Je ne comprends pas l'enthousiasme suscité par ce livre.
Certes, la cause est bonne : l'auteur dénonce le sort réservé aux Amérindiens Migmaqs par les Québecquois, et l'ouvrage est très documenté. Mais quid de la forme ? La partie romanesque est, selon moi, tout simplement ratée. Des scènes d'action expédiées en trois pages qui ne laissent pas le temps à une ambiance de s'installer; une psychologie des personnages superficielle, ce qui ôte la possibilité d'entrer dans l'histoire et de "ressentir", ce que devrait normalement provoquer un roman. Quant au style, je suis désolée mais le trouve mauvais : des phrases très courtes, indigentes, factuelles – une sur deux commence par "il" (ou "elle") – un vocabulaire pauvre...
Les nombreux petits chapitres historiques et culturels qui entrecoupent la fiction sont intéressants, mais n'auraient-ils pas mérité d'y être intégrés ? N'est-ce pas par facilité que l'auteur a posé côte à côte les éléments ?
En finissant ce livre, je me suis dit qu'il restait à écrire. J'ai l'impression d'avoir lu un synopsis, un plan, accompagné de fiches documentaires.
Dommage, les ingrédients étaient là, mais la
mayonnaise n'a pas pris.