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Critique de nilebeh
Derrière le pseudo d'Adam Hitch (Pivot s'amuse...), se cache vraisemblablement Bernard Pivot, académicien Goncourt, questionneur infatigable qui fit les beaux jours de la télévision et de la radio. Chacune de ses interventions est encore un régal.
Hitch, donc, est un interviewer impénitent, au travail comme dans la vie. Ce qui le rend passionnant, dérangeant, instructif, étonnant, insupportable. Comment partager la vie, les repas, le lit avec un homme qui ne cesse de vous demander à quoi vous pensez, si vous l'aimez et toutes sortes de choses insignifiantes mais qui pour lui ont de l'importance ? Il est si inquisiteur que plusieurs de ses compagnes vont le quitter, surtout quand l'inquisition tourne à l'interrogatoire jaloux.
Mais ce travers professionnel est ici restitué avec drôlerie, dans une langue savoureuse et parfois désuète (l'amoureux des dicos n'est pas loin...), au fil de situations parfois jubilatoires (le confesseur confessé, par exemple!).
Un bon moment de lecture, pétillant et parfois plus grave qu'il n'y paraît, comme lors de l'évocation de ce dîner de famille où on laisse le vieux père de côté dans la conversation, au prétexte qu'il n'entend pas bien : Bernard Pivot se projette-t-il dans sa propre vieillesse ?
A lire sans se presser...
Hitch, donc, est un interviewer impénitent, au travail comme dans la vie. Ce qui le rend passionnant, dérangeant, instructif, étonnant, insupportable. Comment partager la vie, les repas, le lit avec un homme qui ne cesse de vous demander à quoi vous pensez, si vous l'aimez et toutes sortes de choses insignifiantes mais qui pour lui ont de l'importance ? Il est si inquisiteur que plusieurs de ses compagnes vont le quitter, surtout quand l'inquisition tourne à l'interrogatoire jaloux.
Mais ce travers professionnel est ici restitué avec drôlerie, dans une langue savoureuse et parfois désuète (l'amoureux des dicos n'est pas loin...), au fil de situations parfois jubilatoires (le confesseur confessé, par exemple!).
Un bon moment de lecture, pétillant et parfois plus grave qu'il n'y paraît, comme lors de l'évocation de ce dîner de famille où on laisse le vieux père de côté dans la conversation, au prétexte qu'il n'entend pas bien : Bernard Pivot se projette-t-il dans sa propre vieillesse ?
A lire sans se presser...
