Citations sur Le Vent dans les Saules, Tome 1 : Le bois sauvage (15)
- Oh ! La demeure de Blaireau !! Rat, vous êtes un vrai détective !
- Élémentaire, mon cher taupe.
Qui dit paillasson dit porte d’entrée. Et, en ces lieux, qui d’autre que Blaireau pourrait posséder une porte d’entrée avec un paillasson.
Les fouines, belettes et autres hermines ne sont pas du genre à avoir pareille attention…
- Bon, c'est pas tout ça, mais il va falloir songer à rentrer. Je me demande lequel de nous deux débarrassera le mieux le couvert...
- Oh, s'il vous plaît... Laissez-moi essayer...
Bien entendu, Rat accepta. Remballer les restes d'un pique-nique était moins emballant que le déballer, mais Taupe était décidé à tirer du plaisir de tout.
Pauvre Taupe ! À chaque fois qu'à grand-peine il avait fini de remplir le panier, un objet oublié réapparaissait. Comment tant de choses avaient-elles pu tenir dans un si petit panier ?!
C'est un bon ami.
Bien sûr, il n'est pas très intelligent, plutôt vantard et trouillard, soupe au lait naïf et orgueilleux et un peu lâche. Mais il a aussi des qualités.
Le ciel était clair et les étoiles scintillaient rien que pour eux. Ils évoquèrent les délices de la journée, les senteurs et les découvertes, les lumières observées, cette impression jubilatoire que tous leurs sens étaient caressés...
- Voyons... J'ai emmené du pâté de tête, du saucisson au poivre, du jambon cru, des cornichons, de la salade œufs durs - pommes de terre - ciboulette - vinaigrette, du livarot, du chèvre, un petit rosé bien frais, de la limonade et de quoi faire du thé. Vous pensez que j'ai prévu assez ?
- Mon cher Taupe, je crains bien que nous soyons perdus...
- Perdus ?! Ooh, mon dieu... Mais... alors... nous... nous allons mourir de froid ?...
- Sans doute...
- Ohlala... Je suis déjà mort de fatigue...
- En ce cas, vous ne risquez plus rien...
-C'était Blaireau.
-Un peu ours, mais ce n'est pas un mauvais cheval.
Un air de renouveau planait tout autour, l'appel du dehors était trop fort.
Le meilleur dans les vacances,ce n'est pas tellement de se reposer que de regarder les autres travailler.
Rat avait raison. La neige avait recouvert la campagne d'un épais manteau immaculé. Elle était devenue méconnaissable...
C'était comme si, d'un large coup de gomme, on avait effacé une grande partie du décor, laissant ainsi apparaître le blanc du papier ...