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sur 622 notes
Double assassinat dans la rue Morgue d'Edgar Allan Poe, Les Éditions de Londres, 2017

Cette nouvelle, considérée comme un des premiers récits policiers modernes de l'histoire littéraire, a été publiée en 1841 dans le Graham's Magazine. On y note la 1ère apparition d'Auguste Dupin, un personnage de détective français créé par Poe.

Une scène de crime particulièrement spectaculaire et violente dans un logement d'une rue tranquille de Paris : on a retrouvé le corps d'une jeune fille encastré, la tête en bas, dans le conduit de la cheminée de la maison qu'elle occupait avec sa mère, laquelle gisait dans la cour pavée, en bas de l'immeuble, la gorge tranchée, la tête détachée du tronc… du désordre, un rasoir ensanglanté, des touffes de cheveux arrachés, des objets et du mobilier vandalisés…
Un mystère de la chambre close : les fenêtres étaient bloquées de l'intérieur à l'aide de gros clous que les policiers ont eu beaucoup de difficultés à retirer.
Des témoignages déconcertants : on aurait entendu des voix, l'une s'exprimant en français, et l'autre, haut perchée, dans une autre langue, indéfinissable, étrangère.

Une enquête basée sur la seule déduction, sur la puissance de l'analyse avec de longs développements dans le récit pour mettre en avant la supériorité du raisonnement sur les apparences et les idées vite faites…
Une narration aux accents parfois gothiques pour frapper les esprits, les entrainer dans des excès imaginatifs avant de livrer une solution finalement très pragmatique… Un petit côté « tout ça pour ça… ».
Une volonté didactique de l'auteur de montrer l'ordre derrière le chaos, de mettre en avant la raison et non les passions…

Un texte à connaître.

Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Lorsque Poe a écrit cette nouvelle en 1841, un nouveau genre littéraire émergeait : le roman policier, dont Poe est l'un des précurseurs.
L'histoire se passe à Paris où le narrateur américain vient d'arriver et où il va rencontrer un jeune homme du nom de Dupin qui va devenir son ami.
Et c'est une bien terrible affaire qui va avoir lieu, une femme âgée et sa fille vont être assassinées de manière horrible on peut dire inhumaine dans leur propre maison.
Les policiers ne sachant comment résoudre cette affaire jamais vue, pensez donc la mère a été décapitée et défenestrée, quant à la fille les mots leur manquent pour décrire la scène.
Cependant, un homme va être arrêté, même si manifestement il ne peut être accusé de cette horreur.
Et c'est Dupin et sa méthode de déduction logique qui va résoudre l'affaire et confondre un assassin auquel personne n'aurait pu penser….
Une petite nouvelle sympathique à lire même si on se rend compte que le texte a vieilli, il faut dire qu'il a été écrit il y a presque 200 ans.
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Bon, je n'ai pas de chance, s'agissant des personnages féminins dans ma découverte de l'univers littéraire d'Edgar Allan Poe. Souvenez-vous de mon billet, Aventures d'Arthur Gordon Pym, où je déplorais avec désarroi l'absence totale de femmes dans le récit.
Pour une fois que les deux nouvelles dont je vais vous parler en comportent, elles se font tout de suite assassinées dès le début de l'histoire et, qui plus, dans des circonstances sordides. Vous me direz, la manière aurait été plus douce, que le résultat n'en aurait pas été idifférent et mon chagrin tout aussi présent. Edgar Allan Poe ne m'a même pas donné le loisir d'apprendre à les connaître.
Double assassinat dans la rue Morgue est une nouvelle d'Edgar Allan Poe parue en 1841. C'est la première apparition d'un certain Auguste Dupin, détective français imaginé par l'écrivain américain qui devient ainsi l'inventeur du roman policier.
La nouvelle débute par une longue et savante réflexion sur l'importance qu'on donne à l'analyse dans l'esprit humain, propos développé avec brio par Auguste Dupin à son narrateur pour prendre le contre-pied des techniques policières jusqu'alors pratiquées et reposant essentiellement sur l'ingéniosité. Ici nous assistons à une brillante leçon qui cherche à démontrer la supériorité de l'intelligence méthodique sur le règne de l'apparence, Auguste Dupin n'hésitant pas à fustiger un des personnages fétiches qui a bercé mes souvenirs d'enfance devant le petit écran lorsqu'il n'y avait encore qu'une seule chaîne en noir et blanc, - non je ne vous parle pas de Thierry la Fronde, mais bien de Vidocq, Eugène-François Vidocq, ancien forçat évadé, devenu chef de la Sûreté Parisienne, puis qui fonda la première agence de détectives privés.
De la théorie à la pratique, il n'y a qu'un pas... Bientôt un drame va permettre à Auguste Dupin de faire la démonstration au narrateur des propositions qu'il vient de lui avancer.
Nous sommes à Paris. Auguste Dupin et le narrateur apprennent qu'un double meurtre a été commis au quatrième étage de la rue Morgue, oui vous savez cette petite rue dans le quartier Saint-Roch : celui de Mme l'Espanaye et de sa fille Camille, occupant toutes deux le même appartement de l'étage. C'est une scène morbide qui s'offre alors sous nos yeux. On vient de retrouver le corps de la jeune fille encastré, pour ne pas dire enfourné, la tête en bas, dans le conduit de la cheminée de l'appartement, tandis que la mère gît quatre étages plus bas dans la cour pavée, au pied de l'immeuble, la gorge tranchée, la tête détachée du tronc. Un désordre saugrenu règne dans l'appartement, tandis que les témoins, n'ayant cependant rien vu de la scène ni de celui qui a commis cette tragédie, s'accordent à dire qu'ils auraient entendu une voix s'exprimant dans une langue étrangère. Mais surtout rien n'a été volé, ce que la police n'arrive pas à comprendre.
Auguste Dupin finira par éclaircir le mystère et aider celle-ci à mettre la main sur le coupable.
Mais le dénouement est-il l'aspect majeur de cette nouvelle ? Dans ce bijou littéraire, n'est-ce pas plutôt l'intention d'Edgar Allan Poe qui prévaut dans sa vision du monde, la manière de regarder ce monde, cette vision esthétique qui parfois nous obsède et nous emporte à notre détriment ?
Cette nouvelle et son incroyable dénouement ne portent-t-il pas cette idée que les choses ne sont jamais ce qu'elles paraissent, que notre oeil et nos émotions peuvent parfois se laisser impressionner, duper, en oublier la réalité de ce qui a pu être ou de ce qui est.
Derrière l'illusion apparente et chaotique du monde, n'existe-t-il pas un ordre immuable, qui échapperait à l'intelligence, en raison de nos passions ?
La seconde nouvelle dont je vais vous parler est tout aussi intéressante, mais m'a bien moins passionné dans ma lecture. Aussi ai-je été glaner quelque autre déambulation dans l'écho macabre de cette triste histoire.
Nous sommes de nouveau à Paris, dans ce Paris du XIXème siècle. Marie Roget et sa mère habitent rue Pavée Saint-André, la mère y tient une pension de famille. Quand elle atteint l'âge de vingt-deux ans, Marie, jeune femme d'une grande beauté, attire l'attention d'un parfumeur, qui l'embauche pour travailler dans sa boutique. Un an plus tard, Marie disparaît, mais réapparaît au bout d'une semaine, l'air triste et fatigué. Agacée de la curiosité consécutive à sa disparition, elle quitte la boutique du parfumeur. Cinq mois plus tard, elle disparaît de nouveau. Quatre jours après on retrouve son corps dans la Seine. La police parisienne est perdue en conjectures et n'avance pas.
Et qui croyez-vous va mener l'enquête et démêler l'écheveau de ce mystère insondable ? Notre ami Auguste Dupin, comme de bien entendu, toujours suivi de notre narrateur insatiable de curiosité et dégustant avec plaisir le bénéfice d'une nouvelle leçon du brillant détective.
Comme dans la première nouvelle, Auguste Dupin va prendre plaisir à défaire les jugements à l'emporte-pièce, combattre les généralités, les opinions, l'apparences des faits, mettant en pièce les observations des journaux de l'époque, qui ont vite fait de trouver un coupable idéal sans réflexion ni véritable fondement. Non, je vous assure, tout ceci se passe bien dans un autre temps qu'aujourd'hui...
Pendant qu'Auguste Dupin disserte sur le comportement du corps des noyés une fois plongés dans l'eau, le nombre de jours au bout desquels ils remontent à la surface, qui varie en fonction de leur poids, de leur masse, mais aussi la nature élastique d'une jarretière à agrafe..., je me suis plu à imaginer que Marie Roget était devenue durant quelques temps cette célèbre inconnue, cette jeune femme belle et non identifiée, dont on prétend que le corps aurait été repêché dans la Seine et dont le masque mortuaire de son visage présumé devint un véritable mythe qui envoûtera l'imaginaire des artistes parisiens de la fin du XIXème siècle. Je me souviens que Louis Aragon évoquait le souvenir de cette inconnue de la Seine et lui rendait un bel hommage dans son magnifique roman, Aurélien.
