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Critique de bdelhausse


Alia a 5 ans quand elle arrive de Kinshasa. A Bruxelles elle découvre les racines et l'identité, dont elle va se sentir privée. A son père, elle emprunte la passion de la boxe et l'art du conte. A sa mère, elle n'emprunte rien. On va suivre le parcours d'Alia, de l'école à la police en passant par un mariage blanc. Sans oublier ses frères qu'elle protège.

Parallèlement à ce parcours, Grazyna Plebanek va se livrer à une radioscopie de la Belgique. Celle des Tueurs du Brabant, celle des gouvernements manquants, celle des milices policières... J'ai même été étonné de ne pas avoir droit à l'affaire Dutroux...

L'auteure questionne aussi la famille, la perte de repères des policiers qui s'enferment dans un microcosme dont ils ne peuvent sortir, l'expression des sentiments. Des migrants sont torturés et laissés pour morts. Ce racisme qui s'exprime de manière ultra violente est un contrepoint extrême au racisme ordinaire de la société dans son ensemble.

Grazyna Plebanek raconte cela dans une langue directe, sans fards, dure, explicite. Elle n'épargne rien. Parfois on n'est pas loin d'un docu-roman, avec la fiction qui cède la place aux faits divers. le roman est construit de manière double: on progresse dans la vie d'Alia d'une part, et on fait une sorte de zoom arrière pour les meurtres de migrants. Les deux récits se télescopent en fin de livre. C'est puissant, terriblement attractif, même si ce n'est pas 100% original. Je regretterai le déséquilibre entre les deux intrigues. On se penche énormément sur la place d'Alia et des Congolais dans la société belge, et peu sur l'immigration actuelle. C'est voulu, sans doute, car les deux phénomènes sont liés. Mais j'aurais bien vu davantage de développement sur le présent.
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