondantes
En fait, Renée n'aimait pas beaucoup les poupées, mais celle-là venait de sa grande amie, qui avait été emportée par les Allemands, et qui devait sans doute manger les pissenlits par la racine à l'heure qu'il était, comme disait toujours la fermière. Renée aimait bien cette expression, c'était drôle, ça donnait l'impression que ce n'était pas tout à fait terminé, puisqu'on faisait encore quelque chose, pas très folichon, certes, mais c'était quand même mieux que rien.
Pendant que la petite racontait, il s'était senti léger, apaisé, loin de cette guerre. Il était revenu là-bas, dans la tente de la vieille indienne. Mais c'était un autre temps, un autre lui-même.
Pour un gars qui paraissait mépriser profondément l'existence, il est exceptionnellement doué pour la vie.
Pour un gars qui paraissait mépriser profondément l'existence, il était exceptionnellement doué pour la vie.
C'est des dingues, eux, lieutenant, les gars à Skorzeny.
Des bêtes de guerre, cent pour cent SS.
Ils passent leurs temps déguisés et infiltrés dans les lignes alliées, surgissent de nulle part, tuent comme vous pissez, causent comme dans la tour de Babel...