Pendant que je déambulais sur les berges de l'Île Saint-Louis et que je rêvais à la belle inconnue de la Seine, Auguste Dupin s'ingéniait à déconstruire méthodiquement les apparences, au risque d'agacer la police officielle, jetant les bases des suites de l'enquête et des étapes à suivre pour prouver que le coupable est bien...
Alors je me suis demandé, mais pourquoi diable Auguste Dupin est moins célèbre que Sherlock Holmes alors que ce dernier lui doit presque tout ?
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Encore une courte histoire mais très intense d'Edgar Allan Poe.
deux femmes, La mère et la fille, sont retrouvées assassinées. Qui a bien pu commettre un tel massacre? L'enquête commence, et le criminel n'est vraiment pas celui qu'on pense.
Un livre vite lu, on ne peut pas le lâcher juste pour arriver à la fin et savoir comment ça pu se passer et pourquoi.
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Ce roman policier a très mal vieilli et n'est pas du tout crédible.
Un double assassinat a eu lieu dans une maison. Les voisins ont entendu une personne parlant une langue étrangère, certains pensent que c'était du Russe d'autre de l'Italien. Comment des individus normalement constitués peuvent avoir confondu les Bref, c'est une intrigue digne du Club des cinq. N'est pas Sherlock Holmes qui veut.
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Double assassinat dans la rue Morgue / Edgar Allan Poe
Traduction de Charles Baudelaire (1841)
Cette nouvelle d'Edgar Allan Poe parue en 1841 et traduite par Baudelaire en 1856 met en scène pour la première fois le détective privé Auguste Dupin, un passionné de lecture et d'histoires mystérieuses, qui doit résoudre l'énigme d'un double meurtre perpétré à Paris, incompréhensible pour la police. Il est accompagné par le narrateur, un de ses amis.
La nouvelle débute par une manière de prologue qui est une réflexion sur l'importance donnée à tort à l'analyse face à une situation complexe, en comparant le jeu de dames, le jeu d'échecs et le whist, et en mettant en balance cette faculté d'analyse et la simple ingéniosité.
Quand Dupin, un homme à l'intelligence surexcitée, et le narrateur apprennent qu'un meurtre atroce vient d'être commis qui déroute complètement la police française, le narrateur obtient de son ami le préfet de police l'autorisation de venir sur la scène du crime. Ils découvrent alors une mère et sa fille sauvagement assassinées, la fille étranglée et encastrée dans le conduit de la cheminée et la mère égorgée et décapitée lancée dans la cour de l'immeuble.
Aucun mobile, aucune explication ne permettent de comprendre ce qui est arrivé à ses deux femmes menant une vie tranquille au quatrième étage de l'immeuble. Mais Dupin est malin, sagace observateur, et va mener une enquête habile pour expliquer ce double assassinat.
Un récit plaisant, sans plus.
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Agacé passablement par les multiples références amassées au cours de mes lectures arguant que la nouvelle d'E. A. Poe : « Double Assassinat dans la rue Morgue » place cet auteur américain comme un précurseur du roman à énigme et tout particulièrement du meurtre en chambre close, ce qui constituerait une géniale intuition en 1841 par rapport à tous ceux qui, plus tard, se sont attaqués à ce genre de problème très apprécié, j'ai voulu, 20 ans après une première lecture, relire ce texte qui, soit dit en passant, ne m'avait pas enthousiasmé au temps où les circonstances me l'avait mis sous les yeux. Mais j'étais plus jeune et peut-être moins convaincu qu'aujourd'hui que l'astuce de meurtre en chambre close constitue bien le graal du roman policier inaccessible en l'occurrence sans faire appel au surnaturel.
Rappelons brièvement les faits rapportés par Poe.
Un double meurtre est découvert à Paris. Celui d'une femme et de sa fille ; la mère est retrouvée dans la cour de l'immeuble, manifestement défenestrée mais la blessure quelle porte au cou – tête presque détachée – prouve qu'il y a eu de terribles violences avant la chute.
La fille, elle, est trouvée morte dans une chambre dévastée donnant sur la cour, elle-même brutalement molestée avec le dessus du corps enfoncé dans la cheminée dont le trou, trop étroit, ne peut constituer un moyen de s'extraire de la pièce.
La porte est fermée de l'intérieur, la fenêtre aussi.
Poe ne peut dissimuler le fait que le point faible de ce local, retrouvé hermétiquement clos et d'où a bien dû s'échapper le meurtrier, est la fenêtre bloquée avec un clou qui s'avérera facile à se remettre lui-même en position lorsque la fenêtre sera poussée de l'extérieur…
Certes l'idée est bonne nonobstant que le passage relatif à ce repositionnement naturel du clou de fermeture dans son alvéole est particulièrement embrouillé et difficile à comprendre si bien qu'il ne constitue pas en soi une démonstration digne d'éloge.
Mais ce qui me gène énormément – et je n'ai trouvé cette remarque nulle part chez les admirateurs et critiques de l'auteur américain, c'est qu'il s'agit d'une fenêtre dite « à guillotine », dont à ma connaissance l'absence est quasi-totale dans les immeubles parisiens, remplacée par des fenêtres à charnières verticales avec lesquelles l'idée de Poe est totalement irréalisable.
Je sais bien qu'il s'agit d'une oeuvre d'imagination mais transposant, en se trompant, un problème qui aurait sa solution en Amérique à Paris où il n'a aucune chance d'être rencontré, certes, il ne vaut pas un anathème mais mérite au moins d'être mentionné.
D'ailleurs, le traducteur, qui n'était autre que Charles Baudelaire, fait remarquer que Poe n'est jamais venu à Paris (et n'a même pas cherché à s'en procurer un plan !), là où précisément il n'y a pas de rue Morgue mais l'incongruité de la fenêtre à guillotine semble lui avoir échappé.
Il observe cependant que Poe « raconte les choses à l'américaine » sans beaucoup restituer les vraies moeurs parisiennes, qui « n'infirment pas la valeur de l'analyse » mais qui, aujourd'hui, provoquerait sans conteste le rejet du manuscrit avec la mention usuelle (croyez-en mon expérience) : « malgré ses qualités, ce manuscrit n'entre pas dans le cadre en vertu de ses anachronismes et de ses libertés prises avec la réalité. »
Cela dit Dupin est, en effet, très sherlockien avant l'heure… mais le coup de la fenêtre qui se referme sous l'action de la pesanteur bien mal situé en France !
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"Le double assassinat dans la rue de Morgue" d'Edgar Allan Poe est considéré comme la nouvelle fondatrice du genre roman policier.

Ceka et Clod associent leurs talents de scénariste et de dessinateur pour donner vie aux personnages de Poe. Dupin est un détective moderne, avant Holmes ou Poirot.

Les deux auteurs se sont inspirés de leurs connaissances d'autres héros de romans policiers pour donner vie à Dupin et à son dandy d'acolyte.

Les choix graphiques sont adaptés au Paris du XIXème siècle d"écrit par Poe. Ce n'est pas le Paris de Haussmann mais un Paris plus sombre et plus cosmopolite.

On se laisse porter par le dessin et par les répliques de Dupin.

Agréable découverte, agréable lecture qui me pousse vers la lecture de cette nouvelle écrite en 1841 mais aussi pour découvrir une autre adaptation de Céka et Clod : le "Procès" de Kafka.

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Un classique de la litterature policiere,cette nouvelle est dans le plus pur style de l'auteur.On a ici l"ancetre du roman policier moderne.A noter que l'auteur a rencontre plus de succes en France qu'aux Etats Unis .Ses recits matines d'une touche de fantastique sont uniques.
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Mon premier Edgar Allan Poe et le dernier ??
A voir...

Autant, j'ai trouvé l'enquête du "Double assassinat dans la rue Morgue" intéressant et bien construit (bien qu'avec quelques longueurs...).

Autant, le mystère Marie Roget est assommant, long, et imbuvable. On a droit à un long, très long, trooooooooop long discours sur le détail des faits, le décryptage de tous les articles de journaux, les déductions étape par étape de Dupin...
Honnêtement, je n'y ai pas compris grand chose au final...

Je redonnerais une chance à cet auteur... mais pas tout de suite !
